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Porc mâle entier

Pas de précipitation

Dans le débat sur le dossier "Porc mâle entier", les entreprises françaises des viandes du Sniv/SNCP alertent la filière sur les dangers de démarches hâtives ou d’initiatives insuffisamment préparées qui conduiraient à la mise en marché de viandes de porcs malodorantes. La question qui est posée porte sur la commercialisation de viande de porcs issus de mâles non castrés, généralement associée à de fortes odeurs et à un mauvais goût. On sait que les acteurs européens de la filière porcine et les associations de protection animale ont dans une déclaration commune fixée aux éleveurs l’échéance du 1er janvier 2018 pour mettre en application des méthodes alternatives à la pratique de la castration chirurgicale. En France, à l’initiative de l’Association régionale interprofessionnelle porcine bretonne, un programme de recherche concernant la mise en œuvre de la détection des odeurs sur les carcasses a été lancé. Il est conduit par l’Institut du porc (Ifip) avec un financement interprofessionnel d’Inaporc. Le Sniv/SNCP demande à la filière de ne pas s’engager dans la production et l’abattage de porcs mâles entiers tant que les premiers résultats des recherches ne sont pas connus. « La mise sur le marché de viandes à risque d’odeurs pourrait affecter gravement et durablement le niveau de consommation de la viande porcine, fragiliser chacun des maillons et nuire à l’image de toute une filière », argue le Sniv/SNCP. Et d’appeler de ses vœux un débat interprofessionnel en vue de l’élaboration d’une véritable stratégie pour la filière porcine française.
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