Accès au contenu
Anciens exploitants

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Réunis en assemblée générale, les Anciens exploitants de la FDSEA 71 ont une nouvelle fois manifesté leur impatience face à une équité de traitement au sujet des retraites qui tarde à venir… Retour sur un moment fort.

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Une fois n’est pas coutume, c’est à La Guiche que la section des Anciens exploitants de la FDSEA de Saône-et-Loire (SDAE 71) avait choisi d’organiser son assemblée générale. Une assemblée générale qui, comme à l’accoutumée, a mobilisé en grand nombre les retraités du monde agricole. Il faut dire que l’AG est à l’image de la vie de la section : dynamique, revendicative, et conviviale !

Pour Danièle Jaillet, élue à la présidence l’an dernier, « succéder à Paul Billonnet n’est pas simple », comme elle le signalait elle-même. Pourtant, la passation de responsabilités est manifestement assurée et semble avoir porté ses fruits.

L’assemblée générale a été l’occasion de passer en revue l’activité de la section, une activité chargée qui, si elle comporte nombre de rendez-vous et d’activités, n’en demeure pas moins revendicative. Et la question des retraites demeure préoccupante alors que la récente hausse de la CSG (Cotisation sociale généralisée) a impacté le montant des retraites. Seules ont été exonérés ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11.018 € pour un foyer avec une part fiscal, ou 16.902 € pour deux parts. Et cela sans que la question des petites pensions ne soit pour autant résolue, loin s’en faut… ! En la matière, chacun a suivi l’épisode qui a conduit le Gouvernement à contrecarrer l’initiative parlementaire (lire notre édition du HH en page JJ) visant porter à 85 % du Smic le niveau de pension minimum pour une carrière complète.

Une mascarade !

« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne notre pouvoir d’achat de retraités de l’agriculture et nous entendons voir améliorer les petites retraites », mettait en avant Danièle Jaillet pour qui « l’évolution du coût de la vie, des assurances entre autres surtout celles liées à la santé, rend encore plus précaires certaines situations ».

Alors que le candidat Macron s’était engagé pendant les dernières présidentielles sur un certain nombre de point en faveur des petites retraites, « notamment l’exonération de la taxe d’habitation, l’augmentation du minimum vieillesse à 900 € ou encore l’exonération de l’augmentation de 1,7 % de la CSG », comme le rappelait la présidente de la section, l’heure n’est pas à la joie, c’est le moins que l’on puisse dire… « Pour des retraites qui n’avaient pas augmenté depuis le 1er avril 2013 (+0,1 % en 2015 on ne peut pas appeler cela une augmentation !), on nous a annoncé une hausse des retraites de base de +0,8 % au 1er octobre 2017, soit environ 2 € pour les heureux bénéficiaires de quoi acheter deux baguettes de pain ! Une mascarade ! », dénonçait Danièle Jaillet. Et de poursuivre : « par contre, les plus "fortunés" d’entre nous, percevant des revenus fonciers, subirons la hausse du taux de la CSG et verront leurs prélèvements sociaux augmenter de 1,7 % pour un revenu fiscal de référence dépassant 1.200 € par personne, soit 8,3 % au total. Dès lors que penser de l’augmentation des retraites de +0,8 % ? ».

Ce que les autres ont déjà !

Alors que les agriculteurs sont considérés comme des travailleurs indépendants et donc exclus du dispositif de la réforme Fillon de 2003 qui prévoyait une retraite minimum égale à 85 % du Smic, « si cette mesure nous était attribuée, les anciens chefs d’exploitation pourrait toucher 977 € mensuels, ce qui n’est encore pas l’opulence ». On comprend que la revendication d’une retraite minimum portée à 85 % du Smic soit, depuis 2003, une revendication forte de la SDAE.

Car la situation est pire encore pour les anciennes agricultrices qui n’ont jamais eu de statuts et qui se voient dès lors allouer une pension inférieure au RSA : « c’est scandaleux ! ». Adoptés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi "Chassaigne-Bello", ces 85 % du Smic n’ont pas aboutis en mars dernier au Sénat du fait d’un vote bloqué demandé par le Gouvernement qui disait préférer attendre la prochaine réforme des retraites, là où les évolutions des retraites agricoles s’inscriraient dans un projet d’ensemble… « Si ce texte avait été adopté, il aurait pu rentrer en vigueur en 2018. Désormais, il nous faudra au minimum attendre 2020 ! », s’agaçait la présidente qui y voit « un manque de reconnaissance pour les retraités de l’agriculture ». Pour ne pas dire du mépris.

Et les revendications de nos anciens ne s’arrêtent pas là, et pour cause, puisqu’elles visent à obtenir davantage d’équité en matière de retraites. « Nous demandons la forfaitisation de la bonification Enfants attribuée aux parents ayant élevé au moins trois enfants et sa défiscalisation », plaidait ainsi Danièle Jaillet qui dénonçait l’épée de Damoclès que constitue désormais « la suppression de la demie-part fiscale attribuée aux parents veuves et veufs votée en 2008, repoussée jusqu’en 2016 ». Sur ce sujet, « restons vigilants car si elle n’a pas été mise en place pour les revenus 2017 dans la dernière loi de finances, elle n’en reste pas moins une loi votée et susceptible d’être appliquée à tout moment ».

Dès lors que dire de « l’injustice flagrante faite aux seuls agriculteurs qui voient leur pension calculée sur une carrière complète alors que pour les autres régimes elle l’est sur les 25 meilleures années et sur les six derniers mois pour la fonction publique » ?

Reste que le préfet n’était pas présent et qu’un seul parlementaire était présent, le sénateur Jean-Paul Emorine… Cela en dit long sur l’intérêt porté aux revendications des retraités de l’Agriculture.

Et la présidente des Anciens exploitants de conclure en rappelant que « nous ne demandons seulement que ce que les autres ont déjà ! ». C’est cela l’équité. Et sans doute aussi cela la justice que les retraités du monde agricole sont en droit d’exiger et d’obtenir.

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Une fois n’est pas coutume, c’est à La Guiche que la section des Anciens exploitants de la FDSEA de Saône-et-Loire (SDAE 71) avait choisi d’organiser son assemblée générale. Une assemblée générale qui, comme à l’accoutumée, a mobilisé en grand nombre les retraités du monde agricole. Il faut dire que l’AG est à l’image de la vie de la section : dynamique, revendicative, et conviviale !

Pour Danièle Jaillet, élue à la présidence l’an dernier, « succéder à Paul Billonnet n’est pas simple », comme elle le signalait elle-même. Pourtant, la passation de responsabilités est manifestement assurée et semble avoir porté ses fruits.

L’assemblée générale a été l’occasion de passer en revue l’activité de la section, une activité chargée qui, si elle comporte nombre de rendez-vous et d’activités, n’en demeure pas moins revendicative. Et la question des retraites demeure préoccupante alors que la récente hausse de la CSG (Cotisation sociale généralisée) a impacté le montant des retraites. Seules ont été exonérés ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11.018 € pour un foyer avec une part fiscal, ou 16.902 € pour deux parts. Et cela sans que la question des petites pensions ne soit pour autant résolue, loin s’en faut… ! En la matière, chacun a suivi l’épisode qui a conduit le Gouvernement à contrecarrer l’initiative parlementaire (lire notre édition du HH en page JJ) visant porter à 85 % du Smic le niveau de pension minimum pour une carrière complète.

Une mascarade !

« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne notre pouvoir d’achat de retraités de l’agriculture et nous entendons voir améliorer les petites retraites », mettait en avant Danièle Jaillet pour qui « l’évolution du coût de la vie, des assurances entre autres surtout celles liées à la santé, rend encore plus précaires certaines situations ».

Alors que le candidat Macron s’était engagé pendant les dernières présidentielles sur un certain nombre de point en faveur des petites retraites, « notamment l’exonération de la taxe d’habitation, l’augmentation du minimum vieillesse à 900 € ou encore l’exonération de l’augmentation de 1,7 % de la CSG », comme le rappelait la présidente de la section, l’heure n’est pas à la joie, c’est le moins que l’on puisse dire… « Pour des retraites qui n’avaient pas augmenté depuis le 1er avril 2013 (+0,1 % en 2015 on ne peut pas appeler cela une augmentation !), on nous a annoncé une hausse des retraites de base de +0,8 % au 1er octobre 2017, soit environ 2 € pour les heureux bénéficiaires de quoi acheter deux baguettes de pain ! Une mascarade ! », dénonçait Danièle Jaillet. Et de poursuivre : « par contre, les plus "fortunés" d’entre nous, percevant des revenus fonciers, subirons la hausse du taux de la CSG et verront leurs prélèvements sociaux augmenter de 1,7 % pour un revenu fiscal de référence dépassant 1.200 € par personne, soit 8,3 % au total. Dès lors que penser de l’augmentation des retraites de +0,8 % ? ».

Ce que les autres ont déjà !

Alors que les agriculteurs sont considérés comme des travailleurs indépendants et donc exclus du dispositif de la réforme Fillon de 2003 qui prévoyait une retraite minimum égale à 85 % du Smic, « si cette mesure nous était attribuée, les anciens chefs d’exploitation pourrait toucher 977 € mensuels, ce qui n’est encore pas l’opulence ». On comprend que la revendication d’une retraite minimum portée à 85 % du Smic soit, depuis 2003, une revendication forte de la SDAE.

Car la situation est pire encore pour les anciennes agricultrices qui n’ont jamais eu de statuts et qui se voient dès lors allouer une pension inférieure au RSA : « c’est scandaleux ! ». Adoptés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi "Chassaigne-Bello", ces 85 % du Smic n’ont pas aboutis en mars dernier au Sénat du fait d’un vote bloqué demandé par le Gouvernement qui disait préférer attendre la prochaine réforme des retraites, là où les évolutions des retraites agricoles s’inscriraient dans un projet d’ensemble… « Si ce texte avait été adopté, il aurait pu rentrer en vigueur en 2018. Désormais, il nous faudra au minimum attendre 2020 ! », s’agaçait la présidente qui y voit « un manque de reconnaissance pour les retraités de l’agriculture ». Pour ne pas dire du mépris.

Et les revendications de nos anciens ne s’arrêtent pas là, et pour cause, puisqu’elles visent à obtenir davantage d’équité en matière de retraites. « Nous demandons la forfaitisation de la bonification Enfants attribuée aux parents ayant élevé au moins trois enfants et sa défiscalisation », plaidait ainsi Danièle Jaillet qui dénonçait l’épée de Damoclès que constitue désormais « la suppression de la demie-part fiscale attribuée aux parents veuves et veufs votée en 2008, repoussée jusqu’en 2016 ». Sur ce sujet, « restons vigilants car si elle n’a pas été mise en place pour les revenus 2017 dans la dernière loi de finances, elle n’en reste pas moins une loi votée et susceptible d’être appliquée à tout moment ».

Dès lors que dire de « l’injustice flagrante faite aux seuls agriculteurs qui voient leur pension calculée sur une carrière complète alors que pour les autres régimes elle l’est sur les 25 meilleures années et sur les six derniers mois pour la fonction publique » ?

Reste que le préfet n’était pas présent et qu’un seul parlementaire était présent, le sénateur Jean-Paul Emorine… Cela en dit long sur l’intérêt porté aux revendications des retraités de l’Agriculture.

Et la présidente des Anciens exploitants de conclure en rappelant que « nous ne demandons seulement que ce que les autres ont déjà ! ». C’est cela l’équité. Et sans doute aussi cela la justice que les retraités du monde agricole sont en droit d’exiger et d’obtenir.

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Une fois n’est pas coutume, c’est à La Guiche que la section des Anciens exploitants de la FDSEA de Saône-et-Loire (SDAE 71) avait choisi d’organiser son assemblée générale. Une assemblée générale qui, comme à l’accoutumée, a mobilisé en grand nombre les retraités du monde agricole. Il faut dire que l’AG est à l’image de la vie de la section : dynamique, revendicative, et conviviale !

Pour Danièle Jaillet, élue à la présidence l’an dernier, « succéder à Paul Billonnet n’est pas simple », comme elle le signalait elle-même. Pourtant, la passation de responsabilités est manifestement assurée et semble avoir porté ses fruits.

L’assemblée générale a été l’occasion de passer en revue l’activité de la section, une activité chargée qui, si elle comporte nombre de rendez-vous et d’activités, n’en demeure pas moins revendicative. Et la question des retraites demeure préoccupante alors que la récente hausse de la CSG (Cotisation sociale généralisée) a impacté le montant des retraites. Seules ont été exonérés ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11.018 € pour un foyer avec une part fiscal, ou 16.902 € pour deux parts. Et cela sans que la question des petites pensions ne soit pour autant résolue, loin s’en faut… ! En la matière, chacun a suivi l’épisode qui a conduit le Gouvernement à contrecarrer l’initiative parlementaire (lire notre édition du HH en page JJ) visant porter à 85 % du Smic le niveau de pension minimum pour une carrière complète.

Une mascarade !

« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne notre pouvoir d’achat de retraités de l’agriculture et nous entendons voir améliorer les petites retraites », mettait en avant Danièle Jaillet pour qui « l’évolution du coût de la vie, des assurances entre autres surtout celles liées à la santé, rend encore plus précaires certaines situations ».

Alors que le candidat Macron s’était engagé pendant les dernières présidentielles sur un certain nombre de point en faveur des petites retraites, « notamment l’exonération de la taxe d’habitation, l’augmentation du minimum vieillesse à 900 € ou encore l’exonération de l’augmentation de 1,7 % de la CSG », comme le rappelait la présidente de la section, l’heure n’est pas à la joie, c’est le moins que l’on puisse dire… « Pour des retraites qui n’avaient pas augmenté depuis le 1er avril 2013 (+0,1 % en 2015 on ne peut pas appeler cela une augmentation !), on nous a annoncé une hausse des retraites de base de +0,8 % au 1er octobre 2017, soit environ 2 € pour les heureux bénéficiaires de quoi acheter deux baguettes de pain ! Une mascarade ! », dénonçait Danièle Jaillet. Et de poursuivre : « par contre, les plus "fortunés" d’entre nous, percevant des revenus fonciers, subirons la hausse du taux de la CSG et verront leurs prélèvements sociaux augmenter de 1,7 % pour un revenu fiscal de référence dépassant 1.200 € par personne, soit 8,3 % au total. Dès lors que penser de l’augmentation des retraites de +0,8 % ? ».

Ce que les autres ont déjà !

Alors que les agriculteurs sont considérés comme des travailleurs indépendants et donc exclus du dispositif de la réforme Fillon de 2003 qui prévoyait une retraite minimum égale à 85 % du Smic, « si cette mesure nous était attribuée, les anciens chefs d’exploitation pourrait toucher 977 € mensuels, ce qui n’est encore pas l’opulence ». On comprend que la revendication d’une retraite minimum portée à 85 % du Smic soit, depuis 2003, une revendication forte de la SDAE.

Car la situation est pire encore pour les anciennes agricultrices qui n’ont jamais eu de statuts et qui se voient dès lors allouer une pension inférieure au RSA : « c’est scandaleux ! ». Adoptés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi "Chassaigne-Bello", ces 85 % du Smic n’ont pas aboutis en mars dernier au Sénat du fait d’un vote bloqué demandé par le Gouvernement qui disait préférer attendre la prochaine réforme des retraites, là où les évolutions des retraites agricoles s’inscriraient dans un projet d’ensemble… « Si ce texte avait été adopté, il aurait pu rentrer en vigueur en 2018. Désormais, il nous faudra au minimum attendre 2020 ! », s’agaçait la présidente qui y voit « un manque de reconnaissance pour les retraités de l’agriculture ». Pour ne pas dire du mépris.

Et les revendications de nos anciens ne s’arrêtent pas là, et pour cause, puisqu’elles visent à obtenir davantage d’équité en matière de retraites. « Nous demandons la forfaitisation de la bonification Enfants attribuée aux parents ayant élevé au moins trois enfants et sa défiscalisation », plaidait ainsi Danièle Jaillet qui dénonçait l’épée de Damoclès que constitue désormais « la suppression de la demie-part fiscale attribuée aux parents veuves et veufs votée en 2008, repoussée jusqu’en 2016 ». Sur ce sujet, « restons vigilants car si elle n’a pas été mise en place pour les revenus 2017 dans la dernière loi de finances, elle n’en reste pas moins une loi votée et susceptible d’être appliquée à tout moment ».

Dès lors que dire de « l’injustice flagrante faite aux seuls agriculteurs qui voient leur pension calculée sur une carrière complète alors que pour les autres régimes elle l’est sur les 25 meilleures années et sur les six derniers mois pour la fonction publique » ?

Reste que le préfet n’était pas présent et qu’un seul parlementaire était présent, le sénateur Jean-Paul Emorine… Cela en dit long sur l’intérêt porté aux revendications des retraités de l’Agriculture.

Et la présidente des Anciens exploitants de conclure en rappelant que « nous ne demandons seulement que ce que les autres ont déjà ! ». C’est cela l’équité. Et sans doute aussi cela la justice que les retraités du monde agricole sont en droit d’exiger et d’obtenir.

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Une fois n’est pas coutume, c’est à La Guiche que la section des Anciens exploitants de la FDSEA de Saône-et-Loire (SDAE 71) avait choisi d’organiser son assemblée générale. Une assemblée générale qui, comme à l’accoutumée, a mobilisé en grand nombre les retraités du monde agricole. Il faut dire que l’AG est à l’image de la vie de la section : dynamique, revendicative, et conviviale !

Pour Danièle Jaillet, élue à la présidence l’an dernier, « succéder à Paul Billonnet n’est pas simple », comme elle le signalait elle-même. Pourtant, la passation de responsabilités est manifestement assurée et semble avoir porté ses fruits.

L’assemblée générale a été l’occasion de passer en revue l’activité de la section, une activité chargée qui, si elle comporte nombre de rendez-vous et d’activités, n’en demeure pas moins revendicative. Et la question des retraites demeure préoccupante alors que la récente hausse de la CSG (Cotisation sociale généralisée) a impacté le montant des retraites. Seules ont été exonérés ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11.018 € pour un foyer avec une part fiscal, ou 16.902 € pour deux parts. Et cela sans que la question des petites pensions ne soit pour autant résolue, loin s’en faut… ! En la matière, chacun a suivi l’épisode qui a conduit le Gouvernement à contrecarrer l’initiative parlementaire (lire notre édition du HH en page JJ) visant porter à 85 % du Smic le niveau de pension minimum pour une carrière complète.

Une mascarade !

« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne notre pouvoir d’achat de retraités de l’agriculture et nous entendons voir améliorer les petites retraites », mettait en avant Danièle Jaillet pour qui « l’évolution du coût de la vie, des assurances entre autres surtout celles liées à la santé, rend encore plus précaires certaines situations ».

Alors que le candidat Macron s’était engagé pendant les dernières présidentielles sur un certain nombre de point en faveur des petites retraites, « notamment l’exonération de la taxe d’habitation, l’augmentation du minimum vieillesse à 900 € ou encore l’exonération de l’augmentation de 1,7 % de la CSG », comme le rappelait la présidente de la section, l’heure n’est pas à la joie, c’est le moins que l’on puisse dire… « Pour des retraites qui n’avaient pas augmenté depuis le 1er avril 2013 (+0,1 % en 2015 on ne peut pas appeler cela une augmentation !), on nous a annoncé une hausse des retraites de base de +0,8 % au 1er octobre 2017, soit environ 2 € pour les heureux bénéficiaires de quoi acheter deux baguettes de pain ! Une mascarade ! », dénonçait Danièle Jaillet. Et de poursuivre : « par contre, les plus "fortunés" d’entre nous, percevant des revenus fonciers, subirons la hausse du taux de la CSG et verront leurs prélèvements sociaux augmenter de 1,7 % pour un revenu fiscal de référence dépassant 1.200 € par personne, soit 8,3 % au total. Dès lors que penser de l’augmentation des retraites de +0,8 % ? ».

Ce que les autres ont déjà !

Alors que les agriculteurs sont considérés comme des travailleurs indépendants et donc exclus du dispositif de la réforme Fillon de 2003 qui prévoyait une retraite minimum égale à 85 % du Smic, « si cette mesure nous était attribuée, les anciens chefs d’exploitation pourrait toucher 977 € mensuels, ce qui n’est encore pas l’opulence ». On comprend que la revendication d’une retraite minimum portée à 85 % du Smic soit, depuis 2003, une revendication forte de la SDAE.

Car la situation est pire encore pour les anciennes agricultrices qui n’ont jamais eu de statuts et qui se voient dès lors allouer une pension inférieure au RSA : « c’est scandaleux ! ». Adoptés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi "Chassaigne-Bello", ces 85 % du Smic n’ont pas aboutis en mars dernier au Sénat du fait d’un vote bloqué demandé par le Gouvernement qui disait préférer attendre la prochaine réforme des retraites, là où les évolutions des retraites agricoles s’inscriraient dans un projet d’ensemble… « Si ce texte avait été adopté, il aurait pu rentrer en vigueur en 2018. Désormais, il nous faudra au minimum attendre 2020 ! », s’agaçait la présidente qui y voit « un manque de reconnaissance pour les retraités de l’agriculture ». Pour ne pas dire du mépris.

Et les revendications de nos anciens ne s’arrêtent pas là, et pour cause, puisqu’elles visent à obtenir davantage d’équité en matière de retraites. « Nous demandons la forfaitisation de la bonification Enfants attribuée aux parents ayant élevé au moins trois enfants et sa défiscalisation », plaidait ainsi Danièle Jaillet qui dénonçait l’épée de Damoclès que constitue désormais « la suppression de la demie-part fiscale attribuée aux parents veuves et veufs votée en 2008, repoussée jusqu’en 2016 ». Sur ce sujet, « restons vigilants car si elle n’a pas été mise en place pour les revenus 2017 dans la dernière loi de finances, elle n’en reste pas moins une loi votée et susceptible d’être appliquée à tout moment ».

Dès lors que dire de « l’injustice flagrante faite aux seuls agriculteurs qui voient leur pension calculée sur une carrière complète alors que pour les autres régimes elle l’est sur les 25 meilleures années et sur les six derniers mois pour la fonction publique » ?

Reste que le préfet n’était pas présent et qu’un seul parlementaire était présent, le sénateur Jean-Paul Emorine… Cela en dit long sur l’intérêt porté aux revendications des retraités de l’Agriculture.

Et la présidente des Anciens exploitants de conclure en rappelant que « nous ne demandons seulement que ce que les autres ont déjà ! ». C’est cela l’équité. Et sans doute aussi cela la justice que les retraités du monde agricole sont en droit d’exiger et d’obtenir.

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Les retraités de l'Agriculture attendent des actes, pas des promesses. Et un peu plus d'équité !

Une fois n’est pas coutume, c’est à La Guiche que la section des Anciens exploitants de la FDSEA de Saône-et-Loire (SDAE 71) avait choisi d’organiser son assemblée générale. Une assemblée générale qui, comme à l’accoutumée, a mobilisé en grand nombre les retraités du monde agricole. Il faut dire que l’AG est à l’image de la vie de la section : dynamique, revendicative, et conviviale !

Pour Danièle Jaillet, élue à la présidence l’an dernier, « succéder à Paul Billonnet n’est pas simple », comme elle le signalait elle-même. Pourtant, la passation de responsabilités est manifestement assurée et semble avoir porté ses fruits.

L’assemblée générale a été l’occasion de passer en revue l’activité de la section, une activité chargée qui, si elle comporte nombre de rendez-vous et d’activités, n’en demeure pas moins revendicative. Et la question des retraites demeure préoccupante alors que la récente hausse de la CSG (Cotisation sociale généralisée) a impacté le montant des retraites. Seules ont été exonérés ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11.018 € pour un foyer avec une part fiscal, ou 16.902 € pour deux parts. Et cela sans que la question des petites pensions ne soit pour autant résolue, loin s’en faut… ! En la matière, chacun a suivi l’épisode qui a conduit le Gouvernement à contrecarrer l’initiative parlementaire (lire notre édition du HH en page JJ) visant porter à 85 % du Smic le niveau de pension minimum pour une carrière complète.

Une mascarade !

« Nous sommes très inquiets en ce qui concerne notre pouvoir d’achat de retraités de l’agriculture et nous entendons voir améliorer les petites retraites », mettait en avant Danièle Jaillet pour qui « l’évolution du coût de la vie, des assurances entre autres surtout celles liées à la santé, rend encore plus précaires certaines situations ».

Alors que le candidat Macron s’était engagé pendant les dernières présidentielles sur un certain nombre de point en faveur des petites retraites, « notamment l’exonération de la taxe d’habitation, l’augmentation du minimum vieillesse à 900 € ou encore l’exonération de l’augmentation de 1,7 % de la CSG », comme le rappelait la présidente de la section, l’heure n’est pas à la joie, c’est le moins que l’on puisse dire… « Pour des retraites qui n’avaient pas augmenté depuis le 1er avril 2013 (+0,1 % en 2015 on ne peut pas appeler cela une augmentation !), on nous a annoncé une hausse des retraites de base de +0,8 % au 1er octobre 2017, soit environ 2 € pour les heureux bénéficiaires de quoi acheter deux baguettes de pain ! Une mascarade ! », dénonçait Danièle Jaillet. Et de poursuivre : « par contre, les plus "fortunés" d’entre nous, percevant des revenus fonciers, subirons la hausse du taux de la CSG et verront leurs prélèvements sociaux augmenter de 1,7 % pour un revenu fiscal de référence dépassant 1.200 € par personne, soit 8,3 % au total. Dès lors que penser de l’augmentation des retraites de +0,8 % ? ».

Ce que les autres ont déjà !

Alors que les agriculteurs sont considérés comme des travailleurs indépendants et donc exclus du dispositif de la réforme Fillon de 2003 qui prévoyait une retraite minimum égale à 85 % du Smic, « si cette mesure nous était attribuée, les anciens chefs d’exploitation pourrait toucher 977 € mensuels, ce qui n’est encore pas l’opulence ». On comprend que la revendication d’une retraite minimum portée à 85 % du Smic soit, depuis 2003, une revendication forte de la SDAE.

Car la situation est pire encore pour les anciennes agricultrices qui n’ont jamais eu de statuts et qui se voient dès lors allouer une pension inférieure au RSA : « c’est scandaleux ! ». Adoptés à l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi "Chassaigne-Bello", ces 85 % du Smic n’ont pas aboutis en mars dernier au Sénat du fait d’un vote bloqué demandé par le Gouvernement qui disait préférer attendre la prochaine réforme des retraites, là où les évolutions des retraites agricoles s’inscriraient dans un projet d’ensemble… « Si ce texte avait été adopté, il aurait pu rentrer en vigueur en 2018. Désormais, il nous faudra au minimum attendre 2020 ! », s’agaçait la présidente qui y voit « un manque de reconnaissance pour les retraités de l’agriculture ». Pour ne pas dire du mépris.

Et les revendications de nos anciens ne s’arrêtent pas là, et pour cause, puisqu’elles visent à obtenir davantage d’équité en matière de retraites. « Nous demandons la forfaitisation de la bonification Enfants attribuée aux parents ayant élevé au moins trois enfants et sa défiscalisation », plaidait ainsi Danièle Jaillet qui dénonçait l’épée de Damoclès que constitue désormais « la suppression de la demie-part fiscale attribuée aux parents veuves et veufs votée en 2008, repoussée jusqu’en 2016 ». Sur ce sujet, « restons vigilants car si elle n’a pas été mise en place pour les revenus 2017 dans la dernière loi de finances, elle n’en reste pas moins une loi votée et susceptible d’être appliquée à tout moment ».

Dès lors que dire de « l’injustice flagrante faite aux seuls agriculteurs qui voient leur pension calculée sur une carrière complète alors que pour les autres régimes elle l’est sur les 25 meilleures années et sur les six derniers mois pour la fonction publique » ?

Reste que le préfet n’était pas présent et qu’un seul parlementaire était présent, le sénateur Jean-Paul Emorine… Cela en dit long sur l’intérêt porté aux revendications des retraités de l’Agriculture.

Et la présidente des Anciens exploitants de conclure en rappelant que « nous ne demandons seulement que ce que les autres ont déjà ! ». C’est cela l’équité. Et sans doute aussi cela la justice que les retraités du monde agricole sont en droit d’exiger et d’obtenir.

Images