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Blé et maïs

Nette hausse des stocks

Réuni le 9 janvier, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a
procédé à d’importants remaniements de ses bilans prévisionnels, qui se
traduisent par une augmentation de 333.000 t de l’estimation du stock de
report de blé tendre. La prévision de stock de report de maïs est
accrue de 600.000 t et devient lourde avec 2,77 Mt, 13,7 % de plus que
l’an dernier.
Par Publié par Cédric Michelin
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La progression attendue du stock de fin de campagne pour le blé tendre qui passe de 1,96 Mt à 2,29 Mt, a été obtenue par une révision à la baisse des incorporations dans l’alimentation animale à 4,6 Mt contre 4,7 Mt, ce qui représenterait une baisse de 8 % sur 2011/2012. Mais il faut tenir compte de la prévision de 200.000 t de blé dur vers l’alimentation animale, ce qui n’est pas la destination traditionnelle de cette céréale à prix élevé. Mais cette année, la récolte de blé dur a été entachée d’un fort pourcentage de lots impropres à la semoulerie, intérieure ou d’exportation, et les fabricants d’aliments composés vont bénéficier de cette bonne aubaine qualitative, compte tenu de la richesse en protéines du blé dur. Parmi les autres aménagements apportés au bilan prévisionnel blé tendre, figure une diminution des perspectives d’exportations vers l’Union Européenne, ramenées de 7,285 Mt, à 7,135 Mt. En revanche, les prévisions d’export à destination des pays tiers sont maintenues à 10 Mt, malgré le retard pris en début de campagne et qui semble se résorber puisqu’à fin décembre, 4,8 Mt avaient été chargées dans les ports, contre 5,1 Mt il y a un an et les embarquements se sont accélérés ces dernières semaines. Il faudra pourtant compter, malgré la disparition de l’origine Mer Noire, avec la concurrence des blés américains, qui sont actuellement les moins chers du monde.


Reprise des exportations d’orge




En ce qui concerne le maïs, la révision de la prévision du stock passe donc de 2,17 à 2,77 Mt, ce qui constituerait le chiffre le plus élevé de ces dernières campagnes. L’estimation de collecte a été portée de 13,53 à 13,78 Mt, et les exportations vers l’Union Européenne diminuées de 360.000 t, à 5,8 Mt. Ces prévisions de vente à l’UE, risquent cependant de devoir être révisées dans un sens favorable pour les opérateurs français, si les importants volumes d’exportation de l’Ukraine vers la Communauté européenne s’essoufflent plus tôt que prévu (au printemps). Les exportations vers les pays tiers sont confirmées au bon niveau de 400.000 t. Si les ventes d’orge à l’Union Européenne ont été ajustées en baisse de quelque 130.000 t, les perspectives d’exportations vers les pays tiers ont été augmentées de 250.000 t, à 1,45 Mt, eu égard à la réduction de l’offre argentine qui devrait diriger l’Arabie Saoudite vers les orges européennes, particulièrement française dont la collecte revient, cette année, à un bon niveau. D’ores et déjà, les cours de l’orge fourragère réagissent favorablement à cette reprise de l’exportation.