Lors de la tournée régionale FNB, l'élevage entre opportunités et menaces
La FNB continue sa tournée régionale, rassemblant les sections bovines de tous les départements de la Bourgogne Franche Comté. Bruno Dufayet, président de la FNB, a présenté le travail mené tout au long de l’année.

Malgré un contexte où la hausse des charges est plus importante que la hausse du prix payé au producteur, où les revenus sont structurellement faibles, et où la décapitalisation allaitante est marquée (-5% de vaches en trois ans), les perspectives sont ouvertes pour l’avenir des producteurs.
En effet, la consommation de viande en France est maintenue par rapport à 2018, et le marché italien est toujours porteur grâce à une consommation italienne en hausse. Le cours du JB italien se tient (+5%/2018). Il faut rappeler que le marché Italien est de plus en plus dépendant du broutard français, entre autre grâce à la diminution du cheptel allaitant irlandais, et de l’accroissement du nombre d’atelier de méthanisation en Italie.
De plus, l’export du maigre est stable en volume sur longue période et augmente par rapport à 2018 : +2.5%. Enfin, il ne faut pas oublier la perspective de nouveaux marchés, notamment vers la Chine, qui consomme chaque année 10 million de tonnes de viande bovine. Le marché chinois souhaite des génisses de moins de 30 mois pour alimenter son segment de viande de qualité.
Plan filière et répartition de la valeur
Depuis 2013, la cotation gros bovins femelles finis (entrée-abattoir) est en baisse, et oscille entre 3.6 et 3.9€/kg carcasse, tarifs bien en dessous du prix de revient défini par Interbev. En réponse à cela, un plan de filière a été adopté par toutes les filières et familles réunies au sein de l'interprofession. Celui-ci prévoit de créer de la valeur et de mieux la répartir, avec comme outils, la contractualisation sur la base des coûts de production (comme prévu dans la loi Egalim), et notamment avec des contrats Label obligatoires. Pour l’instant, les vaches Label rouge sont achetées 3.5€ + 0.6€ de plus-value label. La FNB veut créer une cotation label intégrant la plus-value dans la cotation, et que les vaches soient rémunérées à hauteur de 4.64€/kg carcasse.
Le deuxième objectif de ce plan est de mieux répondre aux attentes des consommateurs. Pour cela, le cahier des charges label rouge a été rénové et intègre des éléments comme l’alimention sans OGM ou encore la prise en compte du bien-être animal avec le diagnostic Boviwell. L’interprofession veut développer le segment Label Rouge (40% de l’offre nationale d’ici 5 ans), et doubler le volume de viande bio.
Bruno Dufayet insiste sur le fait que ce schéma de filière « nécessite d’inverser les états d’esprits, des agriculteurs comme des opérateurs. Il faut inverser les habitudes pour intégrer la démarche de contractualisation en marche avant ».
La FNB a la volonté d’aider les groupes coopératifs, notamment mais pas que, à réfléchir à cette nouvelle organisation.
Accords libre-échange : une lutte qui s’intensifie
La FNB lutte activement pour stopper la ratification des traités de libres échanges qui mettent en péril une large part de l’économie agricole de notre pays. Le Ceta contient un contingent pour l’importation de 67.950 tec de viande à 0% de droits de douane, ne respectant pas les normes européennes notamment sur l’alimentation à base de farine animale, totalement interdite en Europe. Ce traité doit être voté au sénat prochainement.
La lutte contre le traité du Mercosur a porté ses fruits, car le Premier ministre a annoncé, lors de sa rencontre avec la FNSEA/JA le 3 décembre dernier, que le traité ne sera pas signé par la France.
D’autres accords internationaux sont en cours de renégociation, notamment avec les Etats-unis d'Amérique ( dont le panel hormones autorisant l’importation de viande avec des hormones animales), mais la position de la FNB est claire : « Nous serons toujours contre l’importation de viande provenant des USA avec des hormones animales ».
Loïc Belin
Lors de la tournée régionale FNB, l'élevage entre opportunités et menaces

Malgré un contexte où la hausse des charges est plus importante que la hausse du prix payé au producteur, où les revenus sont structurellement faibles, et où la décapitalisation allaitante est marquée (-5% de vaches en trois ans), les perspectives sont ouvertes pour l’avenir des producteurs.
En effet, la consommation de viande en France est maintenue par rapport à 2018, et le marché italien est toujours porteur grâce à une consommation italienne en hausse. Le cours du JB italien se tient (+5%/2018). Il faut rappeler que le marché Italien est de plus en plus dépendant du broutard français, entre autre grâce à la diminution du cheptel allaitant irlandais, et de l’accroissement du nombre d’atelier de méthanisation en Italie.
De plus, l’export du maigre est stable en volume sur longue période et augmente par rapport à 2018 : +2.5%. Enfin, il ne faut pas oublier la perspective de nouveaux marchés, notamment vers la Chine, qui consomme chaque année 10 million de tonnes de viande bovine. Le marché chinois souhaite des génisses de moins de 30 mois pour alimenter son segment de viande de qualité.
Plan filière et répartition de la valeur
Depuis 2013, la cotation gros bovins femelles finis (entrée-abattoir) est en baisse, et oscille entre 3.6 et 3.9€/kg carcasse, tarifs bien en dessous du prix de revient défini par Interbev. En réponse à cela, un plan de filière a été adopté par toutes les filières et familles réunies au sein de l'interprofession. Celui-ci prévoit de créer de la valeur et de mieux la répartir, avec comme outils, la contractualisation sur la base des coûts de production (comme prévu dans la loi Egalim), et notamment avec des contrats Label obligatoires. Pour l’instant, les vaches Label rouge sont achetées 3.5€ + 0.6€ de plus-value label. La FNB veut créer une cotation label intégrant la plus-value dans la cotation, et que les vaches soient rémunérées à hauteur de 4.64€/kg carcasse.
Le deuxième objectif de ce plan est de mieux répondre aux attentes des consommateurs. Pour cela, le cahier des charges label rouge a été rénové et intègre des éléments comme l’alimention sans OGM ou encore la prise en compte du bien-être animal avec le diagnostic Boviwell. L’interprofession veut développer le segment Label Rouge (40% de l’offre nationale d’ici 5 ans), et doubler le volume de viande bio.
Bruno Dufayet insiste sur le fait que ce schéma de filière « nécessite d’inverser les états d’esprits, des agriculteurs comme des opérateurs. Il faut inverser les habitudes pour intégrer la démarche de contractualisation en marche avant ».
La FNB a la volonté d’aider les groupes coopératifs, notamment mais pas que, à réfléchir à cette nouvelle organisation.
Accords libre-échange : une lutte qui s’intensifie
La FNB lutte activement pour stopper la ratification des traités de libres échanges qui mettent en péril une large part de l’économie agricole de notre pays. Le Ceta contient un contingent pour l’importation de 67.950 tec de viande à 0% de droits de douane, ne respectant pas les normes européennes notamment sur l’alimentation à base de farine animale, totalement interdite en Europe. Ce traité doit être voté au sénat prochainement.
La lutte contre le traité du Mercosur a porté ses fruits, car le Premier ministre a annoncé, lors de sa rencontre avec la FNSEA/JA le 3 décembre dernier, que le traité ne sera pas signé par la France.
D’autres accords internationaux sont en cours de renégociation, notamment avec les Etats-unis d'Amérique ( dont le panel hormones autorisant l’importation de viande avec des hormones animales), mais la position de la FNB est claire : « Nous serons toujours contre l’importation de viande provenant des USA avec des hormones animales ».
Loïc Belin