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Tendance commerciale semaine 02

Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Un rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Le niveau de la consommation marque le pas face au début des soldes et face aux promotions de viande porcine. Néanmoins, la modestie de l’offre ne permet pas aux industriels de peser sur les prix. Sur les marchés, après une première semaine très peu chargée, l’offre est un peu plus étoffée tout en restant juste suffisante pour la demande. L’ambiance commerciale est un peu moins soutenue pour la viande haut de gamme, les bonnes génisses ainsi qu’en jeunes vaches de qualité bouchère, mais les tarifs pratiqués sont globalement reconduits. La fluidité dans les échanges se poursuit pour les génisses ordinaires et les réformes allaitantes de choix secondaire avec des tarifs qui restent fermes. En réformes laitières, le marché est plus équilibré avec une stabilisation des prix sur les vaches frisonnes et montbéliardes. Dans les jeunes bovins, l’offre reste mesurée, mais les tarifs se stabilisent.

Bovins maires d’élevage et d’embouche
L’activité commerciale est un mieux orientée dans le sillage du commerce de la viande. La demande est plus ferme, mais demeure ciblée de la part d’une clientèle d’engraisseurs soucieuse de la valorisation de l’aliment.

Broutards
La progression des coûts alimentaires en Italie, l’incertitude quant à l'avenir des exportations sur le Maghreb et la faiblesse des commandes sur l’Espagne provoque une très grande incertitude sur le commerce des broutards. La tendance est lourde avec des écarts de traitement important en fonction de la qualité, du poids et de la destination des animaux. Les transactions sont assez régulières avec des cours stables dans les bons charolais pesant entre 300 et 400 kg. La demande est plus réservée pour les animaux de plus de 450 kg dont les sorties se trouveront pour l’été prochain. L’activité commerciale est assez tendue dans les broutards de moyenne conformation ou plus légers avec même de grosses difficultés dans les non-vaccinés. Les bonnes laitonnes lourdes et vaccinées pour le marché italien se vendent sans trop de difficulté avec des cours stables. Dans les femelles de second choix ou non vaccinées, le commerce est morose avec trop d’offre pour la demande d’un marché espagnol fortement déstabilisé par l’augmentation des prix des aliments.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Les besoins des intégrateurs sont mesurés, mais la réduction de l’offre assure un certain équilibre du marché. Les transactions sont régulières avec un maintien des cours dans l'ensemble des veaux frisons, montbéliards et croisés convenables. En élevage, les transactions restent fluides avec une tendance à la stabilisation des prix dans les bons veaux solides et viandés, ainsi que pour les sujets de conformation supérieure.

Ovins
Les commandes sont en repli et les acheteurs pratiquent une sélection plus poussée dans les agneaux. Si les très bons laitons pour la boucherie traditionnelle garde une valorisation régulière, la vente est plus tendue avec des tarifs discutés pour les agneaux ordinaires. L’activité commerciale est plus ferme dans les bonnes brebis.

Porc
Alors que les offres commencent à décroître, la demande devrait se tasser aussi en cette fin de mois. Cependant, difficile d’envisager l’évolution des cours français maintenant que la crise de la dioxine a pris un virage plus sévère (détection de dioxine dans la viande porcine allemande). Deux scénarios possibles : soit la France bénéficie d’un report de demande allemande, soit la consommation plonge en Europe. Pour l’heure, le cours du MPB (marché du porc breton) est stable à 1,161 €.