Les vins de France (VSIG) ont leur syndicat en Bourgogne
Le 14 mai, un nouveau syndicat de producteurs de vins sans indication géographique (VSIG) s’est constitué en Bourgogne. Il siègera à la CAVB aux côté des Organismes de défense et de gestion (ODG) des AOC bourguignonnes, des trois Unions pour chaque niveau hiérarchique (régional, crus, grand crus) et des représentants des producteurs de vins en indication géographique protégé (IGP).

Ce nouveau syndicat de producteurs sera constitué des vignerons, « actuels déposants » de déclarations de récolte de vin de France (VSIG) en Saône-et-Loire, en Côte-d’Or et dans l’Yonne. La strcuture adhérera à la CAVB au même titre que les autres ODG de Bourgogne. « Cela permettra de mettre tous les producteurs des différents segments autour d'une table pour pouvoir débattre des questions liées aux vins sans IG, et de dégager une position concertée de la part de la CAVB », explique Marion Sauquëre, directrice de la CAVB.
Ce syndicat comblera ainsi le « vide » sur ce segment, révélé dans la foulée des polémiques sur la création d’un tel vignoble en Bresse (Saint-Loup-de-Géanges, Verdun-sur-le-Doubs…) en septembre 2017, projet porté par Bourgogne du Sud et la Maison Boisset. La CAVB, la Fneb (négoce) et le BIVB (interprofession des vins de Bourgogne) s’étaient opposés à ce projet après la "découverte" d’autorisations de plantations, et cela en raison de la "proximité" du projet avec les zones délimitées en AOC Bourgogne.
198 producteurs de vins de France
Pour constituer ce syndicat, la CAVB avait envoyé au préalable des courriers aux 198 déclarants de récoltes de vins sans IG dans les trois départements producteurs de Bourgogne, à l’exception des producteurs de Beaujolais en Saône-et-Loire.
« C’est un syndicat de producteurs », insiste la CAVB, en guise de rappel de ses prérogatives aux négociants, qui sont pourtant fortement demandeurs et présents sur ce segment des vins de France. Pour l’heure, ce jeune syndicat sera présidé par un conseil d’administration réduit de trois viticulteurs. Ludovic Bonnardot, vigneron à Saint-Aubin (21), a été élu à la présidence, William Charriat, trésorier, et Eglantine Borgnat, secrétaire générale. « Les agriculteurs qui se sont lancés (en Bresse ou ailleurs, NDLR), dès lors qu’ils déposeront une déclaration de récolte, pourront ensuite adhérer », indique la CAVB.
Légitime, mais…
Pour la CAVB, la création de ce syndicat fédéré au sein de celle-ci « légitime » sa prise de parole au Conseil de Bassin pour la Bourgogne uniquement. La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne est consciente qu’elle ne lui donne cependant pas toute légitimité sur l’ensemble du bassin. La CAVB a entamé des discussions avec ses homologues du Beaujolais et de Franche-Comté au sujet de la cartographie et les propositions semblent converger. La Franche-Comté compte, elle, créer son propre syndicat de producteurs de vins de France. Ce dernier s’est réuni le 16 mai pour parler notamment des VSIG.
Moratoire et corridor
Lors de sa dernière assemblée générale, la CAVB avait souhaité proposer une « zone de protection » de 20 km autour des zones délimitées en AOC Bourgogne. L’idée était de ne pas octroyer de nouvelles autorisations (moratoire) de plantation pour des VSIG dans ce « corridor » et dans la zone AOC. A noter toutefois que la production de VSIG à l’intérieur des AOC Bourgogne reste possible pour les vignes déjà en production. « Les vignerons qui produisent actuellement des vins de France ne seront pas bloqués et pourront continuer de le faire », assure Marion Sauquëre. Il en va de même pour les déclassements de vins AOC en Vin de France.
Pour le nouveau président de la CAVB, Thiébault Huber, le dernier Conseil de Bassin « s’est plutôt bien passé ». Malgré des divergences entre les deux familles (viticulture et négoce) sur la question de la gouvernance, le zonage proposé a fait l’objet d’un « quasi-accord ». L’administration a demandé à « revoir la copie » sur le « moratoire » à zéro contingent d’autorisation de plantation dans cette zone de « protection » autour des appellations. « On va dans le bon sens, on va arriver à trouver une solution qui satisfera tout le monde », se dit confiant Thiébault Huber, à l'approche de prochaines réunions de travail prévues sur le sujet. Objectif, le prochain Conseil de Bassin en octobre…
Les vins de France (VSIG) ont leur syndicat en Bourgogne

Ce nouveau syndicat de producteurs sera constitué des vignerons, « actuels déposants » de déclarations de récolte de vin de France (VSIG) en Saône-et-Loire, en Côte-d’Or et dans l’Yonne. La strcuture adhérera à la CAVB au même titre que les autres ODG de Bourgogne. « Cela permettra de mettre tous les producteurs des différents segments autour d'une table pour pouvoir débattre des questions liées aux vins sans IG, et de dégager une position concertée de la part de la CAVB », explique Marion Sauquëre, directrice de la CAVB.
Ce syndicat comblera ainsi le « vide » sur ce segment, révélé dans la foulée des polémiques sur la création d’un tel vignoble en Bresse (Saint-Loup-de-Géanges, Verdun-sur-le-Doubs…) en septembre 2017, projet porté par Bourgogne du Sud et la Maison Boisset. La CAVB, la Fneb (négoce) et le BIVB (interprofession des vins de Bourgogne) s’étaient opposés à ce projet après la "découverte" d’autorisations de plantations, et cela en raison de la "proximité" du projet avec les zones délimitées en AOC Bourgogne.
198 producteurs de vins de France
Pour constituer ce syndicat, la CAVB avait envoyé au préalable des courriers aux 198 déclarants de récoltes de vins sans IG dans les trois départements producteurs de Bourgogne, à l’exception des producteurs de Beaujolais en Saône-et-Loire.
« C’est un syndicat de producteurs », insiste la CAVB, en guise de rappel de ses prérogatives aux négociants, qui sont pourtant fortement demandeurs et présents sur ce segment des vins de France. Pour l’heure, ce jeune syndicat sera présidé par un conseil d’administration réduit de trois viticulteurs. Ludovic Bonnardot, vigneron à Saint-Aubin (21), a été élu à la présidence, William Charriat, trésorier, et Eglantine Borgnat, secrétaire générale. « Les agriculteurs qui se sont lancés (en Bresse ou ailleurs, NDLR), dès lors qu’ils déposeront une déclaration de récolte, pourront ensuite adhérer », indique la CAVB.
Légitime, mais…
Pour la CAVB, la création de ce syndicat fédéré au sein de celle-ci « légitime » sa prise de parole au Conseil de Bassin pour la Bourgogne uniquement. La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne est consciente qu’elle ne lui donne cependant pas toute légitimité sur l’ensemble du bassin. La CAVB a entamé des discussions avec ses homologues du Beaujolais et de Franche-Comté au sujet de la cartographie et les propositions semblent converger. La Franche-Comté compte, elle, créer son propre syndicat de producteurs de vins de France. Ce dernier s’est réuni le 16 mai pour parler notamment des VSIG.
Moratoire et corridor
Lors de sa dernière assemblée générale, la CAVB avait souhaité proposer une « zone de protection » de 20 km autour des zones délimitées en AOC Bourgogne. L’idée était de ne pas octroyer de nouvelles autorisations (moratoire) de plantation pour des VSIG dans ce « corridor » et dans la zone AOC. A noter toutefois que la production de VSIG à l’intérieur des AOC Bourgogne reste possible pour les vignes déjà en production. « Les vignerons qui produisent actuellement des vins de France ne seront pas bloqués et pourront continuer de le faire », assure Marion Sauquëre. Il en va de même pour les déclassements de vins AOC en Vin de France.
Pour le nouveau président de la CAVB, Thiébault Huber, le dernier Conseil de Bassin « s’est plutôt bien passé ». Malgré des divergences entre les deux familles (viticulture et négoce) sur la question de la gouvernance, le zonage proposé a fait l’objet d’un « quasi-accord ». L’administration a demandé à « revoir la copie » sur le « moratoire » à zéro contingent d’autorisation de plantation dans cette zone de « protection » autour des appellations. « On va dans le bon sens, on va arriver à trouver une solution qui satisfera tout le monde », se dit confiant Thiébault Huber, à l'approche de prochaines réunions de travail prévues sur le sujet. Objectif, le prochain Conseil de Bassin en octobre…