Polémiques
Philippe Baumel réagit...
Dans notre édition du 7 mars dernier, nous relations la colère des Jeunes agriculteurs, mais pas seulement, à l’encontre de la majorité des députés, au sujet de la Pac, notamment du montant de la future prime à la vache allaitante, laquelle donne lieu à de profondes inquiétudes dans la profession depuis plusieurs mois maintenant. L’article n’a pas manqué de faire réagir Philippe Baumel, dont, librement et en dehors de tout soi-disant "droit de réponse", nous reproduisons ici la réaction. Libre expression.
L'article publié dans le numéro du 7 mars de L'Exploitant agricole, relatif à l'inquiétude exprimée par les éleveurs, n'a pas manqué de me surprendre. Je tiens, par souci de vérité, à y répondre par les observations suivantes :
- L'auteur évoque l’« inertie des élus » sur le dossier de la Pac. Ne pouvant parler qu'en mon nom, je tiens à rappeler que je suis engagé de longue date sur cette question, ce qui a motivé ma participation à plusieurs réunions avec le ministre et son cabinet, ainsi qu'à d'autres réunions de travail du Groupe élevage à l'Assemblée nationale, dont je suis vice-président. Je me suis également adressé par courrier au ministre pour défendre les intérêts des éleveurs du département, et je me suis rendu au Salon de l'Agriculture, où j'ai notamment retrouvé Stéphane Le Foll pour débattre sur le stand du CNJA. Ceci sans compter de nombreux échanges avec le préfet de Saône-et-Loire...
- L'auteur de l'article parle de « copinage » qui aboutirait à favoriser les régions dont le ministre est originaire, ou dont il est l'élu. Cela ne pourrait être vrai que si l'arbitrage final sur la Pac favorisait exclusivement les petites exploitations de moins de 50 vaches très nombreuses en Bretagne. Mais il se trouve que d'une part l'arbitrage n'est pas rendu, et que d'autre part est étudiée la possibilité d'aides avec des seuils liés au nombre d'animaux. L'objectif, rappelé par le ministre, est bien d'aider les petites et moyennes exploitations. Ce commentaire est donc particulièrement éloigné de la réalité des négociations en cours.
- L'action du CDJA devant ma permanence aurait été motivée par mes déclarations au Journal de Saône-et-Loire. Je ne retire rien des propos tenus car je continue à penser qu'une colère n'est légitime que lorsqu'elle est justifiée par des décisions. Or, aujourd'hui, rien n'est acté. Pourquoi jeter l'anathème sur ce qui n'est pas décidé, sauf à vouloir créer un climat peu propice au travail sérieux indispensable à l'aboutissement de cette négociation nationale ?
- Je suis accusé de « méconnaissance du dossier de la prime à la vache allaitante » ! Etrange allégation, alors qu'il se trouve que je me suis investi avec opiniâtreté sur cette question depuis de nombreux mois, et que j'ai, je crois, la réputation de fouiller les dossiers que je prends en charge. Je m'interroge : pourquoi choisit-on d'attaquer ceux qui cherchent à faire entendre les revendications des éleveurs à Paris, plutôt que d'avancer ensemble, en solidarité ? Voudrait-on faire croire que les élus - plutôt de gauche... - sont incapables de se saisir et de solutionner les problèmes de l'élevage ? Cette caricature, plus politique que syndicale, si elle venait à se confirmer, se révélerait à l'évidence contre productive...
- On me reproche enfin mon absence à la dernière rencontre organisée par les professionnels. C'est vrai pour la dernière réunion et faux pour les précédentes. Je rappelle que j'ai participé avec un grand intérêt aux autres réunions initiées depuis l'automne, sans oublier les rencontres nombreuses concernant, par exemple, la lutte contre les maladies de la vigne. J'ajoute que je n'ai pas été prévenu de la manifestation qui s'est déroulée devant ma permanence et qu'absent ce jour là, j'ai dépêché un de mes collaborateurs, lequel a proposé un rendez-vous dès le lendemain, qui n'a pu être honoré par le CDJA. Plus globalement et pour conclure, j'en appelle à un partenariat respectueux et sincère. Je partage nombre d'analyses portées par le CDJA - ce qui d'ailleurs renforce mes interrogations - et je comprends l'inquiétude des éleveurs, connaissant l'impact sur leurs revenus des résultats de la négociation en cours. Je veux les assurer de mon écoute et de mon soutien, en dépit de positions assises, aujourd'hui, sur des présupposés, plus que sur la réalité des discussions et du travail effectivement conduit.
- L'auteur évoque l’« inertie des élus » sur le dossier de la Pac. Ne pouvant parler qu'en mon nom, je tiens à rappeler que je suis engagé de longue date sur cette question, ce qui a motivé ma participation à plusieurs réunions avec le ministre et son cabinet, ainsi qu'à d'autres réunions de travail du Groupe élevage à l'Assemblée nationale, dont je suis vice-président. Je me suis également adressé par courrier au ministre pour défendre les intérêts des éleveurs du département, et je me suis rendu au Salon de l'Agriculture, où j'ai notamment retrouvé Stéphane Le Foll pour débattre sur le stand du CNJA. Ceci sans compter de nombreux échanges avec le préfet de Saône-et-Loire...
- L'auteur de l'article parle de « copinage » qui aboutirait à favoriser les régions dont le ministre est originaire, ou dont il est l'élu. Cela ne pourrait être vrai que si l'arbitrage final sur la Pac favorisait exclusivement les petites exploitations de moins de 50 vaches très nombreuses en Bretagne. Mais il se trouve que d'une part l'arbitrage n'est pas rendu, et que d'autre part est étudiée la possibilité d'aides avec des seuils liés au nombre d'animaux. L'objectif, rappelé par le ministre, est bien d'aider les petites et moyennes exploitations. Ce commentaire est donc particulièrement éloigné de la réalité des négociations en cours.
- L'action du CDJA devant ma permanence aurait été motivée par mes déclarations au Journal de Saône-et-Loire. Je ne retire rien des propos tenus car je continue à penser qu'une colère n'est légitime que lorsqu'elle est justifiée par des décisions. Or, aujourd'hui, rien n'est acté. Pourquoi jeter l'anathème sur ce qui n'est pas décidé, sauf à vouloir créer un climat peu propice au travail sérieux indispensable à l'aboutissement de cette négociation nationale ?
- Je suis accusé de « méconnaissance du dossier de la prime à la vache allaitante » ! Etrange allégation, alors qu'il se trouve que je me suis investi avec opiniâtreté sur cette question depuis de nombreux mois, et que j'ai, je crois, la réputation de fouiller les dossiers que je prends en charge. Je m'interroge : pourquoi choisit-on d'attaquer ceux qui cherchent à faire entendre les revendications des éleveurs à Paris, plutôt que d'avancer ensemble, en solidarité ? Voudrait-on faire croire que les élus - plutôt de gauche... - sont incapables de se saisir et de solutionner les problèmes de l'élevage ? Cette caricature, plus politique que syndicale, si elle venait à se confirmer, se révélerait à l'évidence contre productive...
- On me reproche enfin mon absence à la dernière rencontre organisée par les professionnels. C'est vrai pour la dernière réunion et faux pour les précédentes. Je rappelle que j'ai participé avec un grand intérêt aux autres réunions initiées depuis l'automne, sans oublier les rencontres nombreuses concernant, par exemple, la lutte contre les maladies de la vigne. J'ajoute que je n'ai pas été prévenu de la manifestation qui s'est déroulée devant ma permanence et qu'absent ce jour là, j'ai dépêché un de mes collaborateurs, lequel a proposé un rendez-vous dès le lendemain, qui n'a pu être honoré par le CDJA. Plus globalement et pour conclure, j'en appelle à un partenariat respectueux et sincère. Je partage nombre d'analyses portées par le CDJA - ce qui d'ailleurs renforce mes interrogations - et je comprends l'inquiétude des éleveurs, connaissant l'impact sur leurs revenus des résultats de la négociation en cours. Je veux les assurer de mon écoute et de mon soutien, en dépit de positions assises, aujourd'hui, sur des présupposés, plus que sur la réalité des discussions et du travail effectivement conduit.