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Droits de plantation viticoles

Les négociants négocient

L’Association générale des entreprises vinicoles (Agev, négociants en
vin) a pris pour la première fois ouvertement position pour une
régulation de la production de vin, mais en mettant l’accent sur
d’autres formes de régulation que les seuls droits de plantation, lors
de son assemblée générale qui s’est tenue le 13 mars.
Par Publié par Cédric Michelin
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Plutôt que des droits de plantation, une régulation du potentiel viticole co-géré entre les négociants et les viticulteurs. Tel est le point de vue exprimé par l’Agev à l’issue de son
assemblée générale, le 13 mars, la veille de la visite des élus des communes viticoles sont allés au Parlement européen à Strasbourg pour demander le maintien des droits de plantation. Propos confirmé, jeudi soir au Clos Vougeot par Louis-Fabrice Latour, président de la FNEB. Pour la fédération du négoce des vins, rouvrir le dossier des droits de plantation risquerait d’ouvrir la boîte de Pandore : il faudra alors discuter des enveloppes nationales et de l’enrichissement (par les moûts et le sucre).

Pour un rôle renforcé des interprofessions



Ghislain de Montgolfier, président de l’Agev, a estimé que « plutôt que de se focaliser sur les plantations, il faut consacrer notre énergie à disposer, dans l’OCM, d’outils efficaces de régulation de l’offre, de la plantation à la mise en marché ». La régulation doit s’exercer « selon une approche dynamique », partant « non seulement des droits de plantation, mais aussi d’autres variables comme les rendements ». En Argentine la régulation se fait par l’irrigation, a fait remarquer Ghislain de Montgolfier.
En Europe, la régulation par les rendements serait du ressort des interprofessions, parce qu’il s’agit de mesures quantitatives. Les mesures qualitatives orientant le potentiel viticole sont en revanche du ressort des organismes de défense et de gestion (ODG) des AOC/AOP et des IGP.
Sachant que l’OCM décidée par Bruxelles en 2008 a supprimé, pour le 1er janvier 2016, l’interdiction de planter au-delà des droits fixés, l’Agev demande une « capacité renforcée des états membres, notamment par le biais des interprofessions, à réguler le potentiel de production ».