Nouveau concept
Propriétaire des murs, le conseil général avait décidé en 2012 de donner une nouvelle dimension à la Maison du charolais. Pour ce faire, une réflexion a été menée avec l’ensemble des acteurs professionnels partie prenante de l’outil. Ce recadrage des objectifs et des missions de la Maison a débouché sur un important programme de rénovation et de mise aux normes du restaurant, de l’espace boutique et de l’espace dégustation. D’un montant de 650.000 €, les travaux n’ont duré que cinq mois et l’espace rénové à rouvert le 3 juin dernier.
Un grand chef à la tête du restaurant
Ce coup de jeune se manifeste d’abord par une redistribution des espaces d’accueil avec notamment une boutique revisitée et un changement de couleurs aux tonalités plus en phase avec celles du bocage charollais. Mais c’est au niveau du restaurant que la transformation est la plus spectaculaire. Le conseil général a en effet décidé d’en confier la gestion - via une délégation de service public - à un restaurateur privé. C’est un chef reconnu, "trois fourchettes au guide Michelin, Maître cuisinier de France" et propriétaire du restaurant gastronomique "La Cour des Lys" à Méximieux (01) qui a été retenu.
Créativité au service du terroir
Ce choix se traduit déjà par un restaurant à l’agencement plus contemporain : décoration moderne dans un esprit "loft", luminosité, espace… Les clients bénéficient désormais d’une vue sur le travail en cuisine ainsi que d’un vaste panorama sur le bocage charollais. A cela, il faut ajouter une terrasse de 50 couverts. Côté cuisine, la créativité d’un chef saura sublimer les produits frais et locaux. La carte se veut majoritairement saône-et-loirienne, vins compris, et d’ores et déjà, le chef Frédéric Navez donne la priorité à la viande AOC Bœuf de Charolles. En dépit de la qualité des produits et du savoir-faire mis en œuvre, les menus restent accessibles comme le souhaitait d’ailleurs le Département.
Rayonner partout dans le monde !
Pour le conseil général, cette nouvelle mouture de la Maison du charolais s’inscrit dans sa stratégie de marque lancée l’hiver dernier et intitulée "Saône-et-Loire CREATIVE LABourgogne".
« Ici, nous voulons faire un modèle qui soit exportable hors du département et même à l’étranger », confiait le président du conseil général Rémi Chaintron. La Maison du charolais est désormais vue comme « une ambassade emblématique » de la race charolaise et de son territoire. « Une vitrine nationale et internationale de la viande charolaise » qui ne demande qu’à faire « des émules ». Une ambition que partageait pleinement le défenseur du "Made in France" Arnaud Montebourg, lequel émettait le souhait « que dans dix ans il y ait des Maison du charolais à Paris, Londres, Moscou… Venez manger à la Maison du charolais ; faîtes tourner la boutique, pour qu’on ne mette pas dix ans pour rayonner partout dans le monde ! », encourageait vivement le plus Saône-et-Loirien des ministres de la République.
Un peu d’histoire…
L’histoire de la Maison du charolais a démarré à la fin des années 1970 avec la création d’un restaurant. En 1999, s'ouvrait un espace dédié à l’élevage et à la viande charolaise dénommé "Institut du charolais". Deux ans plus tard, la régie Maison du charolais était mise en place pour animer et gérer ces équipements. L’Institut du charolais s’en trouvait renforcé avec comme point de mire la promotion, la recherche, le développement autour de la viande charolaise. En 2005, le Département faisait l’acquisition des murs du restaurant. En 2012, la décision a été prise d’en confier la gestion à un restaurateur privé.
Maison du charolais
Un restaurant, un espace muséographique, des associations de promotion
Recevant environ 40.000 visiteurs par an, le site de la Maison du charolais regroupe un restaurant, un espace muséographique grand public assorti d’un lieu de dégustation et le siège de plusieurs structures professionnelles : l’association de promotion et d’innovation "Institut charolais", les associations de promotion des signes officiels de qualités (Charolais Label rouge et Bœuf de Charolles) ainsi que la Société d’agriculture de Charolles.