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Gaec de la Dheune à Saint-Gilles

« Nous pratiquons l’IA depuis six ans »

Retour d’expériences d’Arnaud Lechevalier, associé au sein du Gaec de la
Dheune à Saint-Gilles, lequel pratique l’insémination artificielle
depuis six ans.
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Au niveau de la gestion de la reproduction, le principal avantage, c’est que l’on a plus à faire saillir les taureaux en stabulation. Un taureau seul dans une case de 25 vaches, lorsque plusieurs sont en chaleur en même temps, ce n’est pas une sécurité pour la réussite. Sans parler des risques de blessures pour le taureau… Ni du nombre de taureaux qu’il nous fallait…
Avec l’insémination, on maîtrise la reproduction de nos vaches, au lieu de la subir.
Sur le plan génétique, cela nous permet de cibler les objectifs précis dont on a besoin pour assurer notre conduite en vêlages groupés. D’abord, assurer le vêlage et travailler les qualités maternelles, particulièrement le lait. Le troupeau était de souche "Viandes", au début on a privilégié le format et les bassins avec des taureaux plutôt type "Elevage". Désormais, nous travaillons avec des taureaux plus équilibrés Viande/squelette et avec de la croissance pour produire des broutards.
En seulement quelques années, nous avons obtenu des résultats satisfaisants. Ainsi, l’an passé après une campagne de vêlage sans problèmes, on a eu 174 femelles gestantes sur 185 mises à la repro. Cela nous donne la possibilité d’éliminer les vaches en trop pour des raisons de production ou de morphologie (manque de lait, mauvais trayons). Et cela au lieu de subir et de garder toutes les vaches pleines.
Cette année sur nos 157 vêlages, nous avons eu plus de 110 vêlages sans aide ! Et seulement une césarienne et un vêlage difficile. Quand ça se passe comme ça, le reste devient plus facile. Les veaux se lèvent, tètent seuls… Bref, on fait un minimum d’interventions. Du coup, nous sommes nettement plus sereins lors des vêlages, même lorsqu’il s’agit de ceux des génisses.
La qualité de vie, ça ne se mesure pas. Aujourd’hui, sauf cas particulier, à 19 heures, on est rentré.


Le Gaec de la Dheune en chiffres


- 4 associés et un salarié ;
- 580 ha, dont 300 ha de prairie ;
- 165 vêlages groupés principalement entre novembre et décembre.