Ingénierie écologique
Les porcheries vont pouvoir respirer !
L'excellent Journal du CNRS consacre son numéro de mai à l'ingénierie écologique. Un nom barbare pour désigner une discipline qui consiste "à réhabiliter des écosystèmes”, voire à en
créer de nouveaux, en mettant en pratique les concepts de l’écologie, c’est-à-dire en utilisant les lois qui gouvernent l’organisation et la dynamique des systèmes naturels.
« L’ingénierie écologique a vocation à devenir pour l’écologie ce que la médecine est à la biologie », résume Thierry Dutoit, conseiller scientifique sur cette thématique
à l’Institut écologie et environnement (Inee) du CNRS. Parmi les nombreuses applications, un exemple va particulièrement attirer l'œil des éleveurs de porcs... et le nez de leurs voisinages...
créer de nouveaux, en mettant en pratique les concepts de l’écologie, c’est-à-dire en utilisant les lois qui gouvernent l’organisation et la dynamique des systèmes naturels.
« L’ingénierie écologique a vocation à devenir pour l’écologie ce que la médecine est à la biologie », résume Thierry Dutoit, conseiller scientifique sur cette thématique
à l’Institut écologie et environnement (Inee) du CNRS. Parmi les nombreuses applications, un exemple va particulièrement attirer l'œil des éleveurs de porcs... et le nez de leurs voisinages...
À Guernévez, dans le Finistère, les chercheurs du laboratoire Écosystèmes, biodiversité, évolution, testent une station expérimentale qui associe une porcherie et des installations pour valoriser les déjections. Généralement, la partie liquide des lisiers est épandue sur les sols près de l’élevage. Azote, phosphore et autres nutriments qu’ils contiennent servent d’engrais, mais peuvent aussi atteindre les cours d’eau et contribuer aux marées vertes. Avec le modèle testé par les chercheurs, cette partie liquide passe par différentes étapes automatisées de biofiltration durant lesquelles la concentration des nutriments est contrôlée. Parmi ces étapes, on trouve un lombrifiltre, qui permet de nourrir des vers de terre, utiles au sol, ainsi que des lagunes, où l’azote sert à faire pousser des plantes utilisables comme matériaux d’isolation.
À l’arrivée, le flux de polluants vers les cours d’eau s’en trouve réduit, et les surfaces d’épandage sont divisées par cinquante.
CONTACT :
Daniel Cluzeau
> daniel.cluzeau@univ-rennes1.fr
À l’arrivée, le flux de polluants vers les cours d’eau s’en trouve réduit, et les surfaces d’épandage sont divisées par cinquante.
CONTACT :
Daniel Cluzeau
> daniel.cluzeau@univ-rennes1.fr