Mutualiser pour plus de précision
Sur les comptes provisoires, la trésorière et le trésorier adjoint, Anne-Marie Tiller et Jérôme Lauriot annonçaient « une augmentation des charges de structure en 2013 » (nouveau bureau en Côte-d’Or…) compensée par une « légère augmentation » des prestations et cotisations. Pour l’exercice 2012, le résultat comptable reste « positif ». La Cuma Bourgogne anticipe cependant une « diminution des prestations machinismes » en raison du départ prochain de Sébastien Lautissier (juin) et du volet "bois énergie" (Etienne Bourgy).
Analyse stratégique
Le service de comptabilité AG3C (860 coopératives en portefeuilles), comme la Cuma régionalisée, « trouve son rythme de croisière ». Les formations y contribuent. Plus important, l’experte-comptable, Geneviève Valadier expliquait les avantages de Cum@Net, le nouveau logiciel de gestion et d’animation pour les Cumistes. Ainsi, cet outil informatique va permettre de « passer d’un bilan comptable à une analyse stratégique ». Après formation des animateurs et trésoriers, Cum@net « représente un peu plus de travail mais permet d’avoir une réelle vision sur les prix de revient, les prévisions de prix de revient (barème Entraide RCNE) et l’établissement des comptes annuels ». L’informatique gagne donc et Jean-Michel Desmard en profitait pour souligner « vouloir relancer l’aide JA » car « l’avenir des Cuma passe par les jeunes ». Le renouvellement des générations sera d’ailleurs une des priorités en 2013 avec la mise en place –avec AgroSup Dijon– d’une étude « pour connaître le point de vue des jeunes sur l’existence et la gestion des Cuma ». Des résultats qui s’avèreront certainement précieux pour les « Cuma sans activités ». Les administrateurs vont immédiatement s’atteler à les sortir de leur « sommeil ». Pas d’inquiétude toutefois puisqu’une seule Cuma a été dissoute pour 258 Cuma actives dans le département. Dernière priorité du bureau, « augmenter les enveloppes MTS ». « Sur l’année passée, en Saône-et-Loire, l’enveloppe s'est montée à 48.150 €. Les taux sont de 0,84 % en zone défavorisée et 1,34 % en zone de plaine ».
Agriculture de précision
Le vice-président, Claude Desbrosses le rappelait, ses taux d’intérêts financiers au 1er février 2013 sont en moyenne 2 à 2,5 % plus bas que les taux Agilor (2,55-2,75 % sur 5 ans). Du coup, les investissements sont « en hausse » (pour un total de 4,4 millions d’€ en 2012) mais « davantage sur du renouvellement » et plus sur des « accessoires améliorant les pratiques ». Les Cuma jouent donc un rôle pour développer une agriculture et viticulture de précision, compétitive et respectant l’environnement.
Des projets plus "lourds" sont également portés dans ce sens par des Cuma –comme celle de Lugny et sa station de lavage et traitement des effluents vitivinicoles– qui mènent onze autres sites de la sorte.
D’ailleurs, les réunions d’automne étaient consacrées à « des thèmes innovants » (méthanisation à la ferme ; consommation de carburants), expliquait Bernard Chevalier, autre vice-président. En viticulture, la consommation de carburants est suivie à Saint-Gengoux-le-National notamment avec un tracteur équipé d’un débitmètre couplé à un ordinateur, « tout simplement », rajoutait-il pour motiver de futurs volontaires.
Méga événement : Mécafourrages
MécaEvénement 2013 pour la région Nord-Est, Mécafourrages le 16 mai Toutry (21) présentera différents matériels pour mécaniser la récolte de fourrage en vue de développer « l’autonomie fourragère des exploitations », insistait Claude Desbrosses, troisième vice-président.
Le département compte deux Cuma départementales : Compost et Aster (drainage/terrassement). Si la Cuma Aster a « beaucoup de boulot après l’hiver qui a trainé », la Cuma Compost (263 adhérents) a cumulé 133 heures de rotor (8,2 €/h) pour environ 70.000 t de fumier épandu. Son secrétaire général prenait la parole pour rappeler la possibilité de réserver en ligne « un matériel renouvelé et performant » et celle de consulter des conseils pratiques sur le site web. Les Cuma sont visiblement en marche...
Coopérative de production
Rebondissant sur le dossier des circuits courts locaux, avec la Cuma d’abattages de volailles "Grain de Saveurs", Pascal Perrot, trésorier de la FNCuma, expliquait les réflexions sur « le changement des statuts pour arriver à un statut de coopérative de production », allant plus loin que la mutualisation de matériels ou de personnels.
Il rappelait enfin les missions du réseau et insistait plus sur les négociations en cours. Le réseau demande « un rééquilibrage des mesures de déductions fiscales, notamment de la DPI, ne pouvant plus être utilisée pour l’acquisition de matériels ». Les Cuma demandent aussi à être éligibles au Crédit d’Impôt Compétitivité emploi et en tant que groupement d’employeurs coopératif, d’avoir la possibilité, pour compléter un emploi salarié, de le mettre à disposition directement des adhérents dans la limite de 30 % de son temps. Le réseau Cuma demande que cette proportion grimpe à 49 %. L’assemblée générale de la Cuma Bourgogne, le 19 juin dans la Nièvre, sera certainement l’occasion de développer ces thèmes.