Mutation technologique !
2012 a été marqué par la stabilité du nombre d’adhérents. Les prévisions 2013 augurent les effets d’une bonne prospection avec 17 nouveaux adhérents en "VA4 et 12 en "VA0". A noter que les nouveaux adhérents bénéficient d’un soutien de 3 € par an et par naissance, pendant deux ans.
35.000 pesées et pointages
Avec une moyenne de 93 veaux nés par élevage, la tendance est à des cheptels de plus en plus importants, ce qui suppose des séances de contrôle de plus en plus lourdes. « La planification des tournées d’été devient complexe », signalait la directrice, Martine Marquet. 485 élevages à visiter, 35.000 pesées et pointages ; le tout nécessitant la présence permanente de dix techniciens durant deux mois et demi. Autant dire que le respect par les adhérents des dates de passages calées par les techniciens est impératif, insistait la directrice.
Déploiement de la pesée éleveur
Pour faire face à ce casse tête estival, Bovins croissance développe la "pesée éleveur". 123 adhérents en sont utilisateurs en 2013. Moyennant un contrat avec son contrôle de performances, l’éleveur s’engage à effectuer et à transmettre lui-même ses pesées à Bovins croissance. La signature du contrat est assortie d’un contrôle de la bascule de l’exploitation. Les dates optimales de pesées sont établies au préalable avec le technicien. Un courrier est adressé à l’éleveur 15 jours avant chaque période de pesée. Les données recueillies doivent être retournées à Bovins croissance sous sept jours. Les compte rendus de pesées sont ensuite envoyés ou remis en mains propres par le technicien. Le recours à la pesée éleveur permet d’abaisser le coût des pesées de 15 % en moyenne, signalait Martine Marquet.
La bascule d’auto pesée présentée à Cournon
Pour aller plus loin encore, Bovins croissance 71 s’apprête à déployer "l’auto-pesée" avec les « boucles électroniques ». « Après quatre années de test à Bovins croissance, l’identification électronique lors de la pesée est une innovation fiable et opérationnelle », expliquait la directrice. En Saône-et-Loire, deux camions sont équipés du dispositif d’identification électronique. Moyennant un surcoût d’un euro pris en charge la première année par Bovins croissance, la chambre d’agriculture et le fabricant de boucles, le dispositif permet de gagner « en efficacité, en rapidité et en fiabilité ». Partant de cette expérience, une bascule spécifique "d’auto pesée" sera présentée au prochain Sommet de l’Elevage à Cournon. Cette innovation mise au point par Bovins croissance fait l’objet d’un brevet. Prévue pour fonctionner en autonomie, la bascule permettrait de peser tous les veaux d’une stabulation en 48 heures ou tout un lot au pâturage en quatre jours environ. Cela sans manipulation ni présence humaine.
Au chapitre des innovations technologiques, le réseau national des Bovins croissance "France Conseil Elevage" planche actuellement sur la mise au point d’une machine capable de réaliser le pointage morphologique des animaux.
Top départ pour le programme DEGERAM
Sur le plan strictement génétique, Bovins croissance attend beaucoup de la génomique. Il est notamment impliqué dans le programme charolais "DEGERAM" qui démarre ce printemps. Soixante fermes pilotes doivent être recrutées ce mois-ci. Durant trois ans, elles auront à peser, observer et enregistrer des données concernant le vêlage : mise à la reproduction, préparation au vêlage, déroulement mise bas, instinct maternel, morbidité, ouverture pelvienne… Cette collecte de "phénotypes" s’accompagnera d’une collecte de matériel biologique (génotypage), le tout pour établir une base de données charolaise. Ces données serviront à établir des « équations génomiques » qui, à partir des correspondances statistiques entre caractères observés et génomes, permettront de mettre au point des outils de sélection génomique à partir d’une simple prise de sang. Les premiers résultats de ce programme ambitieux devraient être connus vers 2016.
Rapprochement avec l’Allier et la Nièvre
Dans son rapport moral, le président de Bovins croissance 71 Pierre-Yves Vannier a fait état d’un projet de rapprochement entre les Bovins croissance de Saône-et-Loire, de l’Allier et de la Nièvre. Des discussions sont en cours et les trois organismes semblent partager la même volonté de travailler ensemble. « Ce rapprochement, qui n’a rien à voir avec une fusion, vise avant tout à mutualiser nos compétences », confiait Pierre-Yves Vannier.
Toujours plus de conseil et d’appui technique
Bovins croissance 71 continue de développer son activité Conseil et appui technique (génétique, reproduction, contention, alimentation…) en partenariat avec les autres organisations techniques compétentes. 53 appuis techniques ont été réalisés en 2012, dont 19 suivis Alimentation. Bovins Croissance est en train de développer un conseil Alimentation (analyse fourrage, ration, bilan fourrager) avec la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.