Pas d’éclaircie à l’horizon
2013 année charnière
« 2013 sera une année charnière ». En effet, au 1er janvier prochain doit normalement s’appliquer la directive relative à la mise aux normes concernant le bien-être des truies. Une obligation qui aura un impact certain sur la filière, non seulement en Saône-et-Loire, mais aussi dans toute la France et même dans l’ensemble de l’Europe. En effet, de 5 à 15 % des éleveurs songent tout simplement à arrêter cette production... En outre, de très nombreux éleveurs ne pourront être aux normes d’ici à six mois. Un délai de douze voire même de vingt-quatre mois sera sans doute nécessaire pour que ces mises aux normes soient réalisées. Cependant, dès le 1er janvier 2013, s’il y a contrôle et si la loi est appliquée stricto sensu, de lourdes amendes sont à prévoir pour les éleveurs qui ne répondraient pas au cahier des charges européen. Deux hypothèses sont alors possibles. Soit il y a un report des sanctions suite au dépôt de dossier de mise aux normes montrant la bonne foi des éleveurs. Soit l’obligation faite au 1er janvier ne supporte aucune dérogation avec, pour conséquence, de voir la production européenne de porcs s’effondrer et les prix grimper en flèche pour les consommateurs.
Des dossiers enfin en voie de résolution
Maintenant une politique rigoureuse dans son fonctionnement, Techniporc 71 a une nouvelle fois dégagé un résultat net positif en se maintenant à +9.000 € pour le dernier exercice alors que le solde était déjà positif en 2010 avec 14.000 €. Evoqués lors de chaque assemblée générale, les dossiers d’autorisation de Bernard Bigot et de Catherine Lamarre sont - après respectivement sept et huit années de procédure ! - en bonne voie de résolution. Un long cheminement, coûteux en temps, en argent et en énergie, qui devrait toucher à sa fin d’ici à quelques semaines, voire quelques mois avec un dénouement heureux.
Quelques chiffres clés
Lorsque l’on s’attarde sur la quantité et la répartition des adhérents, on constate que Techniporc 71 regroupe aujourd’hui 30 adhérents. Cette année encore, le nombre de naisseurs engraisseurs (52 %) reste le plus important. Le groupement compte également 14 % de post sevreurs engraisseurs, 14 % de d’éleveurs intégrés, 10 % de naisseurs 8 kg, 7 % d’engraisseurs et 3 % de naisseurs 25 kg. Alors que l’évolution du cheptel de truies demeure relativement stable, le nombre de porcs charcutiers devient préoccupant puisqu’il est tombé à 34.776. Un chiffre à comparer avec celui d’il y a quatre ans où l’on dépassait les 50.000 animaux. Pour ce qui est des porcelets 25 kg, le groupement atteint 2.441 bêtes. Enfin, on compte 10.414 porcelets de 8 kg.
En terme de commercialisation, Techniporc 71 a vendu 143 reproducteurs en 2011 (contre 179 en 2010), 209 porcelets de 25 kg (contre 1.574), 5.656 porcelets de 8 kg (contre 4.656), 77 porcelets viande (contre 89), 25.384 porcelets charcutiers (contre 27.464) et 620 réformes (contre 643). Quant aux débouchés, force est de constater une grande stabilité. Avec, par ordre d’importance, Provent, leader avec 34 %, Tropal (18 %), Clavière (16 %), Royer (9 %), Autun (6 %), Massard (4 %) et André (2 %).