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Concours international du gamay

Les vins du Beaujolais plébiscités

Pour cette 3e édition du concours international du gamay, 165 cuvées ont été récompensées et le Beaujolais rafle 113 médailles. Les 31 récipiendaires d'une médaille grand or étaient invités à venir
recevoir leur prix le 28 janvier au salon, Place des vins, qui se tient à
Eurexpo à Lyon dans le cadre du Sirha, le Salon international de la
restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation.
Par Publié par Cédric Michelin
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C'est Bruno Mallet, président d'Inter Beaujolais qui remettait la distinction aux lauréats. Rappelons que le concours international du gamay, qui s'est déroulé le 19 janvier à la Cité internationale de Lyon, est organisé par l'interprofession. Il est ouvert à tous les producteurs du monde dont les vins sont élaborés à partir de gamay (85 % minimum) et son objectif est de promouvoir le gamay en faisant découvrir au plus grand nombre ses caractéristiques, ses particularités et ses qualités.
Cette année 130 dégustateurs professionnels se sont attachés à juger et départager 547 cuvées. Le palmarès de cette troisième édition compte 165 lauréats dont 113 du vignoble beaujolais. « Un chiffre intéressant qui montre à quel point la sélection a été rigoureuse », commentait Bruno Mallet. Dans le détail, les appellations du Beaujolais ont reçu 23 médailles grand or, 43 médailles d'or et 47 médailles d'argent. Il est à noter que 23 médailles ont été décernées à des gamays étrangers, sachant qu'une trentaine de pays produisent ce cépage.

Un « honneur » pour le vignoble



Du côté des lauréats, la satisfaction et la fierté se lisent sur les visages. Alain Ravier, vice-président de la cave de Bel-Air et Grégoire Hoppenot, le commercial, sont repartis avec une médaille grand or pour la cuvée « hiver gourmand » en morgon 2011. Ce vin s'était déjà distingué au Concours général agricole avec une médaille de bronze en 2012 et a obtenu une étoile au guide Hachette. « On a souhaité valoriser 3 ou 4 cuvées génériques pour lesquelles nous avions du stock. Une médaille au concours international du gamay est une reconnaissance surtout au sein de la profession et à l'export. C'est un honneur pour le Beaujolais dont le gamay est le cépage emblématique ».
Pour cette édition, le concours a ouvert ses portes aux vins mousseux. Red de toi, l'effervescent rouge à base de gamay élaboré par Terres B*, a été parmi les 9 vins primés et reçoit le grand or. Le gérant de Terre B. Patrice Dumas, viticulteur à Sarcey et vice-président de Signé Vignerons, est très heureux. « C'est un bel encouragement sachant que ce vin a seulement quelques années de recherche et développement depuis son élaboration ! Nous allons mettre en avant cette médaille qui sera une bonne accroche en Asie et en Russie. Pour les consommateurs français, moins habitués aux rouges effervescents, ça fait parler, c'est positif. »

* Terres B. : rassemble des vignerons indépendants et des caves coopératives qui ont souhaité se lancer dans l'élaboration de vins effervescents rouges et rosés à base de gamay.


Le Beaujolais a participé à Place des vins



Créé en partenariat avec Inter Beaujolais et Inter Rhône en 2011, Place des vins est un salon réservé aux professionnels. Cette année, l'espace dédié au Beaujolais abritait 7 à 8 domaines ainsi que Louis Tête et Signé Vignerons.
Parmi les domaines représentés : le château de Pizay qui avait déjà participé à l'événement. « Place des vins est un salon pour prendre des contacts, pour faire redécouvrir la gamme et les millésimes. Il sert aussi à entretenir l'image et les relations puisque nous avons la visite de nos clients, de quelques particuliers et d'étrangers dont des Suisses et des Allemands. On entend beaucoup de professionnels nous dire qu'ils apprécient le beaujolais mais ce sont leurs clients qui ne sont pas tous prêts à en acheter. Il y a donc des actions à mener auprès grand public », détaillait Pascal Dufaitre, oenologue.
A quelques mètres, Claude Geoffray du château Thivin à Odenas est satisfait de voir le retour d'un salon professionnel de ce type dans la région car « le Beaujolais est aux portes de Lyon et c'est important d'être ici au Sirha ». « Le beaujolais est en voie de réintéresser les consommateurs. C'est cyclique, les modes changent et les efforts des vignerons portent leurs fruits. La climatologie aidant, on a de beaux vins dont on peut être fier », estimait le vigneron.



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