Les ventes de bourgogne tirées par les marques de distributeurs

Une hausse des ventes en GMS inhabituellement moins marquée en valeur qu’en volume : le vin de Bourgogne voit son chiffre d’affaires augmenter plus lentement que le nombre de bouteilles commercialisées, « ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps », a souligné le 15 octobre Laurent Delaunay, président du BIVB (interprofession). Sur les huit premiers mois de l’année, il affiche + 2,6 % en valeur et + 2,9 % en volume dans la grande distribution française. L’importance des marques de distributeurs (MDD) est en cause, soit 39 % des achats de bourgogne en GMS. Leurs ventes progressent de 14,9 % en chiffre d’affaires, de 15 % en nombre de bouteilles sur cette période (en glissement annuel). Quelques AOC pèsent dans cette évolution. Le bourgogne aligoté (58 % des achats en MDD) gagne quelque 285 000 bouteilles (+ 11,2 %) pour des ventes supérieures à 20 M€. Le chablis (40 % de MDD) augmente de 82 000 bouteilles (+ 6,2 %) pour un chiffre d’affaires dépassant 18 M€. Le mâcon-villages (41 % de MDD) progresse d’environ 25 000 bouteilles (+ 2,3 %) pour des ventes qui atteignent presque 10 M€. À l’inverse, les chiffres de commercialisation du crémant de Bourgogne montrent une baisse en volume (-1 % sur huit mois de 2024), une hausse en valeur (+ 3,9 %). Ses ventes hors MDD (55 %) progressent à la fois en nombre de bouteilles (+ 10,1 %) et en chiffre d’affaires (+ 13,3 %).

Les exportations de bourgogne (50 % des volumes) enregistrent aussi de belles performances. Sur les six premiers mois de l’année, elles grimpent de 3 % en nombre de bouteilles avec une stabilisation du chiffre d’affaires (+ 0,2 %). Le seuil des 750 M€ sur le premier semestre est dépassé pour la deuxième année, à 754 M€. « On coche toutes les cases de la tendance actuelle », considère Laurent Delaunay. Le vignoble de Bourgogne est majoritairement orienté sur le blanc (61 % de la production). Quant au rouge, il est « sur la fraîcheur, l’élégance, la buvabilité et la légèreté ».