Mâconnais
Lugny s'envole
Le mâcon-village (1.810 ha ; 111.866 hl) reste de loin la première appellation revendiquée dans l'appellation régionale mâcon. Juste derrière, adossés, viennent pourtant la plupart du temps, des noms de commune et, avec 462 ha et 28.550 hl de vins blancs, le mâcon-lugny est la plus commercialisée. Les viticulteurs des quatre communes qui la constituent ont obtenu l'aval de l'UPVM (ODG mâcon) de tenter de s'élever dans la hiérarchie des AOC bourguignonnes. Fin 2012, un dossier devrait être présenté dans ce sens à l'INAO, qui enquêtera et créera - peut-être - à terme la deuxième communale au nord de Mâcon...
Est-ce les plantations actuelles dans le Beaujolais qui ont poussé les viticulteurs - de Bissy-la-Maconnaise, Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé et d'une partie de Cruzille - produisant du mâcon-lugny à réfléchir à s'élever dans la hiérarchie des appellations bourguignonnes ? " Non, c'était prévu de longue date ", depuis même 2005, quand l'AOC mâcon a obtenu le droit d'adosser des noms de commune, répondent les membres du comité de pilotage pour la constitution de l'appellation "Lugny". Un "tremplin" même...
Fin 2010, les choses se sont accélérées et des contacts avec l'INAO ont été pris pour connaître la démarche à suivre. "La démarche s'est inversée. Désormais, il faut monter le dossier, le présenter à l'INAO qui décide ensuite de nommer ou non une commission d'enquête". Un comité de pilotage se monte. Cave coopérative et vignerons particuliers sont représentés. Le négoce se contente d'observer pour l'heure.
Il faut donc contacter les trois cents propriétaires fonciers, les cent-cinquante exploitants viticoles, que leurs parcelles, la géologie de ces dernières, le matériel végétal utilisé (porte-greffe, années de plantation...)... soient être recensés pour définir une délimitation plausible pour la "future" communale. Pour l'heure, 700 hectares sont donc enquêtés. En 2011, le dossier a pris forme et a été présenté le 12 décembre dernier, en présence de l'INAO, du négoce et de l'UPVM. "Pas très enthousiaste", l'UPVM a néanmoins validé l'idée. Lugny fait jusque-là l'unanimité. Quatre-vingt personnes étaient d'ailleurs présentes et l'INAO a pu ressentir ce jour-là, " une forte mobilisation ", encore un peu plus appuyée par la présence et les propos d'André Peulet, conseil général.
Pouilly, Puligny, Lugny...
Commercialement parlant, le nom lugny fait l'unanimité. Deux syllabes qui sonnent juste, notamment dans des langues étrangères. "Essayez de faire dire Saint-Gengoux-de-Scissé à un Anglais", s'amuse Michel Baldassini. Président du comité de pilotage, Pascal Gaguin reprend : "surtout, Lugny a déjà fait sa place commercialement".
De fait, environ 7.500 hl sont vendus par la cave coopératives (Les Charmes), 6.500 hl par le négociant Latour (Les Genièvres) et 2.500 hl par Bouchard (Saint-Pierre).
Depuis que viré-clessé est passé en communale, une pièce de vin de la communale voisine oscille désormais entre 600 et 620 € contre 500 € environ pour le mâcon blanc, et ce pour un même millésime. A cela, il faut néanmoins réduire le rendement hectare. Le Comité de pilotage devrait proposer 64 hl/ha, dans la moyenne habituelle des communales du sud de la Bourgogne. Des dégustations sont également au calendrier pour commenter et présenter les caractéristiques liées au terroir. La présentation finale se fera fin 2012 devant l'INAO. Après, ce sera l'INAO qui déroulera la procédure pour aboutir, à plus ou moins brève échéance, à l'officialisation de l'AOC...
Fin 2010, les choses se sont accélérées et des contacts avec l'INAO ont été pris pour connaître la démarche à suivre. "La démarche s'est inversée. Désormais, il faut monter le dossier, le présenter à l'INAO qui décide ensuite de nommer ou non une commission d'enquête". Un comité de pilotage se monte. Cave coopérative et vignerons particuliers sont représentés. Le négoce se contente d'observer pour l'heure.
Il faut donc contacter les trois cents propriétaires fonciers, les cent-cinquante exploitants viticoles, que leurs parcelles, la géologie de ces dernières, le matériel végétal utilisé (porte-greffe, années de plantation...)... soient être recensés pour définir une délimitation plausible pour la "future" communale. Pour l'heure, 700 hectares sont donc enquêtés. En 2011, le dossier a pris forme et a été présenté le 12 décembre dernier, en présence de l'INAO, du négoce et de l'UPVM. "Pas très enthousiaste", l'UPVM a néanmoins validé l'idée. Lugny fait jusque-là l'unanimité. Quatre-vingt personnes étaient d'ailleurs présentes et l'INAO a pu ressentir ce jour-là, " une forte mobilisation ", encore un peu plus appuyée par la présence et les propos d'André Peulet, conseil général.
Pouilly, Puligny, Lugny...
Commercialement parlant, le nom lugny fait l'unanimité. Deux syllabes qui sonnent juste, notamment dans des langues étrangères. "Essayez de faire dire Saint-Gengoux-de-Scissé à un Anglais", s'amuse Michel Baldassini. Président du comité de pilotage, Pascal Gaguin reprend : "surtout, Lugny a déjà fait sa place commercialement".
De fait, environ 7.500 hl sont vendus par la cave coopératives (Les Charmes), 6.500 hl par le négociant Latour (Les Genièvres) et 2.500 hl par Bouchard (Saint-Pierre).
Depuis que viré-clessé est passé en communale, une pièce de vin de la communale voisine oscille désormais entre 600 et 620 € contre 500 € environ pour le mâcon blanc, et ce pour un même millésime. A cela, il faut néanmoins réduire le rendement hectare. Le Comité de pilotage devrait proposer 64 hl/ha, dans la moyenne habituelle des communales du sud de la Bourgogne. Des dégustations sont également au calendrier pour commenter et présenter les caractéristiques liées au terroir. La présentation finale se fera fin 2012 devant l'INAO. Après, ce sera l'INAO qui déroulera la procédure pour aboutir, à plus ou moins brève échéance, à l'officialisation de l'AOC...