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Vins : Volumes en baisse, prix en hausse

Les prix restent fermes en fin de campagne

Les volumes commercialisés sont en hausse, sans rattraper le déficit
enregistré sur la campagne précédente. La fermeté des prix ouvrirait la
voie à une hausse des importations.
Par Publié par Cédric Michelin
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Après neuf mois de campagne, les prix des vins de la récolte 2010, toutes catégories confondues, restent fermes, a constaté le conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière viticole réuni le 26 mai à Paris. Les prix des vins rouges sans indication géographique (IG) sont en hausse de 27%, les rosés de 9% et les blancs de 8%. La hausse des prix des vins de France IGP est à l’avenant avec des croissances de 21% sur les rouges, de 13% pour les rosés et de 1% pour les blancs.

Ces dernières semaines, le volume des ventes de vins français a progressé, sans toutefois combler son retard sur l’année précédente en raison de disponibilités en baisse cette année. Ces dernières semaines, la comptabilisation retardée d’un certain nombre de contrats de la zone Aquitaine-Charente a conduit à une augmentation des ventes cumulées de vin rouge, qui permet de réduire le déficit de commercialisation observé depuis le début de la campagne. Le conseil a noté un recul des échanges des vins sans IG ne mentionnant pas de cépage, avec des volumes en retrait à la fin mai de -21% (1,9 million d’hectolitres), tandis que les opérateurs semblent plébisciter la nouvelle catégorie (elle a été créée en 2009) des vins « sans indication géographique mentionnant le cépage ». Les volumes de cette nouvelle « entrée de gamme » sont en hausse de 163% en rouges et rosés et de 166% en blanc. Au total, ces vins qui font apparaître les cépages chardonnay, sauvignon, merlot ou cabernet, représentent déjà un quart de l’ensemble des ventes des vins sans indication géographique. De même la nouvelle catégorie des vins IGP avec mention de cépage effectue une percée, avec +12% par rapport à mai 2011 (5,2 millions d’hectolitres), au détriment des vins IGP ne mentionnant pas le cépage (-17%, à 2,3 millions d’hectolitres en avril 2011). Enfin, les transactions vrac des vins de France AOC suivent une courbe haussière, tant en volume qu’en prix.

Les prix élevés des vins français depuis le début de la campagne semblent avoir pour conséquence la hausse des importations en France, lors des deux premiers mois de l’année 2011. Celles-ci étaient en hausse de 17% à cette époque, à 1 million d’hectolitres. La différence entre les prix français et les prix espagnols et italiens favorise les entrées des vins de ces origines.

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