Agriculture biologique
Optimiser ses marges
Le 9 janvier dernier, à la mairie de Clamecy (Nièvre), avait lieu une journée
d'information organisée par le Service d'écodéveloppement agrobiologique
et rural de Bourgogne (Sedarb). Douze agriculteurs étaient présents,
dont cinq conventionnels, ayant un projet de conversion en bio ou ayant
déjà démarré depuis ces trois dernières années. La réunion leur a permis
de se rassurer sur la performance économique de l'AB, comparable à la
conventionnelle, en insistant sur le nécessaire retour aux fondements
agronomiques.
d'information organisée par le Service d'écodéveloppement agrobiologique
et rural de Bourgogne (Sedarb). Douze agriculteurs étaient présents,
dont cinq conventionnels, ayant un projet de conversion en bio ou ayant
déjà démarré depuis ces trois dernières années. La réunion leur a permis
de se rassurer sur la performance économique de l'AB, comparable à la
conventionnelle, en insistant sur le nécessaire retour aux fondements
agronomiques.
Trois études technico-économiques récentes, menées en Bourgogne, ont révélé l'intérêt de la performance économique de l'agriculture biologique. Une de CER France Yonne, une de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or et une du Service d'écodéveloppement agrobiologique et rural de Bourgogne (Sedarb). Et toutes, avec leurs propres clés de lecture, se corroborent pour relever que, depuis dix ans, les performances économiques des céréales biologiques, dans la région, n'ont pas eu à rougir de leur mode de production, comparées à celles des fermes conventionnelles. Sans rentrer dans le détail des chiffres qui ont été présentés, jeudi dernier à la mairie de Clamecy, Pierre Perreau (CER France Yonne) s'est voulu rassurant: « le risque économique d'aller vers le bio en grandes cultures est une chimère: il n'existe pas. Les dix années de données que nous vous présentons montrent qu'en moyenne les deux systèmes de production dégagent un revenu comparable ». Et Pierre Robin (chambre d'agriculture de Côte-d'Or), qui a mené une étude à la fois sur les plateaux et en plaine dijonnaise, a confirmé, diaporama à l'appui, que « les résultats sont équivalents » en précisant toutefois que « le bio n'est pas le conventionnel, cela nécessite un changement de la manière de réfléchir sa conduite. L'application de règles de calculs issues de la recherche agronomique ne suffisent plus à prédire le rendement car trop de paramètres interfèrent (climat, adventices, ravageurs). En revanche, le bio révèle les lois fondamentales de l'agronomie que les intrants chimiques peuvent parfois permettre de lisser ».
« Eviter des erreurs agronomiques »
Les interventions de Pierre Robin et d'Olivier Bouilloux (Sedarb) ont permis aux douze agriculteurs présents, dont cinq déjà passés à l'AB dans leur ferme, de trouver les clés pour construire un système de production rentable et viable techniquement, en dégageant des pistes d'optimisation des systèmes céréaliers biologiques. Selon les animateurs, celles-ci « résident principalement dans l'évitement des principales erreurs agronomiques ou stratégiques » comme par exemple ne pas implanter de tête d'assolement légumineuse fourragère ou réaliser des choix culturaux sans lien avec les spécificités des filières bio, mais aussi « dans une modération de la fertilisation azotée qui paraît peu rentable à court terme en AB, ainsi que dans la justesse du positionnement de chaque culture en fonction de la profondeur de terre et des précédents culturaux de la parcelle ». Pour Olivier Bouilloux, qui concluait la réunion, « sous réserve de bien gérer les risques, produire en bio ne pose pas de problème particulier, preuve en est le nombre insignifiant de producteurs ayant arrêté de produire en bio (moins de un par an en Bourgogne) pour retourner en conventionnel ces dernières années ». La journée a aussi permis de nombreux échanges autour d'une série d'actions menées pour lutter contre les contaminations phytosanitaires et -surtout- les nitrates sur les bassins d'alimentation de captages (Bac) autour de Clamecy.
« Eviter des erreurs agronomiques »
Les interventions de Pierre Robin et d'Olivier Bouilloux (Sedarb) ont permis aux douze agriculteurs présents, dont cinq déjà passés à l'AB dans leur ferme, de trouver les clés pour construire un système de production rentable et viable techniquement, en dégageant des pistes d'optimisation des systèmes céréaliers biologiques. Selon les animateurs, celles-ci « résident principalement dans l'évitement des principales erreurs agronomiques ou stratégiques » comme par exemple ne pas implanter de tête d'assolement légumineuse fourragère ou réaliser des choix culturaux sans lien avec les spécificités des filières bio, mais aussi « dans une modération de la fertilisation azotée qui paraît peu rentable à court terme en AB, ainsi que dans la justesse du positionnement de chaque culture en fonction de la profondeur de terre et des précédents culturaux de la parcelle ». Pour Olivier Bouilloux, qui concluait la réunion, « sous réserve de bien gérer les risques, produire en bio ne pose pas de problème particulier, preuve en est le nombre insignifiant de producteurs ayant arrêté de produire en bio (moins de un par an en Bourgogne) pour retourner en conventionnel ces dernières années ». La journée a aussi permis de nombreux échanges autour d'une série d'actions menées pour lutter contre les contaminations phytosanitaires et -surtout- les nitrates sur les bassins d'alimentation de captages (Bac) autour de Clamecy.