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Etats Généraux de l’Alimentation

Les industriels de l’agroalimentaire ont aussi leur feuille de route pour les Etats Généraux de l'Alimentation

Les industriels de l’agroalimentaire prendront part aux ateliers des États généraux de l’alimentation. L’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) et la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef) ont déjà affiché leurs positions.

Par Publié par Cédric Michelin
Les industriels de l’agroalimentaire ont aussi leur feuille de route pour les Etats Généraux de l'Alimentation

« Ce qui est vital pour nous, c’est de stopper la guerre des prix et d’enrayer la destruction de valeur » explique Jean-Philippe Girard, le président de l’Association nationale des industries agro-alimentaires (Ania) dix jours avant le coup d’envoi des État généraux de l’alimentation. « Car avant de parler de répartition, il faudrait surtout pouvoir créer de la valeur, or c’est ce qui manque aujourd’hui à nos entreprises » poursuit-il. Cela passera par le retour de la confiance entre tous les acteurs de la filière. Sur le recours à une nouvelle loi sur les relations commerciales, l’Ania estime qu’il faudrait d’abord davantage contrôler et surtout appliquer ce qui a été décidé. « Ce qui était une bonne idée en 2008 a causé finalement beaucoup de dégâts neuf ans après » explique-t-il, évoquant une évolution et une simplification de la loi nécessaire. Concernant le deuxième chantier portant sur une alimentation saine et durable, l’Ania va insister sur l’éducation à l’alimentation, adaptée à chaque âge de la vie et à chaque profil de consommateur. Fidèle à sa position consistant à mieux informer le consommateur en matière de nutrition, mais sans imposer de repère nutritionnel en particulier, l’Ania mettra en avant les expériences menées visant à l’information ciblée, au détriment de l’approche généraliste.

Moraliser la relation entre PME et distributeurs

« On parle beaucoup de moralisation de la vie politique, mais cette moralisation, il faut qu’elle s’applique aussi à la relation commerciale », souligne quant à lui Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef), estimant qu’il faut arriver à cet objectif par « le dialogue collaboratif » et la concertation. À ce titre, les États généraux et la méthode retenue pour parvenir à un accord, sont vus plutôt d’un bon œil par la Fédération. « Nous avons beaucoup d’espoir dans ces États généraux, mais toujours une crainte qu’ils se transforment en une grand-messe de plus », s’inquiète toutefois Dominique Amirault. La Feef rappellera aussi son attachement à la différenciation entre grandes entreprises et PME. Ces dernières doivent être traitées de façon différenciée à l’occasion des négociations commerciales qui succéderont aux États généraux. Quant à l’approche par branche, la Feef l’estime « totalement dépassée », selon Dominique Amirault, qui lui préfère la prise en compte par filière. Fidèle à sa ligne de conduite, la Feef va aussi rappeler son opposition au fait de passer par la loi pour améliorer les relations commerciales. « La loi est souvent une excuse pour ne pas vraiment agir », justifie Dominique Amirault. Toutefois, la Feef demandera que la législation s’applique, que les contrôles de la DGCCRF soient renforcés, que les sanctions tombent plus rapidement sur les contrevenants, et « pas 5 ans après avoir constaté un problème. »

Les industriels de l’agroalimentaire ont aussi leur feuille de route pour les Etats Généraux de l'Alimentation

Les industriels de l’agroalimentaire ont aussi leur feuille de route pour les Etats Généraux de l'Alimentation

« Ce qui est vital pour nous, c’est de stopper la guerre des prix et d’enrayer la destruction de valeur » explique Jean-Philippe Girard, le président de l’Association nationale des industries agro-alimentaires (Ania) dix jours avant le coup d’envoi des État généraux de l’alimentation. « Car avant de parler de répartition, il faudrait surtout pouvoir créer de la valeur, or c’est ce qui manque aujourd’hui à nos entreprises » poursuit-il. Cela passera par le retour de la confiance entre tous les acteurs de la filière. Sur le recours à une nouvelle loi sur les relations commerciales, l’Ania estime qu’il faudrait d’abord davantage contrôler et surtout appliquer ce qui a été décidé. « Ce qui était une bonne idée en 2008 a causé finalement beaucoup de dégâts neuf ans après » explique-t-il, évoquant une évolution et une simplification de la loi nécessaire. Concernant le deuxième chantier portant sur une alimentation saine et durable, l’Ania va insister sur l’éducation à l’alimentation, adaptée à chaque âge de la vie et à chaque profil de consommateur. Fidèle à sa position consistant à mieux informer le consommateur en matière de nutrition, mais sans imposer de repère nutritionnel en particulier, l’Ania mettra en avant les expériences menées visant à l’information ciblée, au détriment de l’approche généraliste.

Moraliser la relation entre PME et distributeurs

« On parle beaucoup de moralisation de la vie politique, mais cette moralisation, il faut qu’elle s’applique aussi à la relation commerciale », souligne quant à lui Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef), estimant qu’il faut arriver à cet objectif par « le dialogue collaboratif » et la concertation. À ce titre, les États généraux et la méthode retenue pour parvenir à un accord, sont vus plutôt d’un bon œil par la Fédération. « Nous avons beaucoup d’espoir dans ces États généraux, mais toujours une crainte qu’ils se transforment en une grand-messe de plus », s’inquiète toutefois Dominique Amirault. La Feef rappellera aussi son attachement à la différenciation entre grandes entreprises et PME. Ces dernières doivent être traitées de façon différenciée à l’occasion des négociations commerciales qui succéderont aux États généraux. Quant à l’approche par branche, la Feef l’estime « totalement dépassée », selon Dominique Amirault, qui lui préfère la prise en compte par filière. Fidèle à sa ligne de conduite, la Feef va aussi rappeler son opposition au fait de passer par la loi pour améliorer les relations commerciales. « La loi est souvent une excuse pour ne pas vraiment agir », justifie Dominique Amirault. Toutefois, la Feef demandera que la législation s’applique, que les contrôles de la DGCCRF soient renforcés, que les sanctions tombent plus rapidement sur les contrevenants, et « pas 5 ans après avoir constaté un problème. »