Liste Les Républicains Un « pack » Français pour la Pac
Le 16 mai, les « têtes de liste » du parti Les Républicains candidats pour les élections Européennes se sont rendus sur une exploitation agricole à Vendenesse-lès-Charolles.

Fière et confiante en les forces des agriculteurs français, la députée de Saône-et-Loire, Josiane Corneloup avait choisi une exploitation agricole qui « réussit ». En l’occurrence, la famille Boulogne à Vendenesse-lès-Charolles. Avec 190 vêlages en trois mois – « 100 % inséminé et avec seulement trois césariennes cette année » - sur 200 ha, les deux frères – Jacques et Sébastien ont repris l'exploitation familiale et développé « en parallèle » une entreprise de travaux agricoles. Ce qui ne les empêchait pas d’avoir des messages à passer. « Beaucoup d’agriculteurs ont envie de vivre de leur travail », débutait l’un sur les soucis économiques. « Aujourd’hui, on partage la campagne avec nos voisins mais on est de plus en plus pointés du doigt. Les agriculteurs sont résignés et ne vont même plus manifestés », terminait le second sur les polémiques sociétales (glyphosate, bien être animal, vegan…).
Stop à la concurrence Européenne
L’actuel député, Arnaud Danjean rappelait alors les grands enjeux à venir en Europe. « Pour la première fois, l’existence même de la Pac et de l’autonomie alimentaire ne vont pas de soi. Certains candidats n’en veulent plus du tout ou veulent donner le pouvoir à chaque Etat », expliquait-il. Pour lui et son collègue, Michel Dantin, « la France serait perdante et notamment les zones rurales » dans ces cas de figure.
Pour autant, Arnaud Danjean veut une « Europe moins naïve » sur le volet commerciale. La tête de liste, François-Xavier Bellamy estime que l’Europe doit maintenant cesser sa « doctrine de la concurrence » interne. « Le moins cher est-il le mieux disant pour le consommateur quand ce dernier est aussi le salarié ou le producteur ? », fragilisant notamment les agriculteurs vendant de l’alimentation toujours moins cher et finalement importée. Y compris avec des modes de production interdient en Europe… Après l’arrêt de cette concurrence interne, l’objectif des Républicains est de « redonner de l’oxygène » aux producteurs. Et pas qu’avec des produits agro-alimentaires de qualité. « Les circuits courts sont un segment mais pas l’agriculture en général », félicitait au passage François-Xavier Bellamy concernant les performances de la ferme France à l’export notamment. Sauf que… « l’Europe ne fait souvent que regarder les autres – USA, Russie, Chine… - se bagarrer. Sur les traités commerciaux exports, on ne va pas se retirer. On est très pragmatique et on ne vote pas pour si on a le moindre doute que cela risque d’affaiblir l’agriculture Européenne. Mais notre économie doit se développer à l’international en prenant exemple sur les traités avec le Japon, la Corée ou le Canada », listait Arnaud Danjean.
Un « pack » Français
Après deux heures de visite et d’explications du programme de la liste des Républicains pour les Européennes 2019, la réalité du terrain rattrapait encore les politiciens. « C’est très bien votre discours sur l’intérêt global de l’agriculture mais aujourd’hui, tous les agriculteurs n’arrivent pas à nourrir leur propre famille. Que comptez vous faire pour qu’enfin, nous ayons tous des revenus à la juste valeur de notre travail », questionnait un agriculteur, manifestement en attente de réponses concrètes. Loin d’être irrité par la question et plein de philosophie, François-Xavier Bellamy appréciait même l’opportunité qui lui était offerte de critiquer un peu l’Europe. Mais toujours dans son style tout en finesse politique. « Soyons hyper concret, la France doit dialoguer et convaincre ses voisins, comme l’Allemagne sait le faire pour son industrie, nous, nous ne devons plus laisser sacrifier l’agriculture », clarifiait-il. Une façon de rappeler aussi que le Parti populaire européen et ses alliés aux Parlements sont à nouveau donnés majoritaires pour la prochaine mandature. Arnaud Danjean reformulait : « il faut constituer un pack Français », y compris avec les autres partis constructifs européens, dévoilait-il, à l’exception des extrêmes. Il disait malheureusement craindre le vote euro-sceptique, envoyant encore plus de députés français « bloquant par principe » et affaiblissant la France et l'Europe au final.
Liste Les Républicains Un « pack » Français pour la Pac

Fière et confiante en les forces des agriculteurs français, la députée de Saône-et-Loire, Josiane Corneloup avait choisi une exploitation agricole qui « réussit ». En l’occurrence, la famille Boulogne à Vendenesse-lès-Charolles. Avec 190 vêlages en trois mois – « 100 % inséminé et avec seulement trois césariennes cette année » - sur 200 ha, les deux frères – Jacques et Sébastien ont repris l'exploitation familiale et développé « en parallèle » une entreprise de travaux agricoles. Ce qui ne les empêchait pas d’avoir des messages à passer. « Beaucoup d’agriculteurs ont envie de vivre de leur travail », débutait l’un sur les soucis économiques. « Aujourd’hui, on partage la campagne avec nos voisins mais on est de plus en plus pointés du doigt. Les agriculteurs sont résignés et ne vont même plus manifestés », terminait le second sur les polémiques sociétales (glyphosate, bien être animal, vegan…).
Stop à la concurrence Européenne
L’actuel député, Arnaud Danjean rappelait alors les grands enjeux à venir en Europe. « Pour la première fois, l’existence même de la Pac et de l’autonomie alimentaire ne vont pas de soi. Certains candidats n’en veulent plus du tout ou veulent donner le pouvoir à chaque Etat », expliquait-il. Pour lui et son collègue, Michel Dantin, « la France serait perdante et notamment les zones rurales » dans ces cas de figure.
Pour autant, Arnaud Danjean veut une « Europe moins naïve » sur le volet commerciale. La tête de liste, François-Xavier Bellamy estime que l’Europe doit maintenant cesser sa « doctrine de la concurrence » interne. « Le moins cher est-il le mieux disant pour le consommateur quand ce dernier est aussi le salarié ou le producteur ? », fragilisant notamment les agriculteurs vendant de l’alimentation toujours moins cher et finalement importée. Y compris avec des modes de production interdient en Europe… Après l’arrêt de cette concurrence interne, l’objectif des Républicains est de « redonner de l’oxygène » aux producteurs. Et pas qu’avec des produits agro-alimentaires de qualité. « Les circuits courts sont un segment mais pas l’agriculture en général », félicitait au passage François-Xavier Bellamy concernant les performances de la ferme France à l’export notamment. Sauf que… « l’Europe ne fait souvent que regarder les autres – USA, Russie, Chine… - se bagarrer. Sur les traités commerciaux exports, on ne va pas se retirer. On est très pragmatique et on ne vote pas pour si on a le moindre doute que cela risque d’affaiblir l’agriculture Européenne. Mais notre économie doit se développer à l’international en prenant exemple sur les traités avec le Japon, la Corée ou le Canada », listait Arnaud Danjean.
Un « pack » Français
Après deux heures de visite et d’explications du programme de la liste des Républicains pour les Européennes 2019, la réalité du terrain rattrapait encore les politiciens. « C’est très bien votre discours sur l’intérêt global de l’agriculture mais aujourd’hui, tous les agriculteurs n’arrivent pas à nourrir leur propre famille. Que comptez vous faire pour qu’enfin, nous ayons tous des revenus à la juste valeur de notre travail », questionnait un agriculteur, manifestement en attente de réponses concrètes. Loin d’être irrité par la question et plein de philosophie, François-Xavier Bellamy appréciait même l’opportunité qui lui était offerte de critiquer un peu l’Europe. Mais toujours dans son style tout en finesse politique. « Soyons hyper concret, la France doit dialoguer et convaincre ses voisins, comme l’Allemagne sait le faire pour son industrie, nous, nous ne devons plus laisser sacrifier l’agriculture », clarifiait-il. Une façon de rappeler aussi que le Parti populaire européen et ses alliés aux Parlements sont à nouveau donnés majoritaires pour la prochaine mandature. Arnaud Danjean reformulait : « il faut constituer un pack Français », y compris avec les autres partis constructifs européens, dévoilait-il, à l’exception des extrêmes. Il disait malheureusement craindre le vote euro-sceptique, envoyant encore plus de députés français « bloquant par principe » et affaiblissant la France et l'Europe au final.