Les JA alertent sur la transmission des exploitations...
Les chiffres sont ce qu’ils sont et ils doivent inquiéter : 70 % des terres et 70 % du cheptel laitier et allaitant sont aujourd’hui détenus par des exploitants âgés de plus de 52 ans… Et la plupart sont sans successeur ! Les JA de BFC entendent alerter sur les conséquences probables de ce qui pourrait bien se passer…

Malgré ses près de cent installations annuelles, la Saône-et-Loire n’installe toujours pas assez pour être à même de simplement parvenir à maintenir sa démographie agricole. Nous en sommes en gros à une installation pour deux à trois départs…
Et ce sont tout particulièrement les productions traditionnelles - l’élevage bovin allaitant et laitier et les grandes cultures - qui sont confrontés à ce souci de renouvellement des générations. Et cela bien davantage que les "petites" productions que sont le maraîchage, les petits élevages, dont l’élevage caprin ou même l’élevage ovin… Oh, n’allez pas croire que ces productions sont sans souci en matière de renouvellement, ce n’est pas le cas, mais leur situation est tout juste moins… alarmante ! Oui, parce que le terme juste est bien "alarmant" : plus de 70 % du foncier est aujourd’hui, en 2018, exploité par des personnes âgées de plus de 52 ans. Et ce chiffre est le même si l’on s’attarde à qui détient le cheptel bovin laitier et allaitant : 70 % de ces derniers est détenu par les actifs de plus de 52 ans !
Tout aussi alarmant aussi, le fait que la plupart de ces exploitants n’ont pas réfléchi à leur succession, ni ne connaît un possible éventuel repreneur…
Inverser le cours des choses
Si l’on n’y prend pas garde, l’hémorragie pourrait être des plus sérieuses dans les années à venir. Un drame possible en prévision pour notre agriculture, et au-delà même pour nos territoires ruraux, leur démographie, leur économie…
Et ces chiffres sont partout les mêmes en Bourgogne Franche-Comté, et seules la viticulture et la production du lait à comté sont un peu mieux loties. Sans pour autant atteindre, pour ces dernières non plus, le renouvellement… Mais cela illustre bien le fait que les filières qui installent le plus, non pas en nombre mais en renouvellement, sont celles où l’on dégage un revenu, comme le rappelaient les Jeunes agriculteurs de Bourgogne Franche-Comté lors d’une journée dédiée au renouvellement des générations qui se tenait à Flagy le 9 mars, au Gaec du Clos Villars.
Il est vrai que la crise actuelle - et qui dure désormais depuis quelques années - dans plusieurs productions n’aide pas à encourager les fils et filles d’exploitants, pas davantage que les hors cadres, à se lancer dans une aventure parfois incertaine et qui nécessite de lourds investissements financiers. La reprise d’une exploitation, c’est bon an, mal an près de 300.000 €. On y va si on est un peu rassuré, pas si on doute. Et dans ce contexte, les attaques incessantes contre la profession accusée de tous les maux (ou presque !) participe indéniablement à faire douter les potentiels repreneurs.
Parce que les JA ne baissent pas les bras et entendent alerter les uns et les autres, et surtout mobiliser les énergies pour inverser le cours des choses, cette réunion a permis à tous de se saisir d’une problématique qui, pour le coup, nous concerne tous qui que nous soyons, où que nous soyons !
L’enjeu est de taille, mais ne dit-on pas que c’est parce qu’ils ne savaient que c’était impossible qu’ils l’ont fait ? C’est là le propre de la jeunesse que de savoir inverser le cours des choses. Ils ont les atouts pour le faire. Et tout notre soutien.
Les JA alertent sur la transmission des exploitations...

Malgré ses près de cent installations annuelles, la Saône-et-Loire n’installe toujours pas assez pour être à même de simplement parvenir à maintenir sa démographie agricole. Nous en sommes en gros à une installation pour deux à trois départs…
Et ce sont tout particulièrement les productions traditionnelles - l’élevage bovin allaitant et laitier et les grandes cultures - qui sont confrontés à ce souci de renouvellement des générations. Et cela bien davantage que les "petites" productions que sont le maraîchage, les petits élevages, dont l’élevage caprin ou même l’élevage ovin… Oh, n’allez pas croire que ces productions sont sans souci en matière de renouvellement, ce n’est pas le cas, mais leur situation est tout juste moins… alarmante ! Oui, parce que le terme juste est bien "alarmant" : plus de 70 % du foncier est aujourd’hui, en 2018, exploité par des personnes âgées de plus de 52 ans. Et ce chiffre est le même si l’on s’attarde à qui détient le cheptel bovin laitier et allaitant : 70 % de ces derniers est détenu par les actifs de plus de 52 ans !
Tout aussi alarmant aussi, le fait que la plupart de ces exploitants n’ont pas réfléchi à leur succession, ni ne connaît un possible éventuel repreneur…
Inverser le cours des choses
Si l’on n’y prend pas garde, l’hémorragie pourrait être des plus sérieuses dans les années à venir. Un drame possible en prévision pour notre agriculture, et au-delà même pour nos territoires ruraux, leur démographie, leur économie…
Et ces chiffres sont partout les mêmes en Bourgogne Franche-Comté, et seules la viticulture et la production du lait à comté sont un peu mieux loties. Sans pour autant atteindre, pour ces dernières non plus, le renouvellement… Mais cela illustre bien le fait que les filières qui installent le plus, non pas en nombre mais en renouvellement, sont celles où l’on dégage un revenu, comme le rappelaient les Jeunes agriculteurs de Bourgogne Franche-Comté lors d’une journée dédiée au renouvellement des générations qui se tenait à Flagy le 9 mars, au Gaec du Clos Villars.
Il est vrai que la crise actuelle - et qui dure désormais depuis quelques années - dans plusieurs productions n’aide pas à encourager les fils et filles d’exploitants, pas davantage que les hors cadres, à se lancer dans une aventure parfois incertaine et qui nécessite de lourds investissements financiers. La reprise d’une exploitation, c’est bon an, mal an près de 300.000 €. On y va si on est un peu rassuré, pas si on doute. Et dans ce contexte, les attaques incessantes contre la profession accusée de tous les maux (ou presque !) participe indéniablement à faire douter les potentiels repreneurs.
Parce que les JA ne baissent pas les bras et entendent alerter les uns et les autres, et surtout mobiliser les énergies pour inverser le cours des choses, cette réunion a permis à tous de se saisir d’une problématique qui, pour le coup, nous concerne tous qui que nous soyons, où que nous soyons !
L’enjeu est de taille, mais ne dit-on pas que c’est parce qu’ils ne savaient que c’était impossible qu’ils l’ont fait ? C’est là le propre de la jeunesse que de savoir inverser le cours des choses. Ils ont les atouts pour le faire. Et tout notre soutien.