Lui donner tout son sens

Le nouveau classement de la Saône-et-Loire au titre de la sécheresse vous satisfait-il ?
Christian Bajard : pas totalement, mais c’est un soulagement pour les éleveurs de notre département de voir enfin l’impact de la sècheresse reconnu et bientôt compensé ! C’est aussi la satisfaction de voir le travail, l’expertise et l’implication des élus et des services de la Fédé, des ceux de la chambre d’agriculture et de la DDT maintenant reconnus et pris en compte.

Quels enseignements faut-il tirer de cette instruction laborieuse aux multiples rebondissements ?
Ch. B. : aucun éleveur ne peut imaginer le travail et les ressources nécessaires pour arriver à ce résultat. C’est probablement l’une des dernières fois que nous obtenons la participation du Fonds national de gestion des risques, compte tenu de la mise en place du contrat socle, mais ce fut l’une des plus difficile. Dans quelques jours, la procédure d’indemnisation de l’impact de la FCO sera opérationnelle, là non plus nous ne ménageons, ni notre temps, ni notre énergie pour aboutir. Chacun doit se rendre à l’évidence qu’en système herbager extensif, nos exploitations ne peuvent pas faire face à une catastrophe climatique sanitaire ou économique sans soutien extérieur. Aucun éleveur - même le plus performant - ne peut se passer des soutiens publics !

Quelles consignes pouvez-vous donner maintenant ?
Ch. B. : j’ai deux messages à adresser.
Le premier est pour les éleveurs qui complètent leur dossier sur TéléCalam : ils sont sollicités pour renouveler les cotisations à la FDSEA et au GDS. Cette année, le versement du fonds des calamités, les dégrèvements TFNB, l’indemnisation de la FCO, le Fac prouvent le rôle et l’importance de nos organisations. Alors je le dis simplement aux agriculteurs de Saône-et-Loire, "réservez le meilleur accueil à ceux qui viennent vous solliciter, renouveler votre confiance et votre adhésion à la FDSEA, à la section bovine comme au GDS, c’est la meilleur façon de reconnaître le travail accomplit".
Le deuxième est pour les organisations professionnelles : dans le contexte économique de ce début 2016, les agriculteurs attendent soutien, solidarité et un accompagnement attentif. Ils ne comprennent pas, la facturation des dossiers réalisés pour le Fac, l’accompagnement payant pour TéléCalam… C’est dans les périodes difficiles que le mot "Solidarité" trouve son sens !