Jeunes agriculteurs
Mais qui sont-ils donc ?
Alors que le Gouvernement a lancé les Assises de l’installation, Agreste dresse le portrait des jeunes agriculteurs à partir du recensement agricole 2010. Pour la plupart, ce sont des hommes qui dirigent en société des exploitations en fermage et sont généralement bien formés.
Selon le recensement agricole de 2010, la France comptait 117.000 jeunes agriculteurs de moins de 40 ans, lesquels représentaient 19 % des exploitants en France métropolitaine, rapport Agreste Primeur de novembre 2012. Une proportion plus importante chez nous que dans l’Union européenne où leur part n’atteignait que 14 %. En France, ces jeunes travaillaient sur près de 104.000 exploitations, soit 21 % de l’ensemble des exploitations françaises.
Contrairement à d’autres métiers où les différences de sexe ne sont pas significatives, les femmes ne représentent que 19 % des jeunes, contre 27 % des exploitants tous âges confondus. Elles sont moins présentes dans les grandes cultures et en bovins viande (15 % des effectifs de jeunes agriculteurs). En revanche, elles sont plus nombreuses dans les exploitations spécialisées d’ovins et caprins (30 % des effectifs) et dans les plus petites exploitations*.
D’une façon générale et davantage que la moyenne des agriculteurs, les jeunes agriculteurs travaillent en commun. 60 % d’entre eux exercent leur activité dans des exploitations sociétaires. 23 % des exploitations avec au moins un jeune agriculteur sont des Gaec et 21 % des EARL, alors que ces formes sociétaires ne représentent respectivement que 8 % et 16 % de l’ensemble des exploitations. En outre, si le travail au sein de structures sociétaires est plus fréquent chez les jeunes, ces derniers travaillent moins souvent avec leur conjoint : c’est le cas de seulement 22 % d’entre eux contre 38 % pour les exploitants de plus de 40 ans. Cependant, lorsqu’ils sont en co-exploitation, neuf jeunes agriculteurs sur dix ont un lien de parenté avec au moins un des autres exploitants. Enfin, les exploitants de moins de 40 ans travaillent le plus souvent à temps plein : seuls 26,5 % d’entre eux sont à temps partiel sur leur exploitation alors que cette proportion atteint 41 % pour les exploitants de plus de 40 ans.
En moyenne, dans les exploitations dirigées exclusivement par les jeunes agriculteurs, un tiers de la SAU est en propriété, alors que cette proportion atteint 59 % dans les exploitations sans jeune agriculteur. D’ailleurs, le pourcentage moyen des terres en propriété croît linéairement avec l’âge moyen des exploitants.
Disparité sur le DJA
Côté Dotation des jeunes agriculteurs (DJA), ils sont 56 % à en avoir bénéficié, dont 60 % des hommes et seulement 40 % des femmes. Dans les plus grandes exploitations, cette proportion atteint 71 % alors qu’elle n’est que 12 % parmi ceux qui travaillent sur les petites. En outre, le taux d’installations aidées varie fortement selon l’orientation économique. En viticulture et en maraîchage-horticulture, moins de 35 % des jeunes ont bénéficié de la DJA, ils ne sont que 46 % en grandes cultures alors que le pourcentage atteint 65 % en polyculture élevage et même 81 % en bovins lait. Ainsi la Bretagne, les Pays-de-Loire et la Franche-Comté, régions d’élevage, comptent 70 % d’installations aidées chez les moins de 40 ans, alors que ce taux n’atteint que 40 % chez les jeunes agriculteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur, d’Alsace et de Champagne-Ardenne.
Autre observation, les jeunes agriculteurs sont mieux formés que leurs aînés. 73 % des exploitants de moins de 40 ans ont une formation générale ou agricole secondaire de niveau bac ou de cycle supérieur, alors qu’ils ne sont que 38 % pour l’ensemble des exploitants tous âges confondus. Cette proportion atteint même 86 % chez les bénéficiaires de la DJA. Enfin, les jeunes sont davantage impliqués dans les circuits courts ou les productions sous signe de qualité : 22 % des exploitations avec une jeune contre 18 % de l’ensemble des exploitations pour ce qui est des circuits courts, 5,1 % contre 3,7 % pour l’agriculture biologique et 30 % pour les productions sous signe de qualité contre 22 % pour l’ensemble des exploitations.
* Le critère utilisé pour la définition des petites, moyennes et grandes exploitations est la production brute standard. Les surfaces agricoles et les cheptels sont valorisés à l’aide de coefficients qui permettent de déterminer la production brute standard de chaque exploitation (PBS). Les exploitations dont la PBS est inférieure à 25.000 € sont considérées comme de petites exploitations, celles pour lesquelles la PBS est comprise entre 25.000 et 100.000 € sont dites moyennes. Au-delà de 100.000 PBS, l’exploitation est considérée comme une grande.
Contrairement à d’autres métiers où les différences de sexe ne sont pas significatives, les femmes ne représentent que 19 % des jeunes, contre 27 % des exploitants tous âges confondus. Elles sont moins présentes dans les grandes cultures et en bovins viande (15 % des effectifs de jeunes agriculteurs). En revanche, elles sont plus nombreuses dans les exploitations spécialisées d’ovins et caprins (30 % des effectifs) et dans les plus petites exploitations*.
D’une façon générale et davantage que la moyenne des agriculteurs, les jeunes agriculteurs travaillent en commun. 60 % d’entre eux exercent leur activité dans des exploitations sociétaires. 23 % des exploitations avec au moins un jeune agriculteur sont des Gaec et 21 % des EARL, alors que ces formes sociétaires ne représentent respectivement que 8 % et 16 % de l’ensemble des exploitations. En outre, si le travail au sein de structures sociétaires est plus fréquent chez les jeunes, ces derniers travaillent moins souvent avec leur conjoint : c’est le cas de seulement 22 % d’entre eux contre 38 % pour les exploitants de plus de 40 ans. Cependant, lorsqu’ils sont en co-exploitation, neuf jeunes agriculteurs sur dix ont un lien de parenté avec au moins un des autres exploitants. Enfin, les exploitants de moins de 40 ans travaillent le plus souvent à temps plein : seuls 26,5 % d’entre eux sont à temps partiel sur leur exploitation alors que cette proportion atteint 41 % pour les exploitants de plus de 40 ans.
En moyenne, dans les exploitations dirigées exclusivement par les jeunes agriculteurs, un tiers de la SAU est en propriété, alors que cette proportion atteint 59 % dans les exploitations sans jeune agriculteur. D’ailleurs, le pourcentage moyen des terres en propriété croît linéairement avec l’âge moyen des exploitants.
Disparité sur le DJA
Côté Dotation des jeunes agriculteurs (DJA), ils sont 56 % à en avoir bénéficié, dont 60 % des hommes et seulement 40 % des femmes. Dans les plus grandes exploitations, cette proportion atteint 71 % alors qu’elle n’est que 12 % parmi ceux qui travaillent sur les petites. En outre, le taux d’installations aidées varie fortement selon l’orientation économique. En viticulture et en maraîchage-horticulture, moins de 35 % des jeunes ont bénéficié de la DJA, ils ne sont que 46 % en grandes cultures alors que le pourcentage atteint 65 % en polyculture élevage et même 81 % en bovins lait. Ainsi la Bretagne, les Pays-de-Loire et la Franche-Comté, régions d’élevage, comptent 70 % d’installations aidées chez les moins de 40 ans, alors que ce taux n’atteint que 40 % chez les jeunes agriculteurs de Provence Alpes Côte-d’Azur, d’Alsace et de Champagne-Ardenne.
Autre observation, les jeunes agriculteurs sont mieux formés que leurs aînés. 73 % des exploitants de moins de 40 ans ont une formation générale ou agricole secondaire de niveau bac ou de cycle supérieur, alors qu’ils ne sont que 38 % pour l’ensemble des exploitants tous âges confondus. Cette proportion atteint même 86 % chez les bénéficiaires de la DJA. Enfin, les jeunes sont davantage impliqués dans les circuits courts ou les productions sous signe de qualité : 22 % des exploitations avec une jeune contre 18 % de l’ensemble des exploitations pour ce qui est des circuits courts, 5,1 % contre 3,7 % pour l’agriculture biologique et 30 % pour les productions sous signe de qualité contre 22 % pour l’ensemble des exploitations.
* Le critère utilisé pour la définition des petites, moyennes et grandes exploitations est la production brute standard. Les surfaces agricoles et les cheptels sont valorisés à l’aide de coefficients qui permettent de déterminer la production brute standard de chaque exploitation (PBS). Les exploitations dont la PBS est inférieure à 25.000 € sont considérées comme de petites exploitations, celles pour lesquelles la PBS est comprise entre 25.000 et 100.000 € sont dites moyennes. Au-delà de 100.000 PBS, l’exploitation est considérée comme une grande.