Lors de la dernière AG de la Fédération départementale des chasseurs, il a été fait état de dégâts de gibier préoccupants
La Fédération départementale des chasseurs est confrontée à un problème majeur du fait de l’explosion des dégâts de gibier. Avec, comme conséquence, des coûts importants qu’elle doit supporter et pour le moins juguler.

Après avoir effectué un détour par Montceau-lès-Mines l’an passé, la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire organisait à nouveau son assemblée générale annuelle à Chalon-sur-Saône le 20 avril dernier. La salle Marcel Sembat était ainsi l’hôte, vendredi dernier en soirée, de ce temps fort de la vie d’une fédération dont la santé financière, jusqu’à présent saine, pourrait être mise à mal par la montée en puissance des dégâts de gibier (lire encadré ci-dessous).
Cette assemblée générale a aussi été l’occasion de constater une recrudescence des vols dans les cabanes de chasse notamment. Ce fut aussi l'occasion pour les dirigeants d’inviter les chasseurs à être prudents concernant leurs armes et leurs munitions, très recherchées par une certaine frange de la population. De son côté, le président Jacques Pelus a souligné que, « au plan national, nous vivons une révolution. Notre nouveau président Willy Shraen… a [lancé] la réforme de la chasse. Ce projet est probablement le plus ambitieux que nous aurons à porter… Il répond à une évolution sociale rapide de la chasse comme nous n’en avons jamais connue… La chasse qui fut la mienne, qui fut la vôtre, ne sera plus celle de nos enfants et de nos petits-enfants ». A titre d’exemple, le président précisait que 85 % des nouveaux chasseurs se déplacaient au-delà de leur frontière départementale.
N’hésitant pas à égratigner certains territoires, minoritaires, « d’où sortent des dégâts grandissants », le président s’est interrogé sur le tarif du permis de chasse national lequel « dépasse aujourd’hui la somme indécente de 400 € ». La volonté est de ramener le prix de ce permis à 200 € (lire à ce sujet notre édition du 20 avril en page 3), ce qui pourrait permettre d’enrayer la chute du nombre de chasseurs. Concernant les dégâts, le président souhaite pouvoir à l’avenir disposer de moyens pour mieux gérer les déséquilibres majeurs, mais aussi « trouver un équilibre flexible dans le paiement des dégâts par l’ensemble des territoires ».
Les sangliers en nombre
En Saône-et-Loire, « la barre des 6.000 sangliers est dépassée. Ce chiffre peut faire peur au monde agricole. Grâce aux protections des cultures et à une forte pression de chasse, la population de sangliers devrait se stabiliser. Nos contacts permanents avec le monde agricole permettent une réaction rapide en cas de problème sur le terrain », mettait en avant Jacques Pelus.
En ce qui concerne le chevreuil, ses effectifs restent stables sur le département. « Quant aux cerfs, les deux noyaux qui existent dans le département demeurent faibles. Quant au petit gibier, celui-ci vit des hauts et des bas. De fait, les conditions climatiques que nous subissons au printemps depuis plusieurs années ne favorisent pas la reproduction. Une augmentation du nombre de nuisibles retarde par ailleurs également l’évolution des populations de faisans, de canards et de lièvres ».
Invité à intervenir, Bernard Lacour, président de la FDSEA 71, a rappelé en préambule la bonne entente qui existe entre le monde de la chasse et le monde agricole dans le département. Il a profité de l’occasion pour toutefois évoquer quatre problèmes. En premier lieu, le sanglier. « Le chiffre des dégâts nécessite de trouver une solution. Nous, agriculteurs, ne travaillons pas pour nous faire payer des dégâts de gibier ». Le deuxième souci concerne les ragondins et leur indispensable régulation. « Cela dépasse largement le simple cadre de l’Agriculture. Il s’agit là d’un problème de santé publique ». Quant aux cerfs, ils sont responsables de dégâts importants, notamment dans les plantations de sapins. Enfin, Bernard Lacour terminait son intervention en évoquant la problématique des bocages et des haies que les agriculteurs de Saône-et-Loire ont, somme toute, pour souci de préserver. Sur ce dernier point, Jacques Pelus se félicitait de l’activité de production de plaquettes bocagères développée en Bresse bourguignonne grâce au partenariat engagé entre les chasseurs et le monde agricole.
Lors de la dernière AG de la Fédération départementale des chasseurs, il a été fait état de dégâts de gibier préoccupants

Après avoir effectué un détour par Montceau-lès-Mines l’an passé, la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire organisait à nouveau son assemblée générale annuelle à Chalon-sur-Saône le 20 avril dernier. La salle Marcel Sembat était ainsi l’hôte, vendredi dernier en soirée, de ce temps fort de la vie d’une fédération dont la santé financière, jusqu’à présent saine, pourrait être mise à mal par la montée en puissance des dégâts de gibier (lire encadré ci-dessous).
Cette assemblée générale a aussi été l’occasion de constater une recrudescence des vols dans les cabanes de chasse notamment. Ce fut aussi l'occasion pour les dirigeants d’inviter les chasseurs à être prudents concernant leurs armes et leurs munitions, très recherchées par une certaine frange de la population. De son côté, le président Jacques Pelus a souligné que, « au plan national, nous vivons une révolution. Notre nouveau président Willy Shraen… a [lancé] la réforme de la chasse. Ce projet est probablement le plus ambitieux que nous aurons à porter… Il répond à une évolution sociale rapide de la chasse comme nous n’en avons jamais connue… La chasse qui fut la mienne, qui fut la vôtre, ne sera plus celle de nos enfants et de nos petits-enfants ». A titre d’exemple, le président précisait que 85 % des nouveaux chasseurs se déplacaient au-delà de leur frontière départementale.
N’hésitant pas à égratigner certains territoires, minoritaires, « d’où sortent des dégâts grandissants », le président s’est interrogé sur le tarif du permis de chasse national lequel « dépasse aujourd’hui la somme indécente de 400 € ». La volonté est de ramener le prix de ce permis à 200 € (lire à ce sujet notre édition du 20 avril en page 3), ce qui pourrait permettre d’enrayer la chute du nombre de chasseurs. Concernant les dégâts, le président souhaite pouvoir à l’avenir disposer de moyens pour mieux gérer les déséquilibres majeurs, mais aussi « trouver un équilibre flexible dans le paiement des dégâts par l’ensemble des territoires ».
Les sangliers en nombre
En Saône-et-Loire, « la barre des 6.000 sangliers est dépassée. Ce chiffre peut faire peur au monde agricole. Grâce aux protections des cultures et à une forte pression de chasse, la population de sangliers devrait se stabiliser. Nos contacts permanents avec le monde agricole permettent une réaction rapide en cas de problème sur le terrain », mettait en avant Jacques Pelus.
En ce qui concerne le chevreuil, ses effectifs restent stables sur le département. « Quant aux cerfs, les deux noyaux qui existent dans le département demeurent faibles. Quant au petit gibier, celui-ci vit des hauts et des bas. De fait, les conditions climatiques que nous subissons au printemps depuis plusieurs années ne favorisent pas la reproduction. Une augmentation du nombre de nuisibles retarde par ailleurs également l’évolution des populations de faisans, de canards et de lièvres ».
Invité à intervenir, Bernard Lacour, président de la FDSEA 71, a rappelé en préambule la bonne entente qui existe entre le monde de la chasse et le monde agricole dans le département. Il a profité de l’occasion pour toutefois évoquer quatre problèmes. En premier lieu, le sanglier. « Le chiffre des dégâts nécessite de trouver une solution. Nous, agriculteurs, ne travaillons pas pour nous faire payer des dégâts de gibier ». Le deuxième souci concerne les ragondins et leur indispensable régulation. « Cela dépasse largement le simple cadre de l’Agriculture. Il s’agit là d’un problème de santé publique ». Quant aux cerfs, ils sont responsables de dégâts importants, notamment dans les plantations de sapins. Enfin, Bernard Lacour terminait son intervention en évoquant la problématique des bocages et des haies que les agriculteurs de Saône-et-Loire ont, somme toute, pour souci de préserver. Sur ce dernier point, Jacques Pelus se félicitait de l’activité de production de plaquettes bocagères développée en Bresse bourguignonne grâce au partenariat engagé entre les chasseurs et le monde agricole.
Lors de la dernière AG de la Fédération départementale des chasseurs, il a été fait état de dégâts de gibier préoccupants

Après avoir effectué un détour par Montceau-lès-Mines l’an passé, la Fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire organisait à nouveau son assemblée générale annuelle à Chalon-sur-Saône le 20 avril dernier. La salle Marcel Sembat était ainsi l’hôte, vendredi dernier en soirée, de ce temps fort de la vie d’une fédération dont la santé financière, jusqu’à présent saine, pourrait être mise à mal par la montée en puissance des dégâts de gibier (lire encadré ci-dessous).
Cette assemblée générale a aussi été l’occasion de constater une recrudescence des vols dans les cabanes de chasse notamment. Ce fut aussi l'occasion pour les dirigeants d’inviter les chasseurs à être prudents concernant leurs armes et leurs munitions, très recherchées par une certaine frange de la population. De son côté, le président Jacques Pelus a souligné que, « au plan national, nous vivons une révolution. Notre nouveau président Willy Shraen… a [lancé] la réforme de la chasse. Ce projet est probablement le plus ambitieux que nous aurons à porter… Il répond à une évolution sociale rapide de la chasse comme nous n’en avons jamais connue… La chasse qui fut la mienne, qui fut la vôtre, ne sera plus celle de nos enfants et de nos petits-enfants ». A titre d’exemple, le président précisait que 85 % des nouveaux chasseurs se déplacaient au-delà de leur frontière départementale.
N’hésitant pas à égratigner certains territoires, minoritaires, « d’où sortent des dégâts grandissants », le président s’est interrogé sur le tarif du permis de chasse national lequel « dépasse aujourd’hui la somme indécente de 400 € ». La volonté est de ramener le prix de ce permis à 200 € (lire à ce sujet notre édition du 20 avril en page 3), ce qui pourrait permettre d’enrayer la chute du nombre de chasseurs. Concernant les dégâts, le président souhaite pouvoir à l’avenir disposer de moyens pour mieux gérer les déséquilibres majeurs, mais aussi « trouver un équilibre flexible dans le paiement des dégâts par l’ensemble des territoires ».
Les sangliers en nombre
En Saône-et-Loire, « la barre des 6.000 sangliers est dépassée. Ce chiffre peut faire peur au monde agricole. Grâce aux protections des cultures et à une forte pression de chasse, la population de sangliers devrait se stabiliser. Nos contacts permanents avec le monde agricole permettent une réaction rapide en cas de problème sur le terrain », mettait en avant Jacques Pelus.
En ce qui concerne le chevreuil, ses effectifs restent stables sur le département. « Quant aux cerfs, les deux noyaux qui existent dans le département demeurent faibles. Quant au petit gibier, celui-ci vit des hauts et des bas. De fait, les conditions climatiques que nous subissons au printemps depuis plusieurs années ne favorisent pas la reproduction. Une augmentation du nombre de nuisibles retarde par ailleurs également l’évolution des populations de faisans, de canards et de lièvres ».
Invité à intervenir, Bernard Lacour, président de la FDSEA 71, a rappelé en préambule la bonne entente qui existe entre le monde de la chasse et le monde agricole dans le département. Il a profité de l’occasion pour toutefois évoquer quatre problèmes. En premier lieu, le sanglier. « Le chiffre des dégâts nécessite de trouver une solution. Nous, agriculteurs, ne travaillons pas pour nous faire payer des dégâts de gibier ». Le deuxième souci concerne les ragondins et leur indispensable régulation. « Cela dépasse largement le simple cadre de l’Agriculture. Il s’agit là d’un problème de santé publique ». Quant aux cerfs, ils sont responsables de dégâts importants, notamment dans les plantations de sapins. Enfin, Bernard Lacour terminait son intervention en évoquant la problématique des bocages et des haies que les agriculteurs de Saône-et-Loire ont, somme toute, pour souci de préserver. Sur ce dernier point, Jacques Pelus se félicitait de l’activité de production de plaquettes bocagères développée en Bresse bourguignonne grâce au partenariat engagé entre les chasseurs et le monde agricole.