Bien-être animal
Les filières a l’épreuve de l’étiquetage
Les Français ont de plus en plus d’attentes en termes d’étiquetage du
bien-être animal sur les produits carnés. Le colloque organisé par le
Centre d’information des viandes a été l’occasion de rappeler que c’est
un défi face aux centaines de logos déjà existants…
bien-être animal sur les produits carnés. Le colloque organisé par le
Centre d’information des viandes a été l’occasion de rappeler que c’est
un défi face aux centaines de logos déjà existants…

« En France, bien-être animal, environnement, origine... Quand tout s’imbrique, l’étiquetage est confus », a souligné Christine Roguet, responsable du projet de recherche Accept sur les controverses relatives à l’élevage lors du colloque organisé par le Centre d’information des viandes (CIV). Depuis plusieurs semaines, les vidéos diffusées par l’association L-214 redistribuent les attentes des consommateurs en termes d’étiquetage. Les attentes quant à l’information sur le bien-être animal ne cessent de croître. « Le lendemain de la diffusion de ces vidéos, nous avons eu de très nombreuses demandes, des consommateurs et des bureaux en région », explique Célia Potdevin, chargée des produits alimentaires chez CLCV (association nationale de défense des consommateurs et d’usagers en France).
Trop de labels…
Une solution pour les filières d’élevage serait de pouvoir garantir au consommateur que la viande qu’il achète provient d’un animal élevé dans des conditions de bien-être animal certifiées. En France, la difficulté vient de la profusion de labels et d’étiquetage relatifs à l’environnement, au bilan carbone, à l’origine, etc.
Pour Stéphane Gouin, maître de conférences à Agrocampus Ouest, « trop de labels tuent le label. Il en existe une centaine aujourd’hui. Il faut prioriser, cela pose problème ». Une étude de l’Inra et de l’association de consommateurs CLCV est en cours pour « mieux cerner les attentes des consommateurs sur l’étiquetage ».
Le nord de l’Europe en avance
Si la France fait face à des difficultés pour communiquer sur les bonnes pratiques d’élevage et d’abattage, nos voisins de l’Europe du nord semble mieux s’en sortir. « Les débats relatifs au bien-être animal sont particulièrement vifs dans le nord de l’Europe », selon Christine Roguet. De fait, il y a une « remise en cause des élevages dits industriels ». En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, la concentration de l’élevage est plus poussée qu’en France. Cette remise en cause par les citoyens est combinée à des associations « très puissantes datant du XIXe siècle et très ancrées dans ces pays ». Ces associations sont « force de propositions », explique Christine Roguet. Ainsi, elles ont créé des étiquetages avec un cahier des charges très transparent et exigeant. Autre exemple : en Allemagne, un fonds pour améliorer le bien-être animal est alimenté à 85 % par le chiffre d’affaires des distributeurs. Quatre centimes d’€ sont ainsi prélevés par kilogramme de viande vendu. « Un tiers des porcs produits sont concernés par cette démarche », souligne Christine Roguet.
Trop de labels…
Une solution pour les filières d’élevage serait de pouvoir garantir au consommateur que la viande qu’il achète provient d’un animal élevé dans des conditions de bien-être animal certifiées. En France, la difficulté vient de la profusion de labels et d’étiquetage relatifs à l’environnement, au bilan carbone, à l’origine, etc.
Pour Stéphane Gouin, maître de conférences à Agrocampus Ouest, « trop de labels tuent le label. Il en existe une centaine aujourd’hui. Il faut prioriser, cela pose problème ». Une étude de l’Inra et de l’association de consommateurs CLCV est en cours pour « mieux cerner les attentes des consommateurs sur l’étiquetage ».
Le nord de l’Europe en avance
Si la France fait face à des difficultés pour communiquer sur les bonnes pratiques d’élevage et d’abattage, nos voisins de l’Europe du nord semble mieux s’en sortir. « Les débats relatifs au bien-être animal sont particulièrement vifs dans le nord de l’Europe », selon Christine Roguet. De fait, il y a une « remise en cause des élevages dits industriels ». En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, la concentration de l’élevage est plus poussée qu’en France. Cette remise en cause par les citoyens est combinée à des associations « très puissantes datant du XIXe siècle et très ancrées dans ces pays ». Ces associations sont « force de propositions », explique Christine Roguet. Ainsi, elles ont créé des étiquetages avec un cahier des charges très transparent et exigeant. Autre exemple : en Allemagne, un fonds pour améliorer le bien-être animal est alimenté à 85 % par le chiffre d’affaires des distributeurs. Quatre centimes d’€ sont ainsi prélevés par kilogramme de viande vendu. « Un tiers des porcs produits sont concernés par cette démarche », souligne Christine Roguet.