Nouvelle marche dégustation en Terres secrètes à Verzé le 22 juillet
Déguster une dizaine de vins et manger bien assis et à l’abri au milieu d’un chai historique de 89 ans, d’une capacité de plus de 35.000 hl, soit 3,5 millions de litres ! C’est ce que proposent Les Vignerons des Terres Secrètes pour leur marche dégustation au crépuscule, le samedi 22 juillet (dès 18 h 30) pour la première fois à Verzé. Avec deux parcours accessibles à tous (8 ou 12 km), de nouveaux paysages, de nouveaux terroirs, de nouveaux patrimoines (cadoles, villages…) seront révélés par ceux qui les connaissent le mieux : les vignerons du cru.
« Nous serons vraiment au cœur de l’œnotourisme, directement au milieu des cuves », expose avec un plaisir non dissimulé, Robert Perrin, vice-président de la cave des Vignerons des Terres Secrètes. Son confrère, David Revillon, dévoile alors le chai de Verzé, dont il est vice-président. Le lieu est gigantesque : plus de 300 m2 avec une hauteur sous plafond d’une dizaine de mètres, le tout entouré d’une cinquantaine de cuves. Bâti en 1928, le chai de Verzé est une sorte de cathédrale des vins, fortifiée tout autour - par l’intérieur - grâce à ses cuves de 200 hl. C’est d’ailleurs le principal centre de vinification de la cave coopérative. De nouvelles cuves inox encore plus grandes siègent juste à côté de l’entrée principale.
Le samedi 22 juillet, les marcheurs pourront s’élancer de ce chai - dès 18 h 30 et jusqu’à 21 h 00 - pour partir à l’assaut des deux parcours (8 et 12 km). « Ils pourront toucher en vrai et découvrir ce qu’est la réalité du métier de vigneron », avec des explications sur les travaux, sur les paysages qu’ils façonnent, sur l'environnement qu’ils respectent.
A la lumière du crépuscule, la quiétude de la nuit s’installant doucement, les odeurs se faisant douces et suaves, les marcheurs pourront profiter de moments de pause pour observer les paysages et déguster en même temps une dizaine de vins. Il faut compter au moins trois heures pour effectuer le parcours avec cinq points de dégustation. Les vignerons feront le service et surtout ils expliqueront les particularités de chaque terroir local. « Nous avons sélectionné les vins en fonction du terroir ou en fonction du cépage », explique Charles Lamboley, en charge de cette partie. Ainsi, il sera possible – entres autres - de découvrir un Mâcon Verzé La Croix Jarrier, un Bourgogne rouge sélection Terres Secrètes, un Saint-Véran de la gamme Sentinelle, un Mâcon Milly-Lamartine, un Mâcon La Roche-Vineuse, un Mâcon Pierreclos ou encore un Mâcon village du millésime 2011. Sans oublier, à l’arrivée, au retour au chai, quelques vins de la Cave des Hautes Côtes de Beaune et plusieurs vins conservés en Magnum.
L’inscription à cette marche dégustation est au prix de 6 €, avec un verre et un porte-verre, dégustations comprises. Un espace vente sera aménagé pour l’occasion. « Nous aurons un petit stock, mais ce n’est pas notre objectif premier. Notre but est vraiment de faire découvrir nos valeurs et nos vins à travers cette marche », rappelle toujours Robert Perrin.
A l’abri du chai de Verzé, le repas concocté par le traiteur Christophe Clément de Matour, sera servi tel un grand banquet d’autrefois « avec de vraies fourchettes, couteaux et couverts », remarquent les vignerons, tenant à la qualité dans les moindres détails. Arrosés de vins sélectionnés pour leurs accords avec les mets, le menu se veut copieux et fin à la fois. Avec, pour 11 €, des cuisses de canards accompagnées de pommes de terre landaises, cuites donc dans la graisse parfumée des palmipèdes gras. Les plateaux de fromages suivront, puis des tartes aux fruits de saison. Au dessus des convives, sur le mur seront projetés les visages des photographies des cent-cinquante vignerons de la cave. Une trentaine d’entre eux seront mobilisés pour l’occasion.
Après dix-sept éditions à Sologny, cette marche nocturne a ses fidèles habitués, locaux, vacanciers et même des Lyonnais, des Autunois ou des Jurassiens qui viennent spécialement pour passer un agréable weekend pour visiter autrement le Mâconnais. « Nous sommes tous les jours dans nos vignes et nous ne nous en rendons plus forcément compte de la beauté de nos paysages. Mais quand nous emmenons des touristes en haut de monts ou collines, offrant de magnifiques vues et panoramiques, ils restent parfois plusieurs minutes à profiter, silencieusement, tranquillement, de la beauté du moment. Avant de nous dire : "Que c’est beau chez vous !" ». Peut-être la plus belle manière de dire aux vignerons, engagés dans le développement durable depuis toujours finalement, qu’ils sont de vrais artisans de la nature et d’un savoir-vivre à la française.
