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Amélioration des retraites

« Nous attendons le calendrier ! »

La Section nationale des anciens exploitants de la FNSEA (SNAE) a pris
acte des engagements du président de la République en matière
d’amélioration des retraites et demande que les priorités et un
calendrier soient établis sans tarder avec la ministre des Affaires
sociales, Marisol Touraine, pour que les promesses se concrétisent.
Rencontre avec Jean-Paul Bizien, président de la SNAE.
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La section nationale des anciens se réunit en conseil d’administration dans quelques jours. Quels sont les sujets que vous allez aborder ?
Jean-Paul Bizien : ce conseil sera l’occasion de faire le point sur les travaux des différentes commissions de la SNAE (Retraite, Veuvage, Acteurs dans la société, Animation des sections départementales, Dépendance-APA, Transmission-Installation). Les débats et les réflexions que les différents rapports suscitent nous permettront d’élaborer notre feuille de route pour l’année qui à venir.

Quelle est votre priorité en cette rentrée 2012 ?

J.-P. B. : nous avons un nouveau président de la République. A la suite de la pétition que nous lui avons adressée pendant la campagne électorale, il a promis en réponse à nos revendications des avancées intéressantes et il s’est engagé sur une enveloppe de 650 millions d’€ sur cinq ans. Aujourd’hui, nous aimerions savoir quand et comment les discussions avec le ministère de tutelle vont pouvoir commencer. Je dois reconnaître que les choses ont mal démarré avec la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine. Les premières propositions de rendez-vous qui nous ont été faites, le 19 juin et le 18 septembre, ont été annulées et reportées au 31 octobre à 18 heures à Paris. Nous ne pouvons accepter un tel report, à une heure aussi tardive, à la veille de la Toussaint… Nous demandons que ce rendez-vous soit avancé.

Quelles sont les revendications que vous allez mettre en avant lors de cette rencontre ?
J.-P. B. : nos priorités sont celles de la pétition qui a recueilli plus de 100.000 signatures. La SNAE demande, de nouveau, aux pouvoirs publics de respecter l’engagement pris dans la loi sur la retraite complémentaire obligatoire, votée à l’unanimité en 2002, d’amener les retraites agricoles à 85 % du Smic à échéance de cinq ans. L’accès aux mesures de majorations des plus faibles retraites doit être ouvert à tous les non salariés agricoles ayant une carrière complète sans avoir à justifier de 17,5 ans d’activité non salarié. C’est une mesure d’équité avec le régime général. La SNAE demande également la suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour ceux qui n’atteignent pas le Minimum vieillesse. La faiblesse des retraites est déjà telle en agriculture qu’il paraît inconcevable de maintenir cette règle de minoration pour les non salariés n’ayant pas cotisé une carrière complète. Comme dans les autres régimes des secteurs privés, les futures retraites doivent être calculées sur les 25 meilleures années et non sur la totalité de la carrière. Enfin la SNAE demande que les conjoints et les aides familiaux puissent bénéficier de points de retraite complémentaire obligatoire au même niveau que les exploitants.

N’avez-vous pas le sentiment de charger un peu la barque, alors que le Président de la République appelle les Français à l’effort et a annoncé un plan portant sur 30 milliards d’économies et de recettes fiscales supplémentaires ?
J.-P. B. : nous connaissons parfaitement la situation de la France, son endettement et les difficultés auxquelles elle doit faire face. Nous ne demandons pas tout immédiatement. Ce que nous souhaitons en revanche, c’est établir, avec Marisol Touraine, un calendrier visant à une amélioration des retraites agricoles, conformément aux engagements du président de la République.

Avez-vous des demandes à faire prévaloir en matière de santé ?
J.-P. B. : cela fait partie de notre pétition également. Il est prioritaire de maintenir les services de santé sur tout le territoire et pas seulement dans les villes. Il y a urgence également à avancer vers une prise en charge plus juste de la dépendance. Tout le monde est d’accord là-dessus. Il ne suffit pas de le dire, encore faut il le faire.




Dépendance
On en reparle…


Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l'autonomie, a indiqué qu’une réforme de la prise en charge de la dépendance était prévue « pour la première moitié du quinquennat, au plus tard en 2014 ». Un an après l’abandon du projet voulu par Nicolas Sarkozy, la dépendance pourrait donc revenir sur le devant de la scène politique. Entre 2007 et 2012, le dossier a en effet été successivement ouvert, puis immédiatement refermé, faute de moyens. La FNSEA se réjouit de cette nouvelle annonce et espère des résultats tangibles.



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