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Congrès FNSEA à Grenoble

Les nombreuses attentes de la FNSEA

Le 79e congrès de la FNSEA sera placé sous le signe de « la combativité et de la responsabilité », a indiqué son président, Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse à Paris le 18 mars.

Les nombreuses attentes de la FNSEA

Une chose est certaine. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a tout intérêt à venir avec des propositions concrètes le jeudi 27 mars. « Car les attentes des agriculteurs sont très fortes » vis-à-vis de l’exécutif, a répété à plusieurs reprises le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. Depuis le discours du chef de l’État du 5 mars sur le réarmement y compris alimentaire, le syndicat majoritaire, fort de sa victoire aux élections chambres (84 départements/102) est impatient que les paroles se traduisent maintenant en actes. Car « le changement de logiciel n’est pas encore arrivé dans les cours de ferme », a insisté Hervé Lapie, secrétaire général du syndicat. C’est d’ailleurs le sens du courrier que la FNSEA a fait partir le 13 avril à l’Élysée.  

"Risque de chaleur"

Ces attentes sont nombreuses. Elles concernent plusieurs sujets comme la promulgation de la loi d’orientation agricole, en attente de validation au Conseil constitutionnel, ou encore la simplification et la levée des contraintes en agriculture. Sur ce point, les responsables de la FNSEA sont assez remontés vis-à-vis du gouvernement. Le texte avait été annoncé à l’examen par les députés les 7 et 9 avril prochains, ce qui avait suscité beaucoup d’espoir chez les agriculteurs. Mais des rumeurs assez bien fondées, avaient dès le début mars, subodoré un report de cet examen, sans doute lors de la semaine du 26 mai. « En fait, ça ne fait que deux jours », a compté Arnaud Rousseau : « Je ne fais pas de politique fiction. Je dis simplement que ce texte est très attendu et que s’il n’est pas voté avant l’été, ça risque de créer de la chaleur », a-t-il averti. Alors que la conférence de presse prenait fin, le texte avait été retiré des créneaux parlementaires réservés au gouvernement le 7 avril…

 Pac = -54 % en 20 ans

Ce sujet sera naturellement abordé au sein des trois jours de congrès dont une partie se déroulera à huis-clos. Il sera aussi question des élections à la Mutualité sociale agricole qui se dérouleront du 5 au 16 mai, des sujets internationaux avec « les annonces des taxes Trump qui doivent entrer en vigueur le 2 avril » et du prochain budget de la politique agricole commune (Pac). Sur le point, Arnaud Rousseau a été très clair : « Il faut que l’Europe arrête d’être naïve » et qu’elle mette en place une vraie stratégie de « production et de souveraineté », a-t-il explique. Sa volonté est de voir le premier pilier de la Pac* sécurisé. Il rejette l’idée que le second pilier notamment consacré aux MAEC et au développement rural soit rattaché et dilué dans un grand fond de cohésion. Il souhaite surtout que le budget global de la Pac 2027 soit augmenté. En ne tenant pas compte d’un budget indexé sur l’inflation, ce budget « a perdu 54 % en 20 ans », a souligné Arnaud Rousseau, bien déterminé à ce que la PAC reste une « politique de cohésion » et qu’elle ne soit pas « renationalisée ».

 
 
(*) Soutien des marchés et des revenus agricoles