MÉCANIQUE : un cinquantenaire toujours à la pointe
L’établissement mâconnais est une référence incontournable pour qui veut se former en mécanique, y compris agricole, il rayonne sur toute la zone Centre-Est.
Avec 650 alternants du CAP au BTS, l’établissement mâconnais, géré par la CCI Côte-d’Or-Saône-et-Loire, n’a pas de problème d’attractivité. « On attire les jeunes gens de l’Yonne jusqu’au sud de Rhône-Alpes », résume David Rousseau, en charge du développement et de la vie scolaire pour ce centre de formation historique. Les trois quarts des jeunes sont hébergés et nourris sur place. La parité n’est pas assurée, mais les filles « sont de plus en plus nombreuses », se félicite le responsable.
Un panel de formations extrêmement large
La raison de ce succès ? Les apprenants trouvent, dans cet établissement labellisé « CFA pilote » par l’ANFA (Association nationale pour la formation automobile), une filière complète : CAP, Bac Pro, BTS et TFP dans des spécialités variées en mécanique : auto, moto, poids lourds ou encore espaces verts et matériel agricole, mais aussi en carrosserie-peinture. « C’est rassurant pour les jeunes de savoir que l’on peut faire toute sa formation dans le même établissement, et ils savent aussi qu’ils peuvent viser des doubles compétences ».
Depuis trois ans, le CFA a même élargi son offre… au vélo (mécanisme cycle). « C’est un titre à finalité professionnelle qui correspond bien aux besoins d’aujourd’hui et à l’essor des mobilités douces », justifie le dirigeant. Cette formation sur un an, un peu plus que d’autres, accueille des adultes en reconversion.
Des métiers « passion » et de plus en « techno »
Autre point fort, le CFA, devenu au fil des ans une véritable institution sur le territoire, peut compter sur un réseau d’entreprises fidèles pour embaucher les jeunes alternants et « ainsi ces entreprises préparent également leur avenir en conservant ces jeunes après la fin de leurs études ». Le taux de réussite moyen aux différents examens avoisine les 90 % « et les jeunes n’ont pas de mal à trouver un travail à la fin de leur formation », renchérit David Rousseau.
L’établissement mâconnais travaille bien sûr sur toutes les marques et dispose d’un parc à matériel pédagogique assez large, y compris de véhicules électriques. Bien entendu, les nouvelles technologies sont omniprésentes, et les formateurs… se forment aussi régulièrement pour pouvoir enseigner les dernières nouveautés. « Le métier évolue on a besoin de véritables techniciens, pas de simples mécaniciens », observe le codirecteur.
David Rousseau n’a pas de doute sur les capacités d’adaptation des jeunes. « Nous avons la chance d’avoir des élèves qui pour beaucoup sont des passionnés comme dans la filière moto par exemple. Et nous avons régulièrement des médaillés dans les concours de jeunes apprentis et les worldskills (Olympiades des métiers) ».
Agriculture et espaces verts
Le CFA Auto propose également une filière maintenance des matériels agricoles (CAP et Bac pro) qui attire une centaine de jeunes et un CAP matériels d’espaces verts (tondeuses, tronçonneuses, motoculteurs, etc.) qui en reçoit plus d’une vingtaine.
« Les effectifs se maintiennent en agricole, on remplit sans difficultés. Là aussi, ce sont des passionnés, on ne s’inscrit jamais dans la filière mécanique agricole par hasard », poursuit David Rousseau. Et comme dans la mécanique générale, les nouvelles technologies sont entrées de plain-pied en agriculture.
À noter à la rentrée prochaine l’ouverture de deux formations continue (courtes) en « habilitation électrique », ouvertes aux salariés qui ont besoin de se former sur le sujet. L’établissement organise une demi-journée « portes ouvertes » le 15 mars de 9 à 13 heures.
Les inscriptions aux formations ont d’ores et déjà démarré. Elles se font en ligne sur le site du CFA auto.