Les viticulteurs curieux du désherbage mécanique
Pour la troisième année consécutive, la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a organisé un après-midi démonstration de matériel viticole. Cette année, six outils de désherbage inter rang ont été présentés vendredi 10 mai à Prissé.

En perspective de l’interdiction du glyphosate et parce que les pratiques sont en pleine évolution, les viticulteurs s’intéressent de plus en plus au désherbage mécanique des inter rangs. La chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a donc choisi de présenter des outils type bineuses, lames intercep, disques émotteurs, permettant de couper, retourner, déraciner l’herbe, ainsi que plusieurs porteurs lors d’une session démonstration, vendredi 10 mai après-midi. « Notre volonté a été de faire venir les constructeurs et les distributeurs du secteur. Ils ont tous répondu présents, preuve de l’engouement que suscitent ces pratiques », explique Guillaume Paire, conseiller viticole à la chambre d’agriculture. Les viticulteurs ont ainsi été conviés à assister aux démonstrations dans les vignes situées face à la cave des Vignerons des Terres secrètes à Prissé.
« L’offre en matière d’outil de désherbage mécanique est très diversifiée, poursuit le conseiller. Ce qui fait qu’il y a une combinaison de montage infinie ». Pour les enjambeurs, comme pour les équipements, chaque viticulteur doit donc « trouver le matériel qui lui convient en fonction de ses besoins, de ses affinités ».
Tous les profils présents
Ainsi, six outils différents (voir encadré pour le détail des modèles présentés) ont été en action tout l’après-midi, suivis de près par une centaine de viticulteurs attentifs.
Parmi ceux-ci, des profils très éclectiques allant de ceux qui ont toujours pratiqué le désherbage mécanique à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas et qui venaient se renseigner auprès des constructeurs et de leurs collègues.
« Je pratique le labour léger inter rang depuis 30 ans, expliquait un viticulteur de la côte chalonnaise, et je suis venu voir l’évolution proposée sur les outils ». Découvrant justement le principe de sécurité hydraulique, il a pu échanger avec le constructeur pour voir si la commande serait adaptable à son propre matériel. « Il faut bien se rendre compte que nous autres agriculteurs, nous sommes les premiers ingénieurs agricoles », souligne-t-il. Des conversations informelles dont sont justement friands les concepteurs : « l’air de rien, ils tendent l’oreille à toutes nos remarques et retours d’expérience. Nous avons la compétence terrain, eux savent apporter les améliorations ».
Ainsi pour lui, « le contact direct avec les constructeurs permet de résoudre bien des problèmes ».
L’expérience du terrain
« On le voit bien, avec plus de 25 outils disponibles, les combinaisons proposées sont de plus en plus réfléchies. L’idée est véritablement de progresser tous ensemble », souligne Guillaume Paire.
D’ailleurs, toutes les démonstrations n’étaient pas effectuées par des représentants de constructeurs ou de distributeurs. Plusieurs ont été assurées par des viticulteurs du secteur, particulièrement motivés pour partager leur expérience avec leurs collègues. « Nous sommes beaucoup questionnés par les autres viticulteurs, souligne Laurent Clément, l’un des coopérateurs des Terres secrètes et démonstrateur d’un jour. Mon conseil est de s’équiper progressivement, en fonction de ses pratiques ».
En résolvant, dans un premier temps, une problématique : « accepter un peu d’herbe dans ses vignes en évitant juste qu’elle soit trop haute ! ». Cette année, il poursuit dans sa lancée de désherbage mécanique, car la saison dernière « la vigne a bien réagi au travail du sol : le rendement n’a pas été impacté ». Et l’épisode de sécheresse l’a conforté : « mes vignes n’ont pas souffert, l’herbe a même permis de conserver un peu d’humidité ». Quant au nombre de passages que cela représente en plus, « j’ai dû faire trois passages au lieu de deux si j’avais traité. Soit un jour et demi de travail en plus… ».
Une question de feeling
Pour ce qui concerne l’investissement financier, « il peut aller du simple au triple », prévient Guillaume Paire ! Il se calcule cependant en tenant tout autant compte du coût des produits de traitement économisés que du carburant supplémentaire dépensé. Laurent Clément va, lui, essayer d’économiser en installant « deux outils sur la même perche pour ne faire qu’un seul passage ».
À chacun d’estimer quel matériel convient le mieux à l’équipement qu’il possède déjà, à ses vignes, à ses coteaux, à sa pratique et à sa sensibilité. Une fois équipé, la mise en service revêt du « feeling », comme l’explique Jacky Montbarbon, viticulteur à Viré et démonstrateur lui aussi d’un jour. « Laboureur c’est un autre de nos métiers, chaque parcelle demande des réglages particuliers. C’est donc moi qui procède à ces réglages avant de laisser mon ouvrier dans la parcelle ». Un témoignage supplémentaire qui prouve encore une fois que le matériel et son utilisation correspondent à chaque viticulteur et à sa conduite de vigne.
Les viticulteurs curieux du désherbage mécanique

En perspective de l’interdiction du glyphosate et parce que les pratiques sont en pleine évolution, les viticulteurs s’intéressent de plus en plus au désherbage mécanique des inter rangs. La chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a donc choisi de présenter des outils type bineuses, lames intercep, disques émotteurs, permettant de couper, retourner, déraciner l’herbe, ainsi que plusieurs porteurs lors d’une session démonstration, vendredi 10 mai après-midi. « Notre volonté a été de faire venir les constructeurs et les distributeurs du secteur. Ils ont tous répondu présents, preuve de l’engouement que suscitent ces pratiques », explique Guillaume Paire, conseiller viticole à la chambre d’agriculture. Les viticulteurs ont ainsi été conviés à assister aux démonstrations dans les vignes situées face à la cave des Vignerons des Terres secrètes à Prissé.
« L’offre en matière d’outil de désherbage mécanique est très diversifiée, poursuit le conseiller. Ce qui fait qu’il y a une combinaison de montage infinie ». Pour les enjambeurs, comme pour les équipements, chaque viticulteur doit donc « trouver le matériel qui lui convient en fonction de ses besoins, de ses affinités ».
Tous les profils présents
Ainsi, six outils différents (voir encadré pour le détail des modèles présentés) ont été en action tout l’après-midi, suivis de près par une centaine de viticulteurs attentifs.
Parmi ceux-ci, des profils très éclectiques allant de ceux qui ont toujours pratiqué le désherbage mécanique à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas et qui venaient se renseigner auprès des constructeurs et de leurs collègues.
« Je pratique le labour léger inter rang depuis 30 ans, expliquait un viticulteur de la côte chalonnaise, et je suis venu voir l’évolution proposée sur les outils ». Découvrant justement le principe de sécurité hydraulique, il a pu échanger avec le constructeur pour voir si la commande serait adaptable à son propre matériel. « Il faut bien se rendre compte que nous autres agriculteurs, nous sommes les premiers ingénieurs agricoles », souligne-t-il. Des conversations informelles dont sont justement friands les concepteurs : « l’air de rien, ils tendent l’oreille à toutes nos remarques et retours d’expérience. Nous avons la compétence terrain, eux savent apporter les améliorations ».
Ainsi pour lui, « le contact direct avec les constructeurs permet de résoudre bien des problèmes ».
L’expérience du terrain
« On le voit bien, avec plus de 25 outils disponibles, les combinaisons proposées sont de plus en plus réfléchies. L’idée est véritablement de progresser tous ensemble », souligne Guillaume Paire.
D’ailleurs, toutes les démonstrations n’étaient pas effectuées par des représentants de constructeurs ou de distributeurs. Plusieurs ont été assurées par des viticulteurs du secteur, particulièrement motivés pour partager leur expérience avec leurs collègues. « Nous sommes beaucoup questionnés par les autres viticulteurs, souligne Laurent Clément, l’un des coopérateurs des Terres secrètes et démonstrateur d’un jour. Mon conseil est de s’équiper progressivement, en fonction de ses pratiques ».
En résolvant, dans un premier temps, une problématique : « accepter un peu d’herbe dans ses vignes en évitant juste qu’elle soit trop haute ! ». Cette année, il poursuit dans sa lancée de désherbage mécanique, car la saison dernière « la vigne a bien réagi au travail du sol : le rendement n’a pas été impacté ». Et l’épisode de sécheresse l’a conforté : « mes vignes n’ont pas souffert, l’herbe a même permis de conserver un peu d’humidité ». Quant au nombre de passages que cela représente en plus, « j’ai dû faire trois passages au lieu de deux si j’avais traité. Soit un jour et demi de travail en plus… ».
Une question de feeling
Pour ce qui concerne l’investissement financier, « il peut aller du simple au triple », prévient Guillaume Paire ! Il se calcule cependant en tenant tout autant compte du coût des produits de traitement économisés que du carburant supplémentaire dépensé. Laurent Clément va, lui, essayer d’économiser en installant « deux outils sur la même perche pour ne faire qu’un seul passage ».
À chacun d’estimer quel matériel convient le mieux à l’équipement qu’il possède déjà, à ses vignes, à ses coteaux, à sa pratique et à sa sensibilité. Une fois équipé, la mise en service revêt du « feeling », comme l’explique Jacky Montbarbon, viticulteur à Viré et démonstrateur lui aussi d’un jour. « Laboureur c’est un autre de nos métiers, chaque parcelle demande des réglages particuliers. C’est donc moi qui procède à ces réglages avant de laisser mon ouvrier dans la parcelle ». Un témoignage supplémentaire qui prouve encore une fois que le matériel et son utilisation correspondent à chaque viticulteur et à sa conduite de vigne.
Les viticulteurs curieux du désherbage mécanique

En perspective de l’interdiction du glyphosate et parce que les pratiques sont en pleine évolution, les viticulteurs s’intéressent de plus en plus au désherbage mécanique des inter rangs. La chambre d’agriculture de Saône-et-Loire a donc choisi de présenter des outils type bineuses, lames intercep, disques émotteurs, permettant de couper, retourner, déraciner l’herbe, ainsi que plusieurs porteurs lors d’une session démonstration, vendredi 10 mai après-midi. « Notre volonté a été de faire venir les constructeurs et les distributeurs du secteur. Ils ont tous répondu présents, preuve de l’engouement que suscitent ces pratiques », explique Guillaume Paire, conseiller viticole à la chambre d’agriculture. Les viticulteurs ont ainsi été conviés à assister aux démonstrations dans les vignes situées face à la cave des Vignerons des Terres secrètes à Prissé.
« L’offre en matière d’outil de désherbage mécanique est très diversifiée, poursuit le conseiller. Ce qui fait qu’il y a une combinaison de montage infinie ». Pour les enjambeurs, comme pour les équipements, chaque viticulteur doit donc « trouver le matériel qui lui convient en fonction de ses besoins, de ses affinités ».
Tous les profils présents
Ainsi, six outils différents (voir encadré pour le détail des modèles présentés) ont été en action tout l’après-midi, suivis de près par une centaine de viticulteurs attentifs.
Parmi ceux-ci, des profils très éclectiques allant de ceux qui ont toujours pratiqué le désherbage mécanique à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas et qui venaient se renseigner auprès des constructeurs et de leurs collègues.
« Je pratique le labour léger inter rang depuis 30 ans, expliquait un viticulteur de la côte chalonnaise, et je suis venu voir l’évolution proposée sur les outils ». Découvrant justement le principe de sécurité hydraulique, il a pu échanger avec le constructeur pour voir si la commande serait adaptable à son propre matériel. « Il faut bien se rendre compte que nous autres agriculteurs, nous sommes les premiers ingénieurs agricoles », souligne-t-il. Des conversations informelles dont sont justement friands les concepteurs : « l’air de rien, ils tendent l’oreille à toutes nos remarques et retours d’expérience. Nous avons la compétence terrain, eux savent apporter les améliorations ».
Ainsi pour lui, « le contact direct avec les constructeurs permet de résoudre bien des problèmes ».
L’expérience du terrain
« On le voit bien, avec plus de 25 outils disponibles, les combinaisons proposées sont de plus en plus réfléchies. L’idée est véritablement de progresser tous ensemble », souligne Guillaume Paire.
D’ailleurs, toutes les démonstrations n’étaient pas effectuées par des représentants de constructeurs ou de distributeurs. Plusieurs ont été assurées par des viticulteurs du secteur, particulièrement motivés pour partager leur expérience avec leurs collègues. « Nous sommes beaucoup questionnés par les autres viticulteurs, souligne Laurent Clément, l’un des coopérateurs des Terres secrètes et démonstrateur d’un jour. Mon conseil est de s’équiper progressivement, en fonction de ses pratiques ».
En résolvant, dans un premier temps, une problématique : « accepter un peu d’herbe dans ses vignes en évitant juste qu’elle soit trop haute ! ». Cette année, il poursuit dans sa lancée de désherbage mécanique, car la saison dernière « la vigne a bien réagi au travail du sol : le rendement n’a pas été impacté ». Et l’épisode de sécheresse l’a conforté : « mes vignes n’ont pas souffert, l’herbe a même permis de conserver un peu d’humidité ». Quant au nombre de passages que cela représente en plus, « j’ai dû faire trois passages au lieu de deux si j’avais traité. Soit un jour et demi de travail en plus… ».
Une question de feeling
Pour ce qui concerne l’investissement financier, « il peut aller du simple au triple », prévient Guillaume Paire ! Il se calcule cependant en tenant tout autant compte du coût des produits de traitement économisés que du carburant supplémentaire dépensé. Laurent Clément va, lui, essayer d’économiser en installant « deux outils sur la même perche pour ne faire qu’un seul passage ».
À chacun d’estimer quel matériel convient le mieux à l’équipement qu’il possède déjà, à ses vignes, à ses coteaux, à sa pratique et à sa sensibilité. Une fois équipé, la mise en service revêt du « feeling », comme l’explique Jacky Montbarbon, viticulteur à Viré et démonstrateur lui aussi d’un jour. « Laboureur c’est un autre de nos métiers, chaque parcelle demande des réglages particuliers. C’est donc moi qui procède à ces réglages avant de laisser mon ouvrier dans la parcelle ». Un témoignage supplémentaire qui prouve encore une fois que le matériel et son utilisation correspondent à chaque viticulteur et à sa conduite de vigne.