Les JA 71 se sont penchés sur les dispositifs à la disposition des agriculteurs rencontrant des difficultés
Le conseil d’administration des Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire avait choisi, fin juin, de traiter d’un sujet malheureusement d’actualité : l’accompagnement des agriculteurs en difficulté.

Lors du conseil d’administration du 30 juin, les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire (JA 71) avaient convié Agnès Grozellier, conseillère d’AgriSolidarité, à présenter l’association et surtout les dispositifs existants susceptibles d’être mobilisés par les exploitants rencontrant des difficultés. Après un bref historique et un rappel des objectifs de l’association créée il y a quelques années à l’initiative de la profession, celle-ci a donné sa vision de terrain pour expliquer les différentes phases du dispositif d’accompagnement. La spécificité de cet accompagnement est qu’il repose sur deux organisations professionnelles socles, la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire et la MSA de Bourgogne, et qu’il propose un accompagnement concerté entres partenaires techniques, centres comptables, banques… Cet accompagnement est volontairement ciblé dans le temps avec un objectif de retour à l’équilibre et, pour cela, sur l’adhésion des exploitants concernés.
Surcharge de travail…
Agnès Grozellier a ensuite abordé les profils des personnes accompagnées et les changements récents concernant ces profils. L’association rencontre ainsi de plus en plus de jeunes et cela de plus en plus tôt après leur installation. Les ¾ des exploitants qui ont recours au dispositif sont en production bovins viande, mais il est à remarquer que toutes les productions sont malheureusement représentées.
Il est aussi à noter que de plus en plus de structures importantes sont concernées, des exploitations dans l’ensemble plus grandes avec des investissements plus importants. Les emprunts et les dettes à gérer sont de plus en plus élevées et on observe aussi beaucoup de problématiques humaines liées à la surcharge de travail.
« Ces observations font écho aux débats de l’on mène aujourd’hui en CDOA Modernisation, notamment sur la manière d’accompagner les candidats à l’installation dans leurs réflexions sur la viabilité et la vivabilité de leur projet », notaient ainsi plusieurs membres du conseil d’administration pour lesquels ces valeurs de "viabilité économique" et de "vivabilité humaine" sont plus que jamais à remettre au centre des réflexions.
Ne rien exclure
L’intervention d’Agnès Grozellier a aussi permis aux membres du conseil d’administration de se faire préciser les différentes procédures judiciaires, lesquelles ne doivent jamais être exclues. « C’est important de démystifier les procédures en cas de surendettement, car celles-ci peuvent s’avérer être la bonne solution qui permet à l’exploitation de rebondir en repartant sur des bases assainies ! ».
En répondant aux questions de chacun sur le rôle que l’on peut jouer en tant qu’agriculteur, voisin ou ami lorsque l’on se retrouve face à une personne en difficulté, la conseillère d’AgriSolidarité a également abordé les causes des difficultés. Et sans surprise, ce qui revient le plus ce sont :
- les investissements (importants ou inadaptés) ;
- les compétences techniques et/ou de gestion ;
- les accidents climatiques, de santé, personnels et familiaux.
C’est aussi bien souvent le cumul des causes qui crée la difficulté.
L’après-midi s’est terminée en élaborant des pistes de réflexion pour améliorer l’accompagnement.
Marqués par le principe du volontariat et de l'engagement, les JA ont également imaginé les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure connaissance du dispositif. « C’est important que nous, les JA, nous participions à la communication sur les dispositifs d’accompagnement », concluait Joffrey Beaudot, président, rappelant que dans la conjoncture actuelle qui marque notre profession nul ne peut se dire à l’abri de quoi que ce soit. Et cela dans l’ensemble des productions…
Jeanne Frachon
Les JA 71 se sont penchés sur les dispositifs à la disposition des agriculteurs rencontrant des difficultés

Lors du conseil d’administration du 30 juin, les Jeunes agriculteurs de Saône-et-Loire (JA 71) avaient convié Agnès Grozellier, conseillère d’AgriSolidarité, à présenter l’association et surtout les dispositifs existants susceptibles d’être mobilisés par les exploitants rencontrant des difficultés. Après un bref historique et un rappel des objectifs de l’association créée il y a quelques années à l’initiative de la profession, celle-ci a donné sa vision de terrain pour expliquer les différentes phases du dispositif d’accompagnement. La spécificité de cet accompagnement est qu’il repose sur deux organisations professionnelles socles, la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire et la MSA de Bourgogne, et qu’il propose un accompagnement concerté entres partenaires techniques, centres comptables, banques… Cet accompagnement est volontairement ciblé dans le temps avec un objectif de retour à l’équilibre et, pour cela, sur l’adhésion des exploitants concernés.
Surcharge de travail…
Agnès Grozellier a ensuite abordé les profils des personnes accompagnées et les changements récents concernant ces profils. L’association rencontre ainsi de plus en plus de jeunes et cela de plus en plus tôt après leur installation. Les ¾ des exploitants qui ont recours au dispositif sont en production bovins viande, mais il est à remarquer que toutes les productions sont malheureusement représentées.
Il est aussi à noter que de plus en plus de structures importantes sont concernées, des exploitations dans l’ensemble plus grandes avec des investissements plus importants. Les emprunts et les dettes à gérer sont de plus en plus élevées et on observe aussi beaucoup de problématiques humaines liées à la surcharge de travail.
« Ces observations font écho aux débats de l’on mène aujourd’hui en CDOA Modernisation, notamment sur la manière d’accompagner les candidats à l’installation dans leurs réflexions sur la viabilité et la vivabilité de leur projet », notaient ainsi plusieurs membres du conseil d’administration pour lesquels ces valeurs de "viabilité économique" et de "vivabilité humaine" sont plus que jamais à remettre au centre des réflexions.
Ne rien exclure
L’intervention d’Agnès Grozellier a aussi permis aux membres du conseil d’administration de se faire préciser les différentes procédures judiciaires, lesquelles ne doivent jamais être exclues. « C’est important de démystifier les procédures en cas de surendettement, car celles-ci peuvent s’avérer être la bonne solution qui permet à l’exploitation de rebondir en repartant sur des bases assainies ! ».
En répondant aux questions de chacun sur le rôle que l’on peut jouer en tant qu’agriculteur, voisin ou ami lorsque l’on se retrouve face à une personne en difficulté, la conseillère d’AgriSolidarité a également abordé les causes des difficultés. Et sans surprise, ce qui revient le plus ce sont :
- les investissements (importants ou inadaptés) ;
- les compétences techniques et/ou de gestion ;
- les accidents climatiques, de santé, personnels et familiaux.
C’est aussi bien souvent le cumul des causes qui crée la difficulté.
L’après-midi s’est terminée en élaborant des pistes de réflexion pour améliorer l’accompagnement.
Marqués par le principe du volontariat et de l'engagement, les JA ont également imaginé les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure connaissance du dispositif. « C’est important que nous, les JA, nous participions à la communication sur les dispositifs d’accompagnement », concluait Joffrey Beaudot, président, rappelant que dans la conjoncture actuelle qui marque notre profession nul ne peut se dire à l’abri de quoi que ce soit. Et cela dans l’ensemble des productions…
Jeanne Frachon