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Elevage bovin

Pas d’avenir sans revenu !

La FNB le rappelle avec force, « il ne peut y avoir d’avenir sans revenu ». Et cela passe indéniablement par l’augmentation des prix de la production bovine et l’adaptation de la Pac. Détails.
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Malgré la hausse des cours, « l'élevage bovin viande demeure au bord de la rupture », alerte la FNB qui invoque l'explosion des coûts (alimentation animale, énergie...) et le niveau des trésoreries toujours très faibles. Et de rappeler que, depuis cinq ans, les éleveurs bovins sont au plus bas des revenus, avec une moyenne de 14.800 €, inférieure de plus de 45 % à la moyenne agricole. « Cette situation ne peut durer, et le maintien de la production est menacé dans toutes les régions en France ».
Dans ce contexte, la FNB se félicite de l'annonce du projet de création d'un fonds par les céréaliers, pour appuyer des projets d'investissements en production d'énergie en élevage. « L'objectif de renforcement de la contractualisation en alimentation animale peut également permettre de lisser les phases de fluctuations les plus brutales ».

Dénoncer le "laisser-faire"


Mais « face à cette volatilité sans précédent des prix mondiaux, on ne peut en parallèle que constater l'incapacité et l'impuissance à réguler de la part des responsables politiques au plan international, ce qui se traduit par un pur "laisser-faire" ».
En conséquence, et plus globalement, face à l'ampleur et la violence de ce "séisme économique" qui bouleverse les conditions de rentabilité de l'élevage, la FNB rappelle l'enjeu majeur d'agir dans deux domaines :
- la poursuite de la hausse des prix à la production, alors que les coûts actuels de production exigent une revalorisation entre 4,50 à 5 € par kg carcasse. La FNB en appelle à une "seconde étape de la feuille de route filière bovine" confortant la dynamique d'export, agissant pour améliorer la consommation en France (qualité, maturation, présentation des viandes ...) et avec une stratégie plus forte des éleveurs pour défendre le prix de leurs animaux ;
- une orientation de la Pac post 2013 vers des soutiens adaptés à cette situation économique de l'élevage, et des outils de régulation spécifiques.
« Sans revenu, il n'y aura pas d'élevage », rappelle la FNB. « L'enjeu dépasse même le secteur de la production, en raison de ses répercussions sur l'emploi, l'activité économique, le commerce extérieur, et l'avenir des territoires. La filière et le Gouvernement doivent prendre les arbitrages qui s’imposent pour préserver le futur ».