Elevage
« On va finir sur la paille ! »
Augmentation des charges, baisse du revenu, normes environnementales
draconiennes. Les doléances des agriculteurs sont nombreuses. Et ils
n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement lors de la mobilisation
nationale du 12 avril.
draconiennes. Les doléances des agriculteurs sont nombreuses. Et ils
n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement lors de la mobilisation
nationale du 12 avril.
On s’agite sur les tracteurs, on secoue les drapeaux de la FNSEA et on clame que les éleveurs ne s’en sortent plus. Que ce soit à l’hippodrome de Feurs dans la Loire ou devant la préfecture de Lyon, le discours est le même pour cette journée de mobilisation nationale, le 12 avril. En ligne de mire : des charges trop élevées dû à l’augmentation des cours des matières premières et une grande distribution qui bloque les prix. Que faire alors ? Renégocier les prix. « Nous ne serons pas les victimes de la guerre des prix des enseignes », clame Xavier Beulin, le président de la FNSEA devant un millier de personnes réunit à Feurs. Le plus urgent c’est de donner « plus de revenus aux éleveurs » en particulier pour la filière laitière où Xavier Beulin demande à ce que la paye soit revalorisée dès fin avril. « On en marre d’attendre, faut qu’on bouge », lance un éleveur devant une banderole déployée où il est inscrit « on va finir sur la paille ». A l’heure actuelle, une réunion de la filière laitière s’est déroulée le 8 avril. Système U est près à revaloriser de deux à trois centimes les produits laitiers comme le demande les agriculteurs mais ce n’est pas le cas des autres enseignes. Les adhérents de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) feront leur proposition le 15 avril selon Xavier Beulin et Leclerc a soumis l’idée d’un fonds de 180 millions d’euros. Une proposition qui n’est pas du goût du président de la FNSEA qui accuse Leclerc d’emmener les paysans « droit dans le mur », en négociant une entente, illégale au regard du droit de la concurrence. Face à la colère des 15 000 éleveurs (selon le syndicat) de 82 départements, Jean-Marc Ayrault a réagi le 12 avril. Il a promis des « mesures transitoires » allant jusqu’à dire qu’il fallait « arrêter de prendre les producteurs pour des vaches à lait ». Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré que le gouvernement mettait « tout en œuvre » pour que les prix du lait payé aux producteurs « augmentent rapidement ».
Mesures structurelles
De son côté, Xavier Beulin s’est dit « extrêmement inquiet » de la situation de l’élevage. « Est-ce qu’on laisse faire le marché, où trouve-t-on une certaine pondération ? » s’interroge-t-il en aparté. A ce titre, il a annoncé une table ronde entre la FNSEA, les producteurs de lait (FNPL), les éleveurs de chèvre (FNEC) et les Jeunes agriculteurs (JA). Celle-ci devrait se dérouler dans les semaines à venir. Devant la préfecture de Lyon, même son de cloches (savoyardes!), les agriculteurs expriment leur mécontentement avec des feux de pailles et provoquent des embouteillages à l’aide de 80 tracteurs. Malgré la pluie, les 700 agriculteurs restent accrochés aux discours de Xavier Beulin, arrivé de Feurs dans l’après-midi, et François Thabuis, le président des JA. « Pour installer, il faut du revenu », assure le jeune agriculteur juché sur une bétaillère. Autre préoccupation : l’environnement. « La directive nitrate ce n’est plus possible, on se bouge pour l’agroécologie et qu’est-ce qu’on obtient ? Que des désagréments ! », tempête le président de la FRSEA Rhône-Alpes, Jean-Pierre Royannez. Applaudissement de la foule. Dans tout le pays, les préoccupations des régions d’élevage restent les mêmes. Des cahiers de doléance ont été remis en préfecture et aux parlementaires. Au-delà des mesures d’urgence, des décisions structurelles doivent être prises. L’amélioration des relations commerciales et contractuelles au sein des filières devrait se faire dans le cadre de la révision de la Loi de modernisation de l’économie (LME) en juin. Un autre rendez-vous est d’ors et déjà fixé pour les éleveurs, le 23 juin à Paris, pour obtenir « des réponses » à leurs doléances.
Mesures structurelles
De son côté, Xavier Beulin s’est dit « extrêmement inquiet » de la situation de l’élevage. « Est-ce qu’on laisse faire le marché, où trouve-t-on une certaine pondération ? » s’interroge-t-il en aparté. A ce titre, il a annoncé une table ronde entre la FNSEA, les producteurs de lait (FNPL), les éleveurs de chèvre (FNEC) et les Jeunes agriculteurs (JA). Celle-ci devrait se dérouler dans les semaines à venir. Devant la préfecture de Lyon, même son de cloches (savoyardes!), les agriculteurs expriment leur mécontentement avec des feux de pailles et provoquent des embouteillages à l’aide de 80 tracteurs. Malgré la pluie, les 700 agriculteurs restent accrochés aux discours de Xavier Beulin, arrivé de Feurs dans l’après-midi, et François Thabuis, le président des JA. « Pour installer, il faut du revenu », assure le jeune agriculteur juché sur une bétaillère. Autre préoccupation : l’environnement. « La directive nitrate ce n’est plus possible, on se bouge pour l’agroécologie et qu’est-ce qu’on obtient ? Que des désagréments ! », tempête le président de la FRSEA Rhône-Alpes, Jean-Pierre Royannez. Applaudissement de la foule. Dans tout le pays, les préoccupations des régions d’élevage restent les mêmes. Des cahiers de doléance ont été remis en préfecture et aux parlementaires. Au-delà des mesures d’urgence, des décisions structurelles doivent être prises. L’amélioration des relations commerciales et contractuelles au sein des filières devrait se faire dans le cadre de la révision de la Loi de modernisation de l’économie (LME) en juin. Un autre rendez-vous est d’ors et déjà fixé pour les éleveurs, le 23 juin à Paris, pour obtenir « des réponses » à leurs doléances.