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Viticulture

Pas de modèle unique

Le coopérateur - ayant une dominante d’AOC régionales - cultive en
moyenne 11,60 ha de vignes et emploie 2,04 unités de main-d’œuvre dont
0,67 salarié. La diminution du nombre d’exploitations se traduit par un
agrandissement. Les résultats lissés sont encourageants.
Par Publié par Cédric Michelin
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L’augmentation régulière des surfaces exploitées par les coopérateurs s’explique par une meilleure productivité de la main-d’œuvre et davantage de mécanisation. En écartant quelques systèmes en mode métayage, produire un minimum de 350 hl par UMO reste un objectif incontournable, note Mathilde Fonteneau du CER France 71.
Les revenus sont réguliers et d’un niveau satisfaisant. L’efficacité économique (rapport EBE/Produit brut) atteint 40 %. « Les coopérateurs dégagent 5.076 € d’EBE/ha », précisait Mathilde Fonteniaud, du CER France 71. La situation financière globalement saine s’accompagne d’une capitalisation régulière et supérieure à la croissance des surfaces. Un tiers de cet EBE est consacré au remboursement de la dette, 42 % aux prélèvements et 25 % à l’autofinancement.

Productivité et rendement



L’effet tampon économique, orchestré par la coopérative, réduit les écarts de revenus entre coopérateurs. Le premier quartile se situe à 22.500 € par UTAF alors que le quartile supérieur atteint 47.500 € arrondis. Les meilleurs résultats sont obtenus par les viticulteurs exploitant des domaines de plus grandes tailles, ayant une meilleure productivité de la main-d’œuvre et des rendements corrects. Le produit brut par ha, résultant du rendement et de la valorisation unitaire, fait également partie des éléments les plus discriminants.
92 % des coopérateurs ont des entreprises saines dans leur ensemble.

Zoom sur les viticulteurs vendant en bouteilles (+20 % de la récolte)



Ce sont des exploitations avec en moyenne 10 ha de vignes, en légère dominante AOC commune qui emploient 3,05 unités de main-d’œuvre dont 1,44 à titre familial et 1,61 salarié.
« Il n’y a pas de modèle unique ou de formule magique », rappellait Mathilde Fonteneau pour les viticulteurs en chais particuliers. Produire les raisins, vinifier, vendre en bouteilles, ces trois fonctions réunies sont fortement consommatrices de main-d’œuvre. Le résultat courant par UTAF fluctue de manière modérée au cours des années, avec comme point bas 20.000 €.
Les dernières années amorcent une tendance baissière à cause de l’augmentation des coûts de production par hectare : +22 % en 5 ans. L’efficacité économique mesurée par le rapport EBE/produit tend à se dégrader sous cette pression de la hausse des coûts de production.
La capitalisation s’accroît de 24 % en 10 ans, malgré cette montée en puissance du capital d’exploitation, l’endettement reste contenu en-dessous des 50 % et la trésorerie s’approche de l’équilibre.
En dix ans, la vente en bouteilles passe de 41 à 47 % du volume récolté, la valorisation bouteilles s’accroît de 18 % pour atteindre 5,88 € par col.
L’excédent brut d’exploitation est utilisé à hauteur de 50 % pour rembourser les emprunts, il reste un revenu disponible pour les prélèvements et l’autofinancement proche de 32.000 €
¼ des viticulteurs commercialisant en bouteilles dégagent un revenu par UTAF inférieur ou égal à 7.400 €, le ¼ supérieur atteint et dépasse 35.000 €/UTAF.



Comment s’expliquent ces écarts ?



Notons la faible influence de la taille des domaines, les facteurs les plus discriminants reposent à la fois sur le nombre de cols vendus (- de 10.000 cols pour les faibles revenus) et sur la proportion commercialisée en bouteilles (50 % du volume récolté pour les meilleurs revenus). Autre facteur non négligeable : la maîtrise du coût de production.