Perspectives très sombres pour 2013
publier la 56e enquête de conjoncture des PME déclinée par région. Pour
2013, en analysant l’activité, l’emploi, la trésorerie, la rentabilité
et l’investissement, Oséo craint qu'après l'année 2012 déjà " très
difficile pour les entreprises ", les perspectives pour l'année 2013
s'annoncent encore " très sombres ". La Bourgogne représente 2,3 % des
entreprises françaises de 1 à 250 salariés et contribue à hauteur de 2,2
% au PIB national.
Surtout, la majorité d'entre eux craignent pour 2013 un " sensible recul ". 17 % des entreprises bourguignonnes anticipent un développement de leur activité tandis que 31 % craignent une diminution.
Ce qui a des impacts sur l'emploi dans la région. Après la contraction des effectifs en 2012, 2013 devrait les poursuivre. Toutefois, 9 % des chefs d’entreprise pensent accroître leurs effectifs en 2013 et 16 % les réduire.
Trésorerie et rentabilité
42 % des PME de la région disent avoir rencontré des difficultés, proportion supérieure au niveau national (40 %) mais inférieure à celle de mai dernier (44 %). De nouvelles tensions sont attendues pour les six prochains mois : 11 % des entreprises régionales espèrent une amélioration de l’état de la trésorerie, et 34 % pressentent une dégradation. En novembre, 65 % seulement des dirigeants d’entreprises estiment “bonne ou normale” la rentabilité de leur entreprise pour l’année 2012, proportion en nette diminution par rapport à novembre 2011 (81 %).
Enfin, côté investissements, après un repli en 2012 - 60 % (vs 52 % France entière) des PME bourguignonnes ont investi. 23 % des dirigeants interrogés annoncent des investissements en hausse par rapport à 2011 et 31 % en baisse - 2013 est encore indécis mais un repli est possible à nouveau. En effet, moins de la moitié des PME Bourguignonnes pense investir en 2013 (47 %).
Les métiers en tension en Bourgogne
En Bourgogne, l'Insee a recensé quatorze familles professionnelles en tension en 2012 : elles recouvrent des métiers pour lesquels les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement. Ces familles rassemblaient 115.000 emplois en 2008, soit plus de 17 % des actifs bourguignons. Elles relèvent du BTP, de l’industrie, et du tertiaire pour les métiers de la santé et ceux liés aux fonctions commerciales ou administratives des entreprises. Ces tensions se maintiennent alors même que le chômage progresse et que certains métiers sont accessibles aux peu diplômés. Elles existent autant dans des métiers en expansion que dans ceux où les effectifs déclinent. Tous ces métiers - dont l'agriculture - renvoient une image négative malgré les efforts des professions pour les rendre plus attractifs. Ces métiers sont réputés pénibles, conditions climatiques pour le BTP ou travail posté pour l’industrie. Les recrutements demeurent difficiles d’autant que plus de 70 % des offres d’emploi proposées sont des contrats courts.
Avec un tel marché à l'offre inférieure à la demande, les salaires devraient augmenter...
