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Fonds de calamités, ZDS…

Mâconnais-Clunisois : la profession alerte le député par rapport au fonds de calamités et aux ZDS…

Le 8 février, Bernard Lacour, président de la FDSEA de Saône-et-Loire a rencontré le député du Mâconnais-Clunisois, Benjamin Dirx en compagnie de plusieurs éleveurs - du clunisois notamment - pour l’alerter sur les difficultés d’éligibilité au fonds de calamités pour les éleveurs laitiers et diversifiés.

Par Publié par Cédric Michelin
Mâconnais-Clunisois : la profession alerte le député par rapport au fonds de calamités et aux ZDS…

Plusieurs éléments ont été pointés du doigt à cette occasion. Tout d’abord, la part excessive donnée à la pousse de printemps dans le calcul de la pousse moyenne annuelle de l’herbe et dans les pertes de récolte ; la pousse de printemps comptant pour 60 % du total. Les éleveurs présents ont aussi dénoncé le critère des 900 UF/ EVL qu’il est nécessaire d’atteindre pour qu’une zone fourragère soit éligible au fonds de calamité. Un critère qui a fortement pénalisé le secteur Est du département. Enfin, les éléveurs laitiers présents, Fabrice Gauthier de Mazille et Jean-Yves Rocher de Donzy-le-pertuis, ont dénoncé le critère de perte de récolte devant représenter 13 % ou plus du produit brut théorique de l’exploitation. Un critère qui exclut quais systématiquement les éleveurs laitiers et diversifiés. Et ce alors même qu’en parallèle, la diversification via des ateliers complémentaires a été encouragée ces dernières années au vu de la situation de l’élevage allaitant. Le député Benjamin Dirx s’est engagé à faire remonter au Ministère de l’Agriculture ces nécessaires demandes d’évolution du fonds de calamités. D’autres rencontres sont prévues avec les parlementaires du département dans les semaines à venir.

Le député fortement interpelé

Fortement impactés par les possibles futures évolutions du zonage des ZDS, les éleveurs présents interpelaient vivement le député. Sébastien Pocheron de Bray déplorait que « sur les mesures d’accompagnement pour les sortants, on attend toujours le préfet… ». De son côté, Bernard Lacour rappelait qu’au niveau de la FDSEA, « on attend la sortie officielle de la carte et que dès parution on attaquera par voie juridique ». Sur ce dossier, le député tentait bien d’expliquer qu’il avait fait tout son possible, mais visiblement sans convaincre réellement ses interlocuteurs…
L’échange assez vif se poursuivait sur le terrain de la loi issue des EGAlim, Fabrice Gauthier soulignant « qu’il va falloir voir l’impact de la loi dans la durée » et que « sans gestion de volume en lait ça restera compliqué ». De son côté, Benjamin Dirx rappelait que « sur Egalim on a parlé que du glyphosate et du bien-être animal, sans parler suffisamment du prix ». Dans ce cadre, le député demandait aux représentants agricoles d’avoir dans quelques semaines un retour de l’impact de la Loi Egalim sur le prix de vente pour les producteurs. Bernard Lacour insistait sur le fait que la loi fournit des outils intéressants mais que « désormais nos filières doivent se saisir des outils ». Il rappelait aussi l’importance d’être en capacité véritablement d’empêcher des produits n’ayant pas les mêmes contraintes de production que les nôtres d’entrer en France.
L’échange se terminait autour de la problématique de l’Agribashing, Bernard Lacour rappelant à Benjamin Dirx que « l’enjeu est de savoir si on est capable ou non de freiner l’agribashing par la loi et de protéger l’agriculture et les agriculteurs ».
Thibault Laugâa