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En restauration hors foyer

Les JA de Paray et de Digoin sont allés voir d'où proviennent les viandes servies en restauration hors domicile...

Les Jeunes agriculteurs du canton de Paray et de Digoin ont conduit une action de contrôle des viandes dans la restaurarion hors-foyer en mars dernier. A la veille des Rencontres "Made in Viande", cette action mérite d'être mise en lumière.

Les JA de Paray et de Digoin sont allés voir d'où proviennent les viandes servies en restauration hors domicile...

Suite aux discussions sur les accords Mercosur et vu le pourcentage de viande d’import dans les points de restauration hors foyers (environ 70 %), les Jeunes agriculteurs du canton de Paray-le-Monial et de Digoin sont allés rendre visite aux restaurateurs présents sur le canton. L’objectif principal de ces visites était de faire le point sur les viandes qu’ils utilisent en cuisine, savoir auprès de qui ils se fournissent et surtout pourquoi ils choisissent - ou non - de la viande française, charolaise même…

Les JA ont été bien accueillis par l’ensemble des restaurateurs et ont été, dans l’ensemble, agréablement surpris alors que les trois quarts des restaurants visités servaient de la viande charolaise française.

Ce n’était pourtant pas le cas partout, et cela notamment en restauration collective, le très mauvais élève en matière d’approvisionnement en viandes locales. De fait, la restauration collective "visitée", utilisait certes un peu de viande charolaise française pour les plats servis à la carte mais bien davantage de la viande importée pour les menus du jour ou pour la partie traiteur… Parfois trompeuses, certaines chaînes de restauration portent même un nom qui laisserait penser que la viande servie est française. Or, ce n’est pas le cas. La viande provenait en l’occurrence d’Argentine, d’Allemagne, de Roumanie…

Par le biais de ces visites, les JA du canton entendaient rappeler aux restaurateurs que l’origine des viandes se doit obligatoirement d’être indiquée et affichée de manière visible par la clientèle. Et quand ce n’est pas le cas - et cela arrive ! - les jeunes incitent les consommateurs à demander l’origine des produits réellement servis. Et ces derniers risquent bien d’être parfois surpris, et le plus souvent dans le mauvais sens.

Un écart minime…

A l’heure où la santé humaine et le bien-être animal sont mis en avant et préoccupe bon nombre de consommateurs, l’importation de viandes se poursuit allègrement. Des importations pour lesquelles il est possible d’avoir des doutes sur le volet sanitaire… quand ce n’est pas sur les méthodes d’élevage pratiquées (feedlot, utilisation d’hormones et/ou d’antibiotiques activateurs de croissance, d’OGM…). On marche sur la tête ! De fait, les viandes importes ne sont pas produites de la même façon que chez nous. Le niveau sanitaire et le niveau d’élevage sont meilleurs en France que dans les différents pays tant d’Amérique du Nord que d’Amérique du Sud… Il suffit de comparer via Internet un feed-lot et de regarder ensuite les vaches dans nos prés du Charollais : les images parlent d’elles-mêmes. Reste qu’une viande d’import coûte jusqu’à 5 € du kilogramme de moins qu’une viande française. Ramenée à une portion moyenne de 170 grammes, cela engendre un écart de 0,85 cents.

Quand on sait que dans certaines enseignes utilisant de la viande d’importation, les prix des menus sont les mêmes que ceux pratiqués dans des restaurants qui utilisent de la viande charolaise française, on peut alors se demander qui encaisse la marge ?

Un dossier d’actualité

« Si vous souhaitez manger de la viande de qualité qui ne nuit pas à votre santé alors mangez français ! », invitent les JA du canton de Paray-Digoin, lesquels rappellent que, chaque jour, les éleveurs se préoccupent de la qualité de leurs produits.

A la veille des Rencontres "Made in Viande" - « qui valorisent nos productions et nos savoir-faire » - les Jeunes du canton incitent leurs confrères des autres cantons à conduire une action similaire chez eux. « Cela permet de montrer que nous nous intéressons à la finalité de nos produits, mais aussi que nous gardons un œil attentif auprès de la restauration hors foyer », poursuivent les JA.

Pour poursuivre et amplifier cette démarche, les JA du canton entendent organiser une rencontre avec André Accary, président du Conseil départemental, et Fabien Genet, président de la communauté de commune de Paray-le-Monial, pour mettre à plat - avec les élus du territoire  - la politique d’approvisionnement de la restauration collective.

Et en la matière, force est de constater que les agriculteurs agissent dans l’intérêt général, celui des consommateurs certes, mais aussi et plus largement celui de nos territoires ruraux dont l’activité est fortement marquée par l’activité des filières Viande et Elevage.