Enlèvement des sous-produits par Bourgogne Alcools
Ne payer aucune facture !
La semaine dernière, la distillerie mâconnaise Bourgogne Alcools a
envoyé à tous les viticulteurs un courrier affichant sa volonté de
facturer l’enlèvement des sous-produits (marcs) pour la campagne à
venir. L’Union viticole de Saône-et-Loire rappelle que des négociations
sont en cours avec la société et d’autres, et donc conseille à tous ses
adhérents : « de ne signer aucun contrat et ne payer aucune facture
d’enlèvement jusqu’à ce que ce dossier ne soit totalement clarifié ».
envoyé à tous les viticulteurs un courrier affichant sa volonté de
facturer l’enlèvement des sous-produits (marcs) pour la campagne à
venir. L’Union viticole de Saône-et-Loire rappelle que des négociations
sont en cours avec la société et d’autres, et donc conseille à tous ses
adhérents : « de ne signer aucun contrat et ne payer aucune facture
d’enlèvement jusqu’à ce que ce dossier ne soit totalement clarifié ».
En effet, le 7 février dernier, l’Union viticole de Saône-et-Loire organisait une réunion régionale pour préparer la campagne d’enlèvement 2012, et ainsi organiser une rencontre avec les dirigeants de Bourgogne Alcools. En dépit de multiples relances, Monsieur Théréné, directeur de Bourgogne Alcools, n’a concédé à recevoir les représentants de l’Union viticole que le 12 juillet dernier. A cette occasion, le président, Robert Martin a réaffirmé avec force l’opposition de tous les viticulteurs « à toute facturation de l’enlèvement de nos sous-produits. Nous refusons que de nouvelles charges - lesquelles sont en constante augmentation ! - viennent une fois encore aggraver une situation économique déjà fragilisée ».
Bourgogne Alcools fait partie du groupe Cristal Union dont le chiffre d’affaire excède 1,5 milliard d’€. En 2008, sous la même menace, la Fédération des caves coopératives de Bourgogne-Franche-Comté-Jura avait décidé de partir sur le site de la Société française de distillerie (SFD) à Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche). Avec déjà un même « chantage à l’emploi », la profession s’était néanmoins mobilisée pour soutenir les distillateurs - locaux - qui brandissaient la fin des aides européennes sur l’enlèvement des sous-produits viniques. La profession viticole a notamment obtenu « de porter à 10 % pour les "blancs " la quantité d’alcool minimum qui doit être contenue dans ces sous-produits » et « pour la campagne 2012, la mention "Usages industriels" sur la ligne 16 de la déclaration de récolte », ce qui permettra aux distillateurs de produire des eaux-de-vie et des "brandies" à partir de l’ensemble des sous-produits liquides. Visiblement les distillateurs en veulent toujours plus là où d'autres sites rémunèrent les viticulteurs...
Aujourd’hui, l’Union viticole et la CAVB refusent « d’être la variable d’ajustement pour solutionner les possibles difficultés rencontrées par les acteurs de la distillation ». Les deux structures syndicales appellent tous leurs adhérents à « ne signer aucun contrat et ne payer aucune facture d’enlèvement jusqu’à ce que ce dossier ne soit totalement clarifié ».
D’ores et déjà, des contacts ont été pris avec d’autres acteurs locaux de la distillation, lesquels seraient prêts à enlever gratuitement marcs et sous-produits liquides.
Bourgogne Alcools fait partie du groupe Cristal Union dont le chiffre d’affaire excède 1,5 milliard d’€. En 2008, sous la même menace, la Fédération des caves coopératives de Bourgogne-Franche-Comté-Jura avait décidé de partir sur le site de la Société française de distillerie (SFD) à Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche). Avec déjà un même « chantage à l’emploi », la profession s’était néanmoins mobilisée pour soutenir les distillateurs - locaux - qui brandissaient la fin des aides européennes sur l’enlèvement des sous-produits viniques. La profession viticole a notamment obtenu « de porter à 10 % pour les "blancs " la quantité d’alcool minimum qui doit être contenue dans ces sous-produits » et « pour la campagne 2012, la mention "Usages industriels" sur la ligne 16 de la déclaration de récolte », ce qui permettra aux distillateurs de produire des eaux-de-vie et des "brandies" à partir de l’ensemble des sous-produits liquides. Visiblement les distillateurs en veulent toujours plus là où d'autres sites rémunèrent les viticulteurs...
Aujourd’hui, l’Union viticole et la CAVB refusent « d’être la variable d’ajustement pour solutionner les possibles difficultés rencontrées par les acteurs de la distillation ». Les deux structures syndicales appellent tous leurs adhérents à « ne signer aucun contrat et ne payer aucune facture d’enlèvement jusqu’à ce que ce dossier ne soit totalement clarifié ».
D’ores et déjà, des contacts ont été pris avec d’autres acteurs locaux de la distillation, lesquels seraient prêts à enlever gratuitement marcs et sous-produits liquides.