Visite d'Eva Joly en Saône-et-Loire
Les médias écrasent la ruralité
En visite le jeudi 24 novembre à Rully, la candidate à la présidentielle pour Europe Écologie Les Verts, Eva Joly devait –dans un premier temps– parler de ruralité, d'agriculture et de viticulture, avant de parler du nucléaire le soir. Visiblement, les médias nationaux n'en avaient que faire de ce côté nature et préféraient l'arme atomique...
Le « microcosme parisien » médiatique, dixit Eva Joly, s'était donné rendez-vous à Rully. En cause, la campagne présidentielle. La candidate d'Europe Écologie Les Verts tenait son discours dans le square de Rully devant une cinquantaine de journalistes et quelques militants. Le thème de ce déplacement était officiellement la ruralité, l'agriculture et la viticulture l'après-midi. Dans son discours, Eva Joly soulignait simplement « la qualité de la viticulture de Rully », surtout celle « produite par des paysans ». En tant que députée Européenne, elle se prononçait contre « la libéralisation des droits de plantation ».
À partir de là, les choses dérapaient. La question du nucléaire constituait la majorité de son discours et la démission de son porte-parole étaient les seules questions revenant inlassablement aux lèvres des journalistes...
Après le repas, pour faire digérer les Parisiens, un petit tour image –pour prendre des photos souvenirs donc– était organisé. Là encore, point question de parler de nature... hors sujet en ce jour atomique.
Alors qu'Eva Joly présentait sa future cuvée à son nom –sous appellation côte chalonnaise– les journalistes devenaient cyniques à force de ne pas avoir de déclarations chocs : « quand le vin est tiré, il faut le boire ? Pensez-vous vous retirer ? », « pensez-vous que vous devriez mettre de l'eau dans votre vin ? », « vous avez beaucoup dégusté ces derniers temps ? ", « la cuvée Joly se gardera-t-elle cinq années ? »... Ce fut les seules questions sur le sujet du moment et Eva Joly avait visiblement l'air saoulé d'entendre inlassablement les mêmes questions.
Seul moment de calme dans ce monde médiatique, la candidate est redevenue nature lors de deux minutes de répit, prenant le temps de signer deux autographes à deux fillettes.
Finissant dans les vignes pour une rencontre avec la Confédération paysanne, là encore, les débats tournaient court. Intégralité de la discussion : « vous avez de belles vignes ici », s’enthousiasmait Eva Joly ; réponse du porte-parole du syndicalisme minoritaire : « oui, mais l'accès au foncier est compliqué ». Fin de la discussion et pose pour les photographes...
Bref de la politique spectacle qui ne fait pas avancer les débats sur la ruralité, l'agriculture et la viticulture alors que les agriculteurs sont en crises (grêle sur le secteur de Rully, crise bovine, volatilité des cours des céréales, contractualisation laitière...).
À partir de là, les choses dérapaient. La question du nucléaire constituait la majorité de son discours et la démission de son porte-parole étaient les seules questions revenant inlassablement aux lèvres des journalistes...
Après le repas, pour faire digérer les Parisiens, un petit tour image –pour prendre des photos souvenirs donc– était organisé. Là encore, point question de parler de nature... hors sujet en ce jour atomique.
Alors qu'Eva Joly présentait sa future cuvée à son nom –sous appellation côte chalonnaise– les journalistes devenaient cyniques à force de ne pas avoir de déclarations chocs : « quand le vin est tiré, il faut le boire ? Pensez-vous vous retirer ? », « pensez-vous que vous devriez mettre de l'eau dans votre vin ? », « vous avez beaucoup dégusté ces derniers temps ? ", « la cuvée Joly se gardera-t-elle cinq années ? »... Ce fut les seules questions sur le sujet du moment et Eva Joly avait visiblement l'air saoulé d'entendre inlassablement les mêmes questions.
Seul moment de calme dans ce monde médiatique, la candidate est redevenue nature lors de deux minutes de répit, prenant le temps de signer deux autographes à deux fillettes.
Finissant dans les vignes pour une rencontre avec la Confédération paysanne, là encore, les débats tournaient court. Intégralité de la discussion : « vous avez de belles vignes ici », s’enthousiasmait Eva Joly ; réponse du porte-parole du syndicalisme minoritaire : « oui, mais l'accès au foncier est compliqué ». Fin de la discussion et pose pour les photographes...
Bref de la politique spectacle qui ne fait pas avancer les débats sur la ruralité, l'agriculture et la viticulture alors que les agriculteurs sont en crises (grêle sur le secteur de Rully, crise bovine, volatilité des cours des céréales, contractualisation laitière...).