Lors de son départ, le préfet de Saône-et-Loire adresse un message confiant à la profession
Le 24 août à la préfecture de Mâcon, le préfet de Saône-et-Loire, Gilbert Payet a invité l’ensemble des forces vives du département à l’occasion de son départ pour les Pyrénées-Atlantiques. Après deux ans et cinq mois au service du département, même s’il se refusait à tout bilan ou perspectives, à quelques heures de l’arrivée de son successeur, Gilbert Payet a néanmoins tenu à adresser des mots particulièrement chaleureux en direction de la profession agricole et viticole.

Sa dernière sortie officielle, la veille, aura d’ailleurs été auprès des viticulteurs grêlés sur le canton de La Chapelle-de-Guinchay et les autres qui ne pourront pas non plus réaliser le plein lors de ces vendanges (voir en page 11).
A Mâcon le 24 août, Gilbert Payet remerciait l’ensemble de la Saône-et-Loire « pour l’accueil » de ce territoire qu’il a « aimé ». « Et que serait un territoire sans les Hommes et Femmes qui l’ont façonné et l’habitent », glissait-il encore à l’attention de tous ses habitants. Il remerciait ensuite plus spécifiquement la justice, la DREAL, Direccte, la Commissaire au redressement productif, les Maires et parlementaires, le monde associatif et cultuel… Il taquinait une dernière fois "ses" trois directions départementales, dont celle des territoires, avec « son interprétation facilitatrice » des textes de loi, histoire « de n’en faire qu’à ma tête » mais aussi de ramener un peu de bon sens à la rigueur administrative parfois. Il saluait aussi tout particulièrement le président du Conseil départemental, André Accary, qui avec ses équipes et celles de la préfecture, ont ensemble « incarné l’unité du département ».
Message agricole pour son successeur
Mais c’est au moment de parler du monde économique que Gilbert Payet a réellement envoyé son plus vibrant souhait pour l’avenir – ou forme de première mission pour son successeur – en évoquant les « difficultés exceptionnelles » que connait l’agriculture départementale. Plus précisément encore, pour lui, « allant plus loin que les cours, la FCO ou autres crises sanitaires… », Gilbert Payet a fait le triste constat « d’une crise structurelle de notre élevage charolais ». Il invitait « l’ensemble des acteurs », nombreux dans la salle, « à continuer de se mobiliser pour trouver des solutions, au delà de celles de l’Europe et de l’échelon national ». Durant les deux années, il a pu constater que la profession agricole comptait nombres « d’acteurs responsables, à dimension humaine » qui cherchent eux aussi à « unir nos forces pour faire face aux drames » en cours. Il terminait sur une note d’optimisme : « je ne doute pas que toute cette énergie ne puisse être justement rémunérée », et payer à la fin pour les agriculteurs du département.
A ses côtés, la préfète de Région, Christiane Barret a entendu ce dernier message. Elle louait enfin les « grandes qualités de serviteur de l’Etat et le grand sens du service public » de Gilbert Payet avec qui, elle a apprécié travailler grâce à « son sens du détail perspicace ».