Vins bio
Mieux que les objectifs du Grenelle
La production de vins bio - ou plutôt issus de raisins bio - se développe vite en France, sur un marché où la demande est en hausse et l’offre insuffisante, a rappelé le 24 novembre à Paris l’Association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon (AIVB-LR) à quelques semaines du salon Millésime bio 2011 qu’elle organise à Montpellier du 24 au 26 janvier.
La surface agricole consacrée aux raisins de cuve en production biologique est en forte hausse en France. Elle atteint 40.000 ha dont 60 % sont certifiés et 40 % en conversion. Soit environ 5 % de la SAU viticole en France. Ce pourcentage devrait dépasser en 2012 les 6 % visés par le Grenelle de l’environnement. Le nombre d’exploitations viticoles bio suit le même mouvement : il est passé de 500 environ en 1998 à plus de 3.000 aujourd’hui. La production est estimée à 1,4 million d’hectolitres. Toutes les catégories d’opérateurs sont représentées : caves particulières, coopératives, négoce spécialisé et traditionnel. Le phénomène concerne toutes les régions viticoles, mais celles où se développe le plus la viticulture biologique sont le Languedoc-Roussillon (+52 % avec 12.661 ha et 798 producteurs), l’Aquitaine (+45 % avec 5.464 ha et 489 producteurs) et enfin la région Paca (+35 % avec 8.981 ha et 536 producteurs).
Une part importante de la production française est exportée, à hauteur de 43 %. L’Allemagne achète la plus grosse part des volumes (26 %) devant les Etats-Unis (13 %), la Belgique (11 %), la Suisse (10 %) et la Grande Bretagne (9 %). Actuellement, l’Europe ne possède toujours pas de cahier des charges en matière de vinification biologique, le projet élaboré l’an dernier par la Commission européenne n’ayant finalement pas été adopté. Cependant, certains pays imposent des cahiers des charges de vinification. C’est le cas de la Suisse, des Etats-Unis et sans doute prochainement du Canada qui pourrait s’inspirer des normes de son voisin.
L’arrivée de volumes importants pourrait jouer sur les prix
Tous les circuits de distribution s’intéressent au vin produit avec des raisins bio mais la grande distribution (5 % des volumes vendus) reste en retrait par rapport aux autres. A ce jour, les ventes des vins non exportés se font surtout au caveau (13 %), auprès des grossistes et négociants (11 %), des cavistes (9%) et des hôtels restaurants (8 %).
« La grande distribution a de gros besoins en vins bio depuis deux ans mais elle ne veut développer sa gamme qu’au travers des marques de distributeurs », explique Gilles Louvet, vice-président de l’AIVB-LR. Les distributeurs cherchent à proposer des produits à des prix inférieurs à ceux du marché. L’écart de prix entre un vin bio et non bio, de catégorie équivalente, est d’environ 20 %, justifié par un surcoût de main-d’œuvre et des pertes de raisins parfois plus importantes en cas de problème sanitaire grave.
Si la situation aujourd’hui est favorable au maintien de prix rémunérateurs pour les vignerons, l’arrivée sur le marché d’une production labellisée bio plus importante au cours des trois ans qui viennent (la durée de conversion est de trois ans) pourrait faire fléchir les cours. Cependant, selon les acteurs du marché, la demande grandissante de la grande distribution et celle des pays extérieurs devraient absorber les volumes supplémentaires et éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande, maintenant une certaine stabilité des prix. A condition toutefois de ne pas laisser les ventes en vrac à petit prix se développer. Aujourd’hui, personne n’exclut de devoir un jour piloter la production pour l’ajuster au marché.
Millésime Bio grossit encore en 2011
En 1998, Millésime bio ne comptait qu’une cinquantaine d’exposants pour une centaine de visiteurs. En 2010, 490 exposants accueillaient un millier de visiteurs. Et la 18e édition du salon Millésime bio - les 24, 25 et 26 janvier 2011 au Parc des expositions de Montpellier - réunira 560 exposants représentant une quinzaine de pays. Parmi eux, de nouveaux venus comme l’Autriche, le Chili, la Bulgarie, l’Egypte. Preuve que ce segment se développe vite ! Millésime Bio est à ce jour le seul salon au monde dédié aux vins issus de l’agriculture biologique.
Une part importante de la production française est exportée, à hauteur de 43 %. L’Allemagne achète la plus grosse part des volumes (26 %) devant les Etats-Unis (13 %), la Belgique (11 %), la Suisse (10 %) et la Grande Bretagne (9 %). Actuellement, l’Europe ne possède toujours pas de cahier des charges en matière de vinification biologique, le projet élaboré l’an dernier par la Commission européenne n’ayant finalement pas été adopté. Cependant, certains pays imposent des cahiers des charges de vinification. C’est le cas de la Suisse, des Etats-Unis et sans doute prochainement du Canada qui pourrait s’inspirer des normes de son voisin.
L’arrivée de volumes importants pourrait jouer sur les prix
Tous les circuits de distribution s’intéressent au vin produit avec des raisins bio mais la grande distribution (5 % des volumes vendus) reste en retrait par rapport aux autres. A ce jour, les ventes des vins non exportés se font surtout au caveau (13 %), auprès des grossistes et négociants (11 %), des cavistes (9%) et des hôtels restaurants (8 %).
« La grande distribution a de gros besoins en vins bio depuis deux ans mais elle ne veut développer sa gamme qu’au travers des marques de distributeurs », explique Gilles Louvet, vice-président de l’AIVB-LR. Les distributeurs cherchent à proposer des produits à des prix inférieurs à ceux du marché. L’écart de prix entre un vin bio et non bio, de catégorie équivalente, est d’environ 20 %, justifié par un surcoût de main-d’œuvre et des pertes de raisins parfois plus importantes en cas de problème sanitaire grave.
Si la situation aujourd’hui est favorable au maintien de prix rémunérateurs pour les vignerons, l’arrivée sur le marché d’une production labellisée bio plus importante au cours des trois ans qui viennent (la durée de conversion est de trois ans) pourrait faire fléchir les cours. Cependant, selon les acteurs du marché, la demande grandissante de la grande distribution et celle des pays extérieurs devraient absorber les volumes supplémentaires et éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande, maintenant une certaine stabilité des prix. A condition toutefois de ne pas laisser les ventes en vrac à petit prix se développer. Aujourd’hui, personne n’exclut de devoir un jour piloter la production pour l’ajuster au marché.
Millésime Bio grossit encore en 2011
En 1998, Millésime bio ne comptait qu’une cinquantaine d’exposants pour une centaine de visiteurs. En 2010, 490 exposants accueillaient un millier de visiteurs. Et la 18e édition du salon Millésime bio - les 24, 25 et 26 janvier 2011 au Parc des expositions de Montpellier - réunira 560 exposants représentant une quinzaine de pays. Parmi eux, de nouveaux venus comme l’Autriche, le Chili, la Bulgarie, l’Egypte. Preuve que ce segment se développe vite ! Millésime Bio est à ce jour le seul salon au monde dédié aux vins issus de l’agriculture biologique.