Alimentation
Peut-on prévenir les cancers par l’alimentation ?
Présentés comme autant de moyens d’éviter le cancer, les conseils et
mises en garde alimentaires se multiplient. Parfois contradictoires,
voire dans certains cas à la limite de la charlatanerie. Des experts
réunis à l’initiative de l’ANSES* ont fait le point sur ce que l’on sait
aujourd’hui avec certitude.
mises en garde alimentaires se multiplient. Parfois contradictoires,
voire dans certains cas à la limite de la charlatanerie. Des experts
réunis à l’initiative de l’ANSES* ont fait le point sur ce que l’on sait
aujourd’hui avec certitude.
C’est pour le moment peut-être un rêve, mais il est compréhensible : puisqu’une alimentation conforme aux recommandations nutritionnelles est réputée « bonne pour la santé », peut-on imaginer qu’elle permette d’éviter les cancers ? Loin des réponses simplistes ou confuses, les experts pluridisciplinaires sollicités par l’Anses ont pris 4 ans, de réunion en réunion, pour répondre à la question. Ils ont passé au crible toutes les études internationales sur le sujet. Expériences de laboratoire, expérimentations animales, données épidémiologiques et cliniques chez l’homme, évaluations et synthèses de tous ordres…
De quoi parvenir à une première certitude : il n’existe pas d’aliment ou de nutriment spécifiquement anti-cancer. Inutile de chercher une garantie absolue dans le chou-fleur ou la tomate. Ni dans le comprimé de tel ou tel minéral ou vitamine. Rien de ce qui se consomme ou s’ingurgite ne peut à lui seul prévenir l’apparition d’un cancer, surtout si l’alimentation dans son ensemble est déséquilibrée.
Le cancer en effet est une maladie complexe, qui fait intervenir des facteurs génétiques, comportementaux (tabac, activité physique…), environnementaux (dont l’alimentation). Des facteurs nutritionnels peuvent influer, mais dans une mesure qui pour chaque individu et dans chaque cas reste difficile à évaluer.
Deuxième certitude : les experts répertorient en tout et pour tout huit facteurs nutritionnels qui ont un effet convaincant ou probable sur le risque de cancer.
Du côté des effets négatifs, on trouve la consommation d’aliments à forte densité énergétique, favorisant le surpoids et l’obésité. La consommation de boissons alcoolisées. La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie. Les excès de sel et d’aliments salés. Et même l’utilisation de compléments à base de bêta-carotène, car ils augmentent le risque de cancer du poumon chez les fumeurs.
Du côté des facteurs nutritionnels protecteurs, les experts mentionnent les fruits et légumes : pour leurs apports en vitamines, minéraux et fibres et pour leur capacité à limiter la consommation d’aliments trop énergétiques. Les femmes qui allaitent leur enfant jusqu’à l’âge de 6 mois bénéficient aussi d’un effet protecteur, en plus des autres bénéfices de l’allaitement pour la mère et pour l’enfant. Enfin, l’activité physique (marche rapide 30 minutes par jour 5 jours par semaine) a aussi un effet favorable.
Au total, les conseils les plus pertinents pour aider à prévenir les cancers sont déjà bien connus et diffusés. Une alimentation équilibrée et diversifiée, conforme aux apports nutritionnels conseillés. Une consommation calorique adaptée aux dépenses énergétiques. Une activité physique régulière. Ni plus ni moins. Soit autant de recommandations « classiques », utiles aussi pour lutter contre le surpoids, l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
*Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l' environnement et du travail). Rapport d’expertise « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers».
De quoi parvenir à une première certitude : il n’existe pas d’aliment ou de nutriment spécifiquement anti-cancer. Inutile de chercher une garantie absolue dans le chou-fleur ou la tomate. Ni dans le comprimé de tel ou tel minéral ou vitamine. Rien de ce qui se consomme ou s’ingurgite ne peut à lui seul prévenir l’apparition d’un cancer, surtout si l’alimentation dans son ensemble est déséquilibrée.
Le cancer en effet est une maladie complexe, qui fait intervenir des facteurs génétiques, comportementaux (tabac, activité physique…), environnementaux (dont l’alimentation). Des facteurs nutritionnels peuvent influer, mais dans une mesure qui pour chaque individu et dans chaque cas reste difficile à évaluer.
Deuxième certitude : les experts répertorient en tout et pour tout huit facteurs nutritionnels qui ont un effet convaincant ou probable sur le risque de cancer.
Du côté des effets négatifs, on trouve la consommation d’aliments à forte densité énergétique, favorisant le surpoids et l’obésité. La consommation de boissons alcoolisées. La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie. Les excès de sel et d’aliments salés. Et même l’utilisation de compléments à base de bêta-carotène, car ils augmentent le risque de cancer du poumon chez les fumeurs.
Du côté des facteurs nutritionnels protecteurs, les experts mentionnent les fruits et légumes : pour leurs apports en vitamines, minéraux et fibres et pour leur capacité à limiter la consommation d’aliments trop énergétiques. Les femmes qui allaitent leur enfant jusqu’à l’âge de 6 mois bénéficient aussi d’un effet protecteur, en plus des autres bénéfices de l’allaitement pour la mère et pour l’enfant. Enfin, l’activité physique (marche rapide 30 minutes par jour 5 jours par semaine) a aussi un effet favorable.
Au total, les conseils les plus pertinents pour aider à prévenir les cancers sont déjà bien connus et diffusés. Une alimentation équilibrée et diversifiée, conforme aux apports nutritionnels conseillés. Une consommation calorique adaptée aux dépenses énergétiques. Une activité physique régulière. Ni plus ni moins. Soit autant de recommandations « classiques », utiles aussi pour lutter contre le surpoids, l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
*Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l' environnement et du travail). Rapport d’expertise « Nutrition et cancer : légitimité de recommandations nutritionnelles dans le cadre de la prévention des cancers».