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Lutte contre le campagnol terrestre

Pensez aux chouettes effraies

Dans la lutte contre le campagnol terrestre, tous les moyens sont bons, à
commencer par ceux qui favorisent un prédateur efficace, la chouette
effraie. Les premiers nichoirs à chouettes effraies ont été posés le 20
septembre dernier à Saint-Julien-de-Civry. D’autres suivront…
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Si le campagnol terrestre se fait bien plus discret cette année dans le Brionnais, c’est sans doute le moment de multiplier les efforts dans la lutte collective, ou plutôt de faire travailler davantage encore les prédateurs naturels du rongeur. Pour cela, l’association bourguignonne La Choue s’apprête à poser cet automne des nichoirs à chouettes effraies et faucons crécerelles chez tous les agriculteurs volontaires du sud du département.
En septembre dernier, en compagnie des élèves de la classe de CM1-CM2 de Mlle Emorine, et en présence de Christian Bonnot, vice-président du conseil général en charge de l’éducation et de la formation, les bénévoles de La Choue ont installé les tous premiers nichoirs à chouette effraie. Les élèves avaient étudié la question. Pour eux, ils résumaient assez clairement celle-ci : « le campagnol est herbivore, mais il vit sous la terre. Sauf qu’après les couteaux de la faucheuse sont abimés. Et avec tout ce qu’il mange, ça coûte beaucoup d’argent aux agriculteurs ». C’est un peu simpliste, mais c’est dans l’ensemble juste.

Appel à volontaires !


Président de La Choue, Hugues Baudvin rappelait que la chouette effraie, rapace nocturne d’à peine 350 grammes, peut chasser jusqu’à quatre campagnols terrestres par nuit pour nourrir sa nichée. L’accès aux clochers ou aux vieilles granges étant de plus en plus fermé, elle peine désormais à trouver un site calme à l’abri des fouines pour pondre ses œufs. En lui proposant un nichoir sûr, le prédateur portera plus sereinement ses efforts à la chasse aux campagnols.
Didier Fénéon, président du GDON Ouest 71, a ainsi proposé sa grange pour une future locataire : « La prédation par la chouette est 100 % bénéfique pour nous. Elle ne coûte rien et ne dérange personne dans ce bâtiment. Elle réduira le nombre de campagnols ».
Avec cette action de lutte passive, Elise Longet, animatrice de la lutte collective, démontrait que la régulation d’une espèce nuisible aux prairies n’est pas incompatible avec la notion de biodiversité, au contraire même. Quant à Denis Truchetet, expert référent national des vertébrés nuisibles au ministère de l’Agriculture, il soulevait le caractère inédit d’une telle démarche en Bourgogne, s’avouant satisfait que le principe de régulation du campagnol terrestre associe à la fois la chouette et de futurs citoyens.
Le nichoir que les élèves ont aidé à construire et vu poser tout en haut d’une grange est maintenant prêt à accueillir une famille de chouettes, qui sait peut-être dès le printemps prochain.



Si vous souhaitez qu’un nichoir soit installé chez vous, merci de contacter Estéban Perreau, Fredon Bourgogne, par téléphone au 03.80.25.95.43 ou 07.80.01.14.25.



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