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Union des Maisons de vins de Grande Bourgogne

Les Grands crus au firmament lors de la soirée des Grandes Maisons et des Grands crus

Il n’y a pas à dire, l’événement "Grandes Maisons et Grands Crus" organisé en soirée officielle des Grands jours de Bourgogne a encore fait briller les yeux des journalistes du monde du vin. Se tenant pour la première fois à la Maison Albert Bichot à Nuits-Saint-Georges, un vent de fraîcheur a su remporter l'enthousiasme général, comme le millésime 2015.

Par Publié par Cédric Michelin
Les Grands crus au firmament lors de la soirée des Grandes Maisons et des Grands crus

En « dépoussiérant leur format », précédemment suivi d’un repas "mondain" au Clos Vougeot, les négociants ont élargi la dégustation des grands crus de Bourgogne en invitant de nouveaux adhérents. Dans les magnifiques caves du domaine du Clos Frantin, vingt-sept maisons différentes ont présenté chacune un ou deux grands crus. Si l’idée voulait qu’ils soient le fruit de leurs achats en tant que négociant, l’histoire de la Bourgogne a fait qu’ils s’agissait souvent de Grands crus issus de leurs propriétés.

1,3 milliard d’€

Lors du cocktail de prestige imaginé par Eric Pras, chef 3 étoiles de Lameloise à Chagny et élaboré par le traiteur Dansard également de Saône-et-Loire, le maître des lieux, Albéric Bichot, parlait du « marathon » restant après les quarante-cinq Grands crus puisqu’il en restait cinq à découvrir et non des moindres avec notamment un corton 1995 ou un musigny 1993. Nul doute que les quatre-vingt-cinq journalistes « de vingt nationalités » sont devenus de vrais ambassadeurs de la Bourgogne avec ce « great souvenir ».

Le président de l’Union des maisons de vins de Grande Bourgogne (ex-Fneb), Joseph Drouhin se félicitait de « cette image contemporaine et moderne de nos maisons ». Avec la récolte 2017, le négociant se réjouissait « de voir nos caves à nouveau se remplir » alors que la Bourgogne est une « exception en France » qui a, elle, connue une récolte historiquement basse. Il abordait l’activité commerciale : « l’année 2017 a été une année record pour les exportations de vins et spiritueux pour près de 13 milliards d’€. La Bourgogne représente environ 10 % de ce total ». Etats-Unis (23 %) et Angleterre (16 %) restent ses premiers marchés. Aidée par le « formidable millésime 2015 » mais aussi par celui de 2014 et les premiers 2016, l’exportation de vins est entrée dans une période incertaine entre des accords de libre-échange (Ceta, Japon, Mercosur…) jugés plutôt favorables par le monde viticole et « la guerre de l’acier » lancée par le président Trump et qui pourrait « prendre en otage nos vins ». Reste que la « Bourgogne va mieux », tous opérateurs confondus. Le vignoble a d’ailleurs vu « l’arrivée de grands opérateurs », tels que Advini ou Les Grands chais de France, « offrant une diversité de professionnels avec des positionnements différents et complémentaires », jugeait-il.

Croissance et VSIG

Joseph Drouhin rappelait que la Bourgogne assurait aussi sa croissance en plantant chaque année (100 ha en Bourgogne, 100 ha à Chablis, 100 ha en crémants…). « Pour une fois, nous avons un dialogue avec la CAVB pour piloter les plantations nouvelles », glissait-il. Il évoquait les vins sans IG (VSIG) dans le « bassin d’appellations bourguignonnes », posant la question du « risque de détournement d’image et de notoriété ». « Après des débats musclés dans notre grande famille », l’UMVGB dialogue avec l’administration et réfléchit à « un zonage, sorte de périmètre » interdit aux plantations de VSIG. Eloignée ainsi des aires AOC, la « liberté » de planter des VSIG pourrait être confié, selon lui, à un « syndicat mixte » viticulture-négoce « pour assurer la pérennité de la Bourgogne ». Aucune décision définitive n’est pour l'heure arrêtée.

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