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Lutte contre la Flavescence dorée en Bourgogne

Lutte contre la Flavescence dorée : un bilan 2017 toujours positif en Bourgogne

Après une nouvelle campagne de lutte contre la Flavescence dorée, la Bourgogne dresse, cette année encore, un bilan positif. Les traitements insecticides obligatoires sont encore en baisse et le nombre de cas positifs reste faible. Mais la vigilance reste toujours de mise...


 

Par Publié par Cédric Michelin
Lutte contre la Flavescence dorée : un bilan 2017 toujours positif en Bourgogne

La mobilisation de l’ensemble de la filière des vins de Bourgogne paye. En 2017, seule une zone limitée dans le nord du Mâconnais (foyer historique) était soumise à deux traitements obligatoires, assorti d’un troisième conditionnel selon les niveaux recensés de populations de la cicadelle vectrice. Ce troisième traitement n’a pas été nécessaire.
De même, pour les quatre secteurs soumis à un traitement obligatoire et un second conditionnel, le second traitement n’a pas été rendu obligatoire. « En Bourgogne, hors foyer historique dans le Mâconnais, on arrive à maintenir la flavescence. C’est grâce à la prospection qui marche vraiment bien par rapport à d’autres régions viticoles. Ce n’est pas facile malgré tout. Il y a encore quelques domaines qui ne viennent pas », nuançait Jean-Hugues Goisot, responsable de ce dossier à la CAVB. 

Directrice de la Fredon Bourgogne, Sarah Moyse rappelait le système de pré-inscription qui a été mis en place cette année et qui a notamment porté ses fruits à Viré. Sur les 138 sessions de prospections collectives encadrées, 62 ont eu lieu en Saône-et-Loire. Reste néanmoins des "abonnés absents". La CAVB compte désormais « passer à la vitesse supérieure » : « ce serait dommage d’en arriver à des sanctions mais s’il le faut », explique Marion Sauquëre, la directrice de la CAVB. De telles sanctions n'interviendraient que si les "absents" « n’ont pas de motifs valables » et après consultation des responsables communaux. L'objectif est surtout de ne pas démotiver ceux qui viennent prospecter. En recoupant quatre années de feuilles d’émargement, la CAVB a établit une liste de « 300 domaines qui n’ont participé à aucune prospection ». Elle leur a envoyé des courriers et s’est rapprochée du Sral pour les cas récurrents depuis quatre ans.

Les prospections collectives ont commencé début août pour se terminer début octobre, avec une concentration de l’activité post-vendanges, dans les quinze derniers jours de septembre. Point positif, une fois encore, de très nombreux professionnels bourguignons se sont mobilisés sur le terrain, avec l’appui des techniciens des différents organismes impliqués.
Les prélèvements 2017 ont donc été réalisés en seulement « trois semaines intenses ». Sur les 2.078 échantillons (regroupement de cinq ceps), prélevés dans 7.268 parcelles différentes, « avec une forte concentration » sur le département de Saône-et-Loire (respectivement 1.574 et 5.186), les résultats font apparaître dans notre département 1.539 échantillons positifs au Bois noir et 19 échantillons positifs à la Flavescence dorée. Soit neuf communes avec des échantillons positifs en Saône-et-Loire, mais aucune commune dans le reste de la Bourgogne. Les neuf communes sont Crèches-sur-Saône, Farges-lès-Mâcon, Fuissé, Montagny-lès-Buxy, Plottes, Grevilly, Uchizy, Viré et Lugny. Ce qui représente un nombre très faible de pieds contaminés.

Même s’il faut rester prudent, car la maladie est sournoise et peut se confondre avec la jaunisse, l’évolution reste favorable. La Fredon a d’ores-et-déjà annoncé qu’elle surveillera « fortement » l’an prochain le secteur de Farges-lès-Mâcon. « Ce qui nous interpelle, c’est qu’on a tous connaissance de parcelles pleines de bois noir et qu’on peut passer à côté d’un pied flavescence au milieu de cet océan de bois noir ».

La Bourgogne se distingue par son dispositif de lutte efficace : baisse des surfaces concernées par des traitements obligatoires et nombre de cas très limité, dans un contexte national difficile où la maladie prend de l’ampleur. En terme d’économie d’insecticides, il n’y a plus eu de traitement en Cote-d’Or. Sur la Saône-et-Loire, la Fredon évalue à 3.900 ha en surface développée (pour plusieurs traitements) traités contre 39.123 ha en 2013, soit une diminution de 90 %. La stratégie bourguignonne porte donc ses fruits, « mais ce n’est pas seulement les (trois) traitements, c’est surtout l’arrachage et la prospection qui sont importants », concluait Jean-Hugues Goisot avec, en complément, le traitement à l’eau chaude pour tout nouveau plant. En France en 2016, les surfaces viticoles qui se trouvent en périmètre de lutte correspondent à plus de 556.000 ha, soit 73 % du vignoble français.

Lutte contre la Flavescence dorée : un bilan 2017 toujours positif en Bourgogne

Lutte contre la Flavescence dorée : un bilan 2017 toujours positif en Bourgogne

La mobilisation de l’ensemble de la filière des vins de Bourgogne paye. En 2017, seule une zone limitée dans le nord du Mâconnais (foyer historique) était soumise à deux traitements obligatoires, assorti d’un troisième conditionnel selon les niveaux recensés de populations de la cicadelle vectrice. Ce troisième traitement n’a pas été nécessaire.
De même, pour les quatre secteurs soumis à un traitement obligatoire et un second conditionnel, le second traitement n’a pas été rendu obligatoire. « En Bourgogne, hors foyer historique dans le Mâconnais, on arrive à maintenir la flavescence. C’est grâce à la prospection qui marche vraiment bien par rapport à d’autres régions viticoles. Ce n’est pas facile malgré tout. Il y a encore quelques domaines qui ne viennent pas », nuançait Jean-Hugues Goisot, responsable de ce dossier à la CAVB. 

Directrice de la Fredon Bourgogne, Sarah Moyse rappelait le système de pré-inscription qui a été mis en place cette année et qui a notamment porté ses fruits à Viré. Sur les 138 sessions de prospections collectives encadrées, 62 ont eu lieu en Saône-et-Loire. Reste néanmoins des "abonnés absents". La CAVB compte désormais « passer à la vitesse supérieure » : « ce serait dommage d’en arriver à des sanctions mais s’il le faut », explique Marion Sauquëre, la directrice de la CAVB. De telles sanctions n'interviendraient que si les "absents" « n’ont pas de motifs valables » et après consultation des responsables communaux. L'objectif est surtout de ne pas démotiver ceux qui viennent prospecter. En recoupant quatre années de feuilles d’émargement, la CAVB a établit une liste de « 300 domaines qui n’ont participé à aucune prospection ». Elle leur a envoyé des courriers et s’est rapprochée du Sral pour les cas récurrents depuis quatre ans.

Les prospections collectives ont commencé début août pour se terminer début octobre, avec une concentration de l’activité post-vendanges, dans les quinze derniers jours de septembre. Point positif, une fois encore, de très nombreux professionnels bourguignons se sont mobilisés sur le terrain, avec l’appui des techniciens des différents organismes impliqués.
Les prélèvements 2017 ont donc été réalisés en seulement « trois semaines intenses ». Sur les 2.078 échantillons (regroupement de cinq ceps), prélevés dans 7.268 parcelles différentes, « avec une forte concentration » sur le département de Saône-et-Loire (respectivement 1.574 et 5.186), les résultats font apparaître dans notre département 1.539 échantillons positifs au Bois noir et 19 échantillons positifs à la Flavescence dorée. Soit neuf communes avec des échantillons positifs en Saône-et-Loire, mais aucune commune dans le reste de la Bourgogne. Les neuf communes sont Crèches-sur-Saône, Farges-lès-Mâcon, Fuissé, Montagny-lès-Buxy, Plottes, Grevilly, Uchizy, Viré et Lugny. Ce qui représente un nombre très faible de pieds contaminés.

Même s’il faut rester prudent, car la maladie est sournoise et peut se confondre avec la jaunisse, l’évolution reste favorable. La Fredon a d’ores-et-déjà annoncé qu’elle surveillera « fortement » l’an prochain le secteur de Farges-lès-Mâcon. « Ce qui nous interpelle, c’est qu’on a tous connaissance de parcelles pleines de bois noir et qu’on peut passer à côté d’un pied flavescence au milieu de cet océan de bois noir ».

La Bourgogne se distingue par son dispositif de lutte efficace : baisse des surfaces concernées par des traitements obligatoires et nombre de cas très limité, dans un contexte national difficile où la maladie prend de l’ampleur. En terme d’économie d’insecticides, il n’y a plus eu de traitement en Cote-d’Or. Sur la Saône-et-Loire, la Fredon évalue à 3.900 ha en surface développée (pour plusieurs traitements) traités contre 39.123 ha en 2013, soit une diminution de 90 %. La stratégie bourguignonne porte donc ses fruits, « mais ce n’est pas seulement les (trois) traitements, c’est surtout l’arrachage et la prospection qui sont importants », concluait Jean-Hugues Goisot avec, en complément, le traitement à l’eau chaude pour tout nouveau plant. En France en 2016, les surfaces viticoles qui se trouvent en périmètre de lutte correspondent à plus de 556.000 ha, soit 73 % du vignoble français.

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