Lieu emblématique du savoir-faire creusotin
Une industrie paternaliste
Il s’agit bien évidemment de témoigner des moments forts et des grandes inventions qui ont jalonné le passé d’une commune dont le nom a été mondialement connu. Avec, comme point d’orgue, ce que l’on appelait alors l’empire Schneider. Dès lors, au fil de la visite, il est possible de s’imprégner d’une société où vies personnelle et professionnelle étaient imbriquées l’une dans l’autre. On y découvre non seulement le rôle social de l’entreprise, mais aussi les liens qui unissaient les ouvriers à leurs employeurs pour une politique d’entreprise typiquement paternaliste. Au gré de la visite, il est possible d’apercevoir deux plans-reliefs, le plus petit représentant l’usine en 1836 et le plus grand l’usine ainsi qu’une partie de la ville en 1900, plusieurs bustes et statues grandeur nature, les maquettes d’un marteau-pilon et de locomotives à vapeur ainsi que plusieurs pièces réalisées au Creusot au fil des siècles. Car la volonté est de témoigner du lien qui existe entre les différentes époques puisqu’en 2015, la ville demeure à la pointe de la technologie, les secteurs pétrolier, nucléaire et des transports en commun utilisant des pièces produites localement.
Haute technologie
Pour accompagner le public au cours de la visite, une tablette numérique interactive et ludique permet de découvrir l’aventure industrielle passée et présente par l’intermédiaire de vidéos inédites, d’animations 3D et de réalité augmentée. A ceci s’ajoute la projection sur écran géant d’un film d’une dizaine de minutes qui transporte le spectateur au cœur de l’industrie moderne et de la haute technologie.
Le mécénat du Crédit agricole Centre-Est
C’est une aide de 75.000 € qu’a apporté le Crédit Agricole Centre-Est au Pavillon de l’industrie pour permettre le financement de cent tablettes numériques et leur contenu. Ces tablettes permettent aux visiteurs de suivre un parcours interactif parmi les collections d’objets, mais aussi de comprendre comment l’industrie creusotine a résisté aux crises et, plus récemment, à la désindustrialisation grâce à l’innovation et aux savoir-faire des personnels.
Déléguée générale de la Fondation Crédit agricole Pays de France, Noëlle Dautzenberg-Malard a rappelé que ladite fondation créée en 1979 se consacre à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine de proximité. De chapelle en cathédrale, de moulin en château, de jardin en musée, la fondation a aidé plus de 1.200 projets à se réaliser en apportant au total 32 millions d’€ de subventions. Elle a accompagné le Crédit agricole Centre-Est, l’une des plus actives de toutes les caisses régionales en matière de mécénat, en aidant trente-et-un projets de restauration du patrimoine à se réaliser en versant près de 1,5 million d’€ de subventions dans l’Ain, le Rhône et la Saône-et-Loire. Dans notre département, dès 1982, la Fondation a soutenu l’aménagement de la maison haute bressane du grainetier à Romenay, puis la restauration de l’Hôtel Dieu de Louhans, de la maison des échevins à Cluny, de nombreux écomusées et maisons du terroir à Genouilly, Verdun-sur-le-Doubs et Romenay, de l’atelier du sculpteur Descombin à Mâcon et, plus récemment, du château de Pontus de Thiard à Bissy-sur-Fley.
« Ce projet cadre bien avec nos objectifs qui sont, dans le cas présent, de mettre en valeur un patrimoine remarquable, de soutenir le projet de création d’un centre d’interprétation dédié à l’industrie d’hier et de demain, d’aider à la préservation et la mise en valeur des témoignages de l’économie et de la technologie… Le Crédit agricole a choisi de faire porter son aide plus précisément sur les tablettes numériques car les nouvelles technologies sont l’un de nos dadas ».