Vins de Bourgogne
Les opportunités de l'export
La campagne 2010/2011 a confirmé le retour à la croissance des ventes de
vins de Bourgogne, amorcée l’année dernière après la crise de 2009. La
Bourgogne affiche de bons résultats, notamment par rapport aux autres
vignobles. Même si la conjoncture mondiale reste morose, des
opportunités sur les marchés en développement ouvrent de belles
perspectives.
vins de Bourgogne, amorcée l’année dernière après la crise de 2009. La
Bourgogne affiche de bons résultats, notamment par rapport aux autres
vignobles. Même si la conjoncture mondiale reste morose, des
opportunités sur les marchés en développement ouvrent de belles
perspectives.
Les ventes de vins de Bourgogne, lors de la dernière campagne de commercialisation, ont augmenté à nouveau de 4,5 % en un an, après une hausse de 5 % lors de la campagne précédente. Comme l’an passé, c’est essentiellement l’export qui a favorisé ces bons résultats, situés entre +6,5 % et +12 % selon le BIVB. Ceux-ci ont été générés grâce à une stratégie de réorientation des exportations vers les pays les plus lointains, preuve que le vignoble bourguignon conserve toutes ses capacités historiques à conquérir les nouveaux marchés.
Positif malgré un contexte international toujours maussade, Benoît de Charette, co-gérant de la Maison Bichot à Beaune, témoignait, à l’occasion de Vinomarket, du retour de la Bourgogne sur les marchés : « seul un "grand vignoble" peut être présent dans 150 pays, malgré une petite taille ! ».
Export : 3e meilleur chiffre d’affaires en 2011
La campagne (août 2010/juillet 2011) confirme la reprise des exportations. Au cours des 12 mois cumulés de la campagne, les statistiques douanières affichent une nouvelle progression des exportations de 6,4 % en volume, après une hausse de 5 % sur la campagne précédente. Au global, et par rapport à la moyenne des expéditions observée depuis 10 ans, le retard en volume accumulé pendant la crise a été comblé. On est revenu au niveau normal, soit 89 millions de bouteilles.
Cependant, à la suite de la mise en place par les Douanes de mesures déclaratives simplifiées, un volume non négligeable de vins de Bourgogne exporté n’est plus intégré dans les statistiques officielles. En incluant le volume supplémentaire, estimé par le biais de différentes sources d’information, il est raisonnable de considérer que l’on est plus proche de 94 millions de bouteilles.
Après avoir été touchée par la grave crise économique de 2008/2009, la Bourgogne a su profiter de la reprise des flux mondiaux de vins pour retrouver une croissance significative à l’export.
Le changement, en 2011, réside essentiellement dans la forte hausse du chiffre d’affaires, avec une évolution de 18,8 %, après la faible progression de l’année précédente. Avec un montant de 629 millions d’euros, il dépasse largement la moyenne des dernières campagnes et s’affiche comme le troisième meilleur résultat de l’histoire de la Bourgogne à l’export.
Bien que les résultats soient bons, il convient de rester prudent sur les perspectives pour la nouvelle campagne. La conjoncture actuelle incite les exportateurs à une certaine prudence pour les mois à venir. Avec la crise latente que traversent les marchés, la consommation mondiale et les exportations pourraient s’infléchir en fin d’année.
Cette campagne a permis d’accroître sensiblement la valorisation moyenne des vins de Bourgogne expédiés, conformément aux objectifs du plan « Bourgognes Amplitude 2015 ». Elle a pareillement favorisé la reprise des appellations villages et grands crus, alors que la campagne précédente avait été amorcée sur les AOC régionales, à prix plus abordable et à rotation rapide.
La croissance a autant profité aux vins blancs, avec une hausse de 6,8 % en volume et de 14,7 % en valeur, qu’aux vins rouges, avec respectivement +8,9 % et +26,9 %. Seul le Crémant de Bourgogne semble être en repli (source douanière 2011). L’enquête réalisée par le syndicat du Crémant de Bourgogne montre au contraire une poursuite de la croissance à l’export pour cette AOC effervescente.
Sous le signe de la valorisation
Si l’année 2010 avait surtout permis d’accroître les expéditions en volume, l’année 2011 marque une forte reprise du chiffre d’affaires.
Les expéditions de vins de Bourgogne hors de l’hexagone ont progressé de 0,4 % en volume et, surtout, de 17,8 % en valeur au cours des 8 premiers mois de 2011, par rapport à la même période en 2010 (53 millions de bouteilles pour un montant de près de 400 millions d’euros).
Cette progression s’observe sur tous les marchés, hors Union Européenne. Ils sont nettement repassés dans le vert, à commencer par les principaux marchés de la Bourgogne :
- le marché nord-américain bénéficie d’une reprise de la consommation de vins premiums et continue d’être au cœur de la stratégie de développement des négociants bourguignons ;
- le Japon, dont le Yen « fort » favorise les importations, n’a pas freiné ses importations de vins de Bourgogne, bien au contraire, grâce aux efforts des Japonais pour faire face à la double catastrophe de mars 2011.
La bonne santé du vignoble bourguignon tient aussi beaucoup au dynamisme économique des nouveaux marchés de consommation, principalement en Asie. Le duo Chine continentale cumulé à Hong Kong (les deux marchés étant très liés) se rapproche rapidement du Top 5 des marchés export de la Bourgogne en valeur.
D’autres marchés prometteurs commencent à prendre une place significative dans ce classement. La Bourgogne y connaît une popularité croissante, comme en Australie, avec 2 % du chiffre d’affaires de la Bourgogne, au Brésil, avec 1 %, ou aux Émirats Arabes Unis, avec également 1 %.
La Bourgogne est ainsi le vignoble français en vin tranquille qui réalise le plus gros chiffre d’affaires en Australie. Elle totalise 30 % des exportations en valeur des vins tranquilles AOC français sur ce marché, tout comme au Brésil.
Un rebond de 30 % est observé sur les expéditions de vins de Bourgogne en Russie, marché auquel il faut associer les bons résultats de la Lettonie et de la Lituanie (pays de transit vers le marché russe).
En revanche, les ventes sur le marché européen semblent toujours pénalisées par la conjoncture économique morose. Cependant, la baisse du volume de ventes des marchés européens est à relativiser en raison de la simplification déclarative évoquée précédemment.
Positif malgré un contexte international toujours maussade, Benoît de Charette, co-gérant de la Maison Bichot à Beaune, témoignait, à l’occasion de Vinomarket, du retour de la Bourgogne sur les marchés : « seul un "grand vignoble" peut être présent dans 150 pays, malgré une petite taille ! ».
Export : 3e meilleur chiffre d’affaires en 2011
La campagne (août 2010/juillet 2011) confirme la reprise des exportations. Au cours des 12 mois cumulés de la campagne, les statistiques douanières affichent une nouvelle progression des exportations de 6,4 % en volume, après une hausse de 5 % sur la campagne précédente. Au global, et par rapport à la moyenne des expéditions observée depuis 10 ans, le retard en volume accumulé pendant la crise a été comblé. On est revenu au niveau normal, soit 89 millions de bouteilles.
Cependant, à la suite de la mise en place par les Douanes de mesures déclaratives simplifiées, un volume non négligeable de vins de Bourgogne exporté n’est plus intégré dans les statistiques officielles. En incluant le volume supplémentaire, estimé par le biais de différentes sources d’information, il est raisonnable de considérer que l’on est plus proche de 94 millions de bouteilles.
Après avoir été touchée par la grave crise économique de 2008/2009, la Bourgogne a su profiter de la reprise des flux mondiaux de vins pour retrouver une croissance significative à l’export.
Le changement, en 2011, réside essentiellement dans la forte hausse du chiffre d’affaires, avec une évolution de 18,8 %, après la faible progression de l’année précédente. Avec un montant de 629 millions d’euros, il dépasse largement la moyenne des dernières campagnes et s’affiche comme le troisième meilleur résultat de l’histoire de la Bourgogne à l’export.
Bien que les résultats soient bons, il convient de rester prudent sur les perspectives pour la nouvelle campagne. La conjoncture actuelle incite les exportateurs à une certaine prudence pour les mois à venir. Avec la crise latente que traversent les marchés, la consommation mondiale et les exportations pourraient s’infléchir en fin d’année.
Cette campagne a permis d’accroître sensiblement la valorisation moyenne des vins de Bourgogne expédiés, conformément aux objectifs du plan « Bourgognes Amplitude 2015 ». Elle a pareillement favorisé la reprise des appellations villages et grands crus, alors que la campagne précédente avait été amorcée sur les AOC régionales, à prix plus abordable et à rotation rapide.
La croissance a autant profité aux vins blancs, avec une hausse de 6,8 % en volume et de 14,7 % en valeur, qu’aux vins rouges, avec respectivement +8,9 % et +26,9 %. Seul le Crémant de Bourgogne semble être en repli (source douanière 2011). L’enquête réalisée par le syndicat du Crémant de Bourgogne montre au contraire une poursuite de la croissance à l’export pour cette AOC effervescente.
Sous le signe de la valorisation
Si l’année 2010 avait surtout permis d’accroître les expéditions en volume, l’année 2011 marque une forte reprise du chiffre d’affaires.
Les expéditions de vins de Bourgogne hors de l’hexagone ont progressé de 0,4 % en volume et, surtout, de 17,8 % en valeur au cours des 8 premiers mois de 2011, par rapport à la même période en 2010 (53 millions de bouteilles pour un montant de près de 400 millions d’euros).
Cette progression s’observe sur tous les marchés, hors Union Européenne. Ils sont nettement repassés dans le vert, à commencer par les principaux marchés de la Bourgogne :
- le marché nord-américain bénéficie d’une reprise de la consommation de vins premiums et continue d’être au cœur de la stratégie de développement des négociants bourguignons ;
- le Japon, dont le Yen « fort » favorise les importations, n’a pas freiné ses importations de vins de Bourgogne, bien au contraire, grâce aux efforts des Japonais pour faire face à la double catastrophe de mars 2011.
La bonne santé du vignoble bourguignon tient aussi beaucoup au dynamisme économique des nouveaux marchés de consommation, principalement en Asie. Le duo Chine continentale cumulé à Hong Kong (les deux marchés étant très liés) se rapproche rapidement du Top 5 des marchés export de la Bourgogne en valeur.
D’autres marchés prometteurs commencent à prendre une place significative dans ce classement. La Bourgogne y connaît une popularité croissante, comme en Australie, avec 2 % du chiffre d’affaires de la Bourgogne, au Brésil, avec 1 %, ou aux Émirats Arabes Unis, avec également 1 %.
La Bourgogne est ainsi le vignoble français en vin tranquille qui réalise le plus gros chiffre d’affaires en Australie. Elle totalise 30 % des exportations en valeur des vins tranquilles AOC français sur ce marché, tout comme au Brésil.
Un rebond de 30 % est observé sur les expéditions de vins de Bourgogne en Russie, marché auquel il faut associer les bons résultats de la Lettonie et de la Lituanie (pays de transit vers le marché russe).
En revanche, les ventes sur le marché européen semblent toujours pénalisées par la conjoncture économique morose. Cependant, la baisse du volume de ventes des marchés européens est à relativiser en raison de la simplification déclarative évoquée précédemment.