Naissance de l’Area BFC : D’industries à entreprises alimentaires
Le 23 mars, l’Association régionale des entreprises alimentaires de Bourgogne Franche-Comté (Area BFC) a été créée. Sa vocation : représenter la filière alimentaire, servir et défendre les intérêts des entreprises alimentaires de Bourgogne Franche-Comté.

Pour le président de l’Area BFC, Alain Cannard, il ne s’agit pas là d’une « fusion complète » mais d’une « structuration plus solide » entre les structures bourguignonne (Aria) et franc-comtoise (Ariatt). L’idée étant de « représenter l’ensemble de la filière quels que soit sa taille, son positionnement, son lieu géographique… ». Il n’y a pas que les vins et les fromages dans la grande région ; miel, salaisons… ont aussi leur place. Un travail sur la stratégie a été au préalable nécessaire lors de l’été 2017 pour « identifier les attentes et besoins » des adhérents.
Quatre thèmes ou « grands axes » ont ainsi émergé, expliquait le directeur, Christophe Breuillet. Premièrement, faciliter l’accès aux réglementations et aux normes pour les entreprises dans les grands domaines tels que la qualité, la sécurité, l’environnement et la réglementation. Deuxièmement, accompagner l’internationalisation des entreprises pour accroitre l’export et développer les partenariats internationaux. Troisième thème, informer et former les entreprises régionales aux opportunités qu’offre le numérique. Enfin, dernier thème abordé, valoriser la filière alimentaire pour accroître la notoriété de la filière et de ses acteurs et développer l’attractivité des métiers et encourager les recrutements.
« Notre mission est de faire de l’Area BFC le centre de ressources régional permettant aux entreprises de la filière de mieux anticiper leurs besoins, d’intégrer les tendances et de devenir plus compétitives », expliquait Alain Cannard. En ce sens, pour lui, son directeur et son équipe, Area BFC est pleinement « opérationnelle depuis début 2018 ». Une soixantaine d’entreprises ont déjà adhéré dès le premier mois et, à terme, Area BFC vise plus d’une centaine d’adhésions. Area BFC estime que les entreprises alimentaires en Bourgogne et en Franche-Comté embauche 18.000 personnes.
Les services d’un produit
Par exemple, pour s’internationaliser, Area BFC travaillera toujours « en étroite collaboration avec les CCI à l’international » pour que les entreprises alimentaires de la région puissent « aller chercher des points de croissance » qu’elles risquent de ne pas forcément trouver en France.
Pour Area BFC, l’image de l’alimentaire français - avec en tête de prou sa gastronomie et ses terroirs - en fait une référence « légitime ». Une chance pour attaquer les marchés asiatiques et ceux d’Afrique, mais aussi pour saisir de nouvelles tendances de consommation, comme le Halal. « Sur certains marchés comme la Chine, il faudra y aller en groupe », prévennaient les experts. Area BFC organise pour cela des "débats café", comme une visioconférence depuis la Chine pour « apprendre les codes du pays et adapter les produits à cette zone ».
Autre exemple, la façon dont une PME peut réussir son virage numérique. Derrière, ce terme « fourre-tout » (Big Data, dématérialisation, e-commerce, communication…), les entreprises doivent être accompagnées pour « s’approprier ces démarches et faire de la valeur ajoutée », en terme de produits ou de services, sachant que les deux se "mixent" dorénavant. L’Area organisera des formations et accompagnera ses adhérents.
Toujours à propos de la « numérisation », l’analyse de Christophe Feuillet est intéressante sur le retard pris par les entreprises alimentaires en France plus généralement. « Les agriculteurs ont vite pris de l’avance. Idem dans la distribution. Les entreprises alimentaires se sont retrouvées prises en tenaille entre l’amont et l’aval. Aujourd’hui, les GMS et les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple) tirent la filière ». Le "trou" risque donc de se combler rapidement... alors que les clients sont déjà équipés en smartphones et autres ordinateurs connectés à Internet. Arnaud Sabatier, des Salaisons éponymes à Nuits-Saint-Georges, témoignait que sa place de marché "Saveurs de Bourgogne" permet de vendre en ligne sur le web ses produits et d’autres. « Ce n’est pas forcément rentable, mais c’est aussi une vitrine. De grands acheteurs nous contactent pour des commandes professionnelles », concluait-il.
Naissance de l’Area BFC : D’industries à entreprises alimentaires

Pour le président de l’Area BFC, Alain Cannard, il ne s’agit pas là d’une « fusion complète » mais d’une « structuration plus solide » entre les structures bourguignonne (Aria) et franc-comtoise (Ariatt). L’idée étant de « représenter l’ensemble de la filière quels que soit sa taille, son positionnement, son lieu géographique… ». Il n’y a pas que les vins et les fromages dans la grande région ; miel, salaisons… ont aussi leur place. Un travail sur la stratégie a été au préalable nécessaire lors de l’été 2017 pour « identifier les attentes et besoins » des adhérents.
Quatre thèmes ou « grands axes » ont ainsi émergé, expliquait le directeur, Christophe Breuillet. Premièrement, faciliter l’accès aux réglementations et aux normes pour les entreprises dans les grands domaines tels que la qualité, la sécurité, l’environnement et la réglementation. Deuxièmement, accompagner l’internationalisation des entreprises pour accroitre l’export et développer les partenariats internationaux. Troisième thème, informer et former les entreprises régionales aux opportunités qu’offre le numérique. Enfin, dernier thème abordé, valoriser la filière alimentaire pour accroître la notoriété de la filière et de ses acteurs et développer l’attractivité des métiers et encourager les recrutements.
« Notre mission est de faire de l’Area BFC le centre de ressources régional permettant aux entreprises de la filière de mieux anticiper leurs besoins, d’intégrer les tendances et de devenir plus compétitives », expliquait Alain Cannard. En ce sens, pour lui, son directeur et son équipe, Area BFC est pleinement « opérationnelle depuis début 2018 ». Une soixantaine d’entreprises ont déjà adhéré dès le premier mois et, à terme, Area BFC vise plus d’une centaine d’adhésions. Area BFC estime que les entreprises alimentaires en Bourgogne et en Franche-Comté embauche 18.000 personnes.
Les services d’un produit
Par exemple, pour s’internationaliser, Area BFC travaillera toujours « en étroite collaboration avec les CCI à l’international » pour que les entreprises alimentaires de la région puissent « aller chercher des points de croissance » qu’elles risquent de ne pas forcément trouver en France.
Pour Area BFC, l’image de l’alimentaire français - avec en tête de prou sa gastronomie et ses terroirs - en fait une référence « légitime ». Une chance pour attaquer les marchés asiatiques et ceux d’Afrique, mais aussi pour saisir de nouvelles tendances de consommation, comme le Halal. « Sur certains marchés comme la Chine, il faudra y aller en groupe », prévennaient les experts. Area BFC organise pour cela des "débats café", comme une visioconférence depuis la Chine pour « apprendre les codes du pays et adapter les produits à cette zone ».
Autre exemple, la façon dont une PME peut réussir son virage numérique. Derrière, ce terme « fourre-tout » (Big Data, dématérialisation, e-commerce, communication…), les entreprises doivent être accompagnées pour « s’approprier ces démarches et faire de la valeur ajoutée », en terme de produits ou de services, sachant que les deux se "mixent" dorénavant. L’Area organisera des formations et accompagnera ses adhérents.
Toujours à propos de la « numérisation », l’analyse de Christophe Feuillet est intéressante sur le retard pris par les entreprises alimentaires en France plus généralement. « Les agriculteurs ont vite pris de l’avance. Idem dans la distribution. Les entreprises alimentaires se sont retrouvées prises en tenaille entre l’amont et l’aval. Aujourd’hui, les GMS et les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple) tirent la filière ». Le "trou" risque donc de se combler rapidement... alors que les clients sont déjà équipés en smartphones et autres ordinateurs connectés à Internet. Arnaud Sabatier, des Salaisons éponymes à Nuits-Saint-Georges, témoignait que sa place de marché "Saveurs de Bourgogne" permet de vendre en ligne sur le web ses produits et d’autres. « Ce n’est pas forcément rentable, mais c’est aussi une vitrine. De grands acheteurs nous contactent pour des commandes professionnelles », concluait-il.