Rémunération des éleveurs ovins
Les points clés à travailler
En agriculture, l'étude des coûts de production, et donc de la rémunération du travail, a toujours existé. Il n'en demeure pas moins que celle-ci prend une dimension jamais atteinte. La production ovine n'est pas en reste, elle pour laquelle productivité du travail et efficience économique sont déterminants pour dégager un bon revenu.
Sur la zone herbagère (Allier, Nièvre, Saône-et-Loire, nord-ouest du Puy-de-Dôme et sud de l’Yonne), la rémunération de la main-d'œuvre affectée à l'atelier ovin dans les fermes en Réseau de référence est de 1,6 Smic. Au cours de l'année 2010, les écarts ont été importants d’une exploitation à l’autre puisque les résultats variaient de -0,1 à 3,1 Smic, la moitié des élevages se situant alors entre 1 et 2 Smic.
Deux critères apparaissent déterminants, la productivité du travail et l'efficience économique.
Productivité du travail
La productivité du travail est exprimée en équivalent kg de carcasse (Kgc) par Unité de main-d’œuvre affectée à l'atelier ovin (UmoO). En moyenne, dans les systèmes herbagers, elle est de 9.000 équivalent kgc/UmoO. Les trois quarts des exploitations se situent entre 6.500 et 12.000, avec cependant des extrêmes allant de 2.800 à 17.000.
L'efficience économique
L'efficience économique est,quant à elle, mesurée avec le prix de revient du kilo de carcasse d'agneau hors rémunération de la main-d’œuvre. Les trois quarts des exploitations se situent entre 1,50 et 3,50, avec une moyenne de 2,75 €/kgc.
Rappelons que le prix de revient correspond aux charges restant à couvrir par le prix de vente de l'agneau, déduction faite des aides et des coproduits (réforme, laine…).
Sur les 26 exploitations étudiées, et pour une rémunération de 1,5 Smic, il est de 5,7 €, soit une valeur proche du prix moyen de vente.
En croisant ces deux critères : productivité du travail et efficience économique, quatre profils d’exploitations se détachent.
Insérer ici le tableau
Productifs et économes
Ce sont des structures détenant au moins une centaine d’hectares par UMO. La surface fourragère constitue 90 à 95 % de la SAU. Le chargement est modéré avec 1,1 UGB/ha. La productivité numérique n’est pas forcement élevée (de 1 à 1,47 agneau/brebis), mais les charges sont, dans tous les cas, cohérentes avec le niveau de production. Les investissements sont limités et raisonnés au niveau fiscal. La rémunération moyenne est de 2,7 Smic.
Productifs et peu économes
Avec en moyenne 11.600 kgc/UmoO, ces exploitations ont une productivité du travail supérieure au groupe précédent, notamment parce que les performances du troupeau ovin sont souvent bonnes (moyenne de 1,31 agneau/brebis). Fortement herbagères, elles se différencient aussi par un chargement plus élevé (1,33 UGB/ha). La majorité d’entre elles engraisse les agneaux en bergerie et/ou vend quelques reproducteurs. Les éleveurs sont des "soigneurs" qui n’hésitent pas à dépenser, y compris en charges de structure. C’est le groupe d’exploitations qui a les amortissements les plus élevés (1,80 €/kgc contre 1,10 €/kgc pour le groupe des économes).
La rémunération moyenne n’est que de 1,6 Smic.
Economes et pas assez productifs
Ce groupe d’exploitations se caractérise par des prix de revient excellents grâce à une maîtrise de l'ensemble des charges. Par contre, la productivité du travail est faible car ce sont soit des exploitations de petite structure avec 40 à 50 ha par UMO, soit des élevages dont les performances techniques sont basses (entre 0,9 et 1 agneau/brebis). Ils produisent peu mais dépensent peu. En conséquence, le revenu est du même ordre que le groupe précédent soit 1,5 Smic par UmoO.
Plutôt productifs mais pas économes
Ce groupe est constitué des exploitations dont le prix de revient est le plus haut, du fait d'investissements beaucoup trop importants par rapport à leur structure ou de charges opérationnelles (souvent celles liées à l’alimentation) trop élevées. La productivité du travail qui se situe autour de la moyenne ne compense pas ces charges, aussi la rémunération de la main-d'œuvre est en moyenne de seulement la moitié du Smic.
Cohérence mais aussi choix des éleveurs
Classiquement, les analyses sur des critères rapportés à la brebis ou à l'hectare mettent en évidence une forte corrélation entre la productivité numérique et les résultats économiques de marge brute. Cette corrélation explique ainsi les bons comme les mauvais résultats.
La notion de productivité du travail montre que la taille du cheptel par unité de main-d'œuvre est aussi déterminante sur le niveau de rémunération du travail, que la productivité numérique du troupeau.
Pour l'efficience économique, tout est affaire de cohérence et d’adéquation entre le niveau de production et les charges. Le gain de productivité ne doit pas se faire par une augmentation disproportionnée des charges. L’essentiel n’est pas forcement de produire “plus”, mais de produire "mieux". Les investissements et le choix des amortissements sont souvent raisonnés au niveau fiscal. Ils peuvent aussi se justifier pour l’amélioration des conditions de travail. De même, la présence de trois associés avec une petite structure par Umo peut signifier un choix de privilégier la qualité de vie plutôt que le revenu.
Le facteur humain devient à ce titre aussi déterminant que la productivité du troupeau.
Deux critères apparaissent déterminants, la productivité du travail et l'efficience économique.
Productivité du travail
La productivité du travail est exprimée en équivalent kg de carcasse (Kgc) par Unité de main-d’œuvre affectée à l'atelier ovin (UmoO). En moyenne, dans les systèmes herbagers, elle est de 9.000 équivalent kgc/UmoO. Les trois quarts des exploitations se situent entre 6.500 et 12.000, avec cependant des extrêmes allant de 2.800 à 17.000.
L'efficience économique
L'efficience économique est,quant à elle, mesurée avec le prix de revient du kilo de carcasse d'agneau hors rémunération de la main-d’œuvre. Les trois quarts des exploitations se situent entre 1,50 et 3,50, avec une moyenne de 2,75 €/kgc.
Rappelons que le prix de revient correspond aux charges restant à couvrir par le prix de vente de l'agneau, déduction faite des aides et des coproduits (réforme, laine…).
Sur les 26 exploitations étudiées, et pour une rémunération de 1,5 Smic, il est de 5,7 €, soit une valeur proche du prix moyen de vente.
En croisant ces deux critères : productivité du travail et efficience économique, quatre profils d’exploitations se détachent.
Insérer ici le tableau
Productifs et économes
Ce sont des structures détenant au moins une centaine d’hectares par UMO. La surface fourragère constitue 90 à 95 % de la SAU. Le chargement est modéré avec 1,1 UGB/ha. La productivité numérique n’est pas forcement élevée (de 1 à 1,47 agneau/brebis), mais les charges sont, dans tous les cas, cohérentes avec le niveau de production. Les investissements sont limités et raisonnés au niveau fiscal. La rémunération moyenne est de 2,7 Smic.
Productifs et peu économes
Avec en moyenne 11.600 kgc/UmoO, ces exploitations ont une productivité du travail supérieure au groupe précédent, notamment parce que les performances du troupeau ovin sont souvent bonnes (moyenne de 1,31 agneau/brebis). Fortement herbagères, elles se différencient aussi par un chargement plus élevé (1,33 UGB/ha). La majorité d’entre elles engraisse les agneaux en bergerie et/ou vend quelques reproducteurs. Les éleveurs sont des "soigneurs" qui n’hésitent pas à dépenser, y compris en charges de structure. C’est le groupe d’exploitations qui a les amortissements les plus élevés (1,80 €/kgc contre 1,10 €/kgc pour le groupe des économes).
La rémunération moyenne n’est que de 1,6 Smic.
Economes et pas assez productifs
Ce groupe d’exploitations se caractérise par des prix de revient excellents grâce à une maîtrise de l'ensemble des charges. Par contre, la productivité du travail est faible car ce sont soit des exploitations de petite structure avec 40 à 50 ha par UMO, soit des élevages dont les performances techniques sont basses (entre 0,9 et 1 agneau/brebis). Ils produisent peu mais dépensent peu. En conséquence, le revenu est du même ordre que le groupe précédent soit 1,5 Smic par UmoO.
Plutôt productifs mais pas économes
Ce groupe est constitué des exploitations dont le prix de revient est le plus haut, du fait d'investissements beaucoup trop importants par rapport à leur structure ou de charges opérationnelles (souvent celles liées à l’alimentation) trop élevées. La productivité du travail qui se situe autour de la moyenne ne compense pas ces charges, aussi la rémunération de la main-d'œuvre est en moyenne de seulement la moitié du Smic.
Cohérence mais aussi choix des éleveurs
Classiquement, les analyses sur des critères rapportés à la brebis ou à l'hectare mettent en évidence une forte corrélation entre la productivité numérique et les résultats économiques de marge brute. Cette corrélation explique ainsi les bons comme les mauvais résultats.
La notion de productivité du travail montre que la taille du cheptel par unité de main-d'œuvre est aussi déterminante sur le niveau de rémunération du travail, que la productivité numérique du troupeau.
Pour l'efficience économique, tout est affaire de cohérence et d’adéquation entre le niveau de production et les charges. Le gain de productivité ne doit pas se faire par une augmentation disproportionnée des charges. L’essentiel n’est pas forcement de produire “plus”, mais de produire "mieux". Les investissements et le choix des amortissements sont souvent raisonnés au niveau fiscal. Ils peuvent aussi se justifier pour l’amélioration des conditions de travail. De même, la présence de trois associés avec une petite structure par Umo peut signifier un choix de privilégier la qualité de vie plutôt que le revenu.
Le facteur humain devient à ce titre aussi déterminant que la productivité du troupeau.